Vive la France !!
Bon, le texte est un peu long et sort des thèmes abordés habituellement sur le blog. Mais, après tout, nous sommes au cœur de l’actualité et des préoccupations des français et des nôtres !!
La France est un beau pays. On peut y passer des vacances à la mer, la montagne ou la campagne dans des paysages magnifiques. Les étrangers aiment y venir faire des séjours pour sa douceur de vivre. Les étals des marchés ou des grandes surfaces regorgent de nourritures. On est libre de ses opinions. J’ai eu l’opportunité de voyager à l’étranger (Chine, Indes, Népal, Birmanie, Tunisie, Maroc, Israel…..) et j’ai conscience de la chance que nous avons en matière de libertés. En Birmanie, c’est terrible. Le peuple est complètement muselé. Beaucoup (mais pas tout le monde) partent souvent en vacances. Hier j’étais sur l’autoroute A6 et les embouteillages étaient omniprésents.
Par contre tout n’est pas rose. Deux constats me choquent particulièrement : les privilèges et les inégalités sociales.
LES PRIVILÈGES
Dans notre pays, de nombreuses catégories sociales bénéficient de privilèges particuliers. Prenons deux exemples les politiques et certains fonctionnaires.
Les politiques :
Un ministre italien ou espagnol n’a ni appartement de fonction ni indemnités de représentation. Son collègue suédois déjeune à la cantine avec les employés de son ministère. Un député anglais n’imaginerait jamais s’installer dans un château du patrimoine national pour passer un week-end… En France, pas de scrupules. Ministre, député, sénateur, le responsable politique, dès qu’il est élu, semble dire « l’Etat c’est moi » et penser que l’usage des biens et des deniers de la République lui revient de droit. Depuis le début de notre Cinquième République, c’est une tendance lourde. Les exemples abondent… Les luxueux appartements de fonction. Les résidences officielles utilisées à titre privé. Les bureaux de ministres, redécorés de fond en comble à chaque fois que le locataire change. Le mobilier national à la disposition des ministres et de certains parlementaires. Ou encore l’agence de voyage du Sénat qui, via les 78 groupes d’amitié interparlementaire, distribue près d’un millier de billets « first class » par an… Un régime de chômage ou de retraite spécialement généreux… Alors d’où vient cette exception française ? A-t-elle été voulue par De Gaulle l’austère lorsqu’il créa la Cinquième République ? Y a-t-il eu dérive ? Comment les politiques ont-ils su protéger, voire accroître leurs privilèges, malgré les changements de majorité ?( Extrait de l’émission « Droit d’inventaire » sur France 3 du 17 septembre 2008. Sources : http://www.paperblog.fr/1097338)
Certains fonctionnaires :
Ils sont brocardés régulièrement sur leur nombre, leur productivité, leurs avantages, et plus encore en période de crise. Pas étonnant qu'à l'heure où le gouvernement relance le débat sur les retraites, les fonctionnaires soient de nouveau pointés du doigt. Départs avancés en retraite, calcul très favorable de la pension (75 % minimum du salaire sur la base des 6 derniers mois), réversions sans condition, cotisation inférieure de plus de 2,5 % au régime privé... Difficile de ne pas parler d'avantages, voire de privilèges. Sans tomber dans la stigmatisation bête et méchante, il faut bien reconnaître qu'au jeu des différences entre régimes de retraite du privé et du public, sans même nous pencher sur les régimes spéciaux (qui feront l'objet d'une prochaine parution), le retraité du public s'en sort mieux.
Le conseil d'orientation des retraites a ainsi estimé qu'en appliquant les règles du privé à la fonction publique, on ferait chuter les pensions des fonctionnaires retraités de 10 à 20 %. En s'engageant dans une réforme des retraites, le gouvernement est sûr d'une chose : il ne peut creuser davantage les écarts entre public et privé.
Des premiers pas ont été faits pour harmoniser les deux régimes, comme les 40 ans de cotisation pour tous. Mais aligner définitivement les régimes du public sur le privé (il semble aller de soi que ça aille dans ce sens, et non pas dans l'autre, comme le réclament avec un tantinet de provocation - ou de démagogie - certains syndicats), relèverait de l'exploit : obstacles techniques, statutaires, culturels mêmes, n'ont pas manqué de surgir. Un tel choix exigerait surtout une remise à plat des statuts de la fonction publique dans laquelle nul gouvernement en difficulté ne se risquerait aujourd'hui. •
1. Les fonctionnaires sont-ils des retraités comme les autres ?
La réponse est évidemment non. Voici quelques autres de leurs avantages question retraites :
– Leurs trimestres sont gonflés. Pour le million de fonctionnaires classés « actifs » (policiers, personnel soignant, douaniers ), soit un sur cinq, chaque trimestre travaillé vaut, en réalité, 1,2 trimestre effectif. D'autres bonifications existent pour le travail hors Europe, l'affectation dans l'enseignement technique...
– Leur cotisation ne bouge plus. Elle est figée à 7,85 % du traitement de base depuis 1990. Mais il n'y a pas de déficit puisque l'État verse le complément nécessaire. De fait quand la retraite des fonctionnaires augmente, tous les contribuables la financent.
– Ils touchent plus tôt leur retraite. En moyenne à 57,5 ans contre 61,5 ans pour le privé. En fait, 50 % partent avant 60 ans.
– Les veuves et veufs sont favorisés. Contrairement au privé, la reversion de la pension du conjoint n'est soumise ni à une condition de ressources ni à une condition d'âge.
– Leur vie est plus longue. Dernière inégalité, les fonctionnaires profitent plus longtemps de leur retraite : leur espérance de vie est très supérieure à celle des salariés du privé.
2. Il y a fonctionnaire et fonctionnaire...
Si on veut harmoniser les régimes des quelque 5,1 millions de fonctionnaires français, il faudra d'abord réformer le statut même de la fonction publique, car il n'y a pas une seule et unique fonction publique avec un seul régime de retraite : on distingue ainsi la fonction publique hospitalière (20 % des effectifs environ), la fonction publique territoriale (30 %) et la fonction publique d'État (50 %). Et au sein même de la fonction publique d'État, les situations varient : la retraite d'un policier (dont les revenus intégraient de nombreuses primes) se calcule différemment de celle d'un enseignant (qui n'en touchait pas). À cela s'ajoute un certain nombre de régimes spéciaux (RATP, SNCF, électriciens, gaziers, fonctionnaires de Polynésie et Nouvelle-Calédonie, etc). Les fonctionnaires qui touchent des primes ont ainsi depuis 2003 un régime de retraite additionnel (le RAFP) géré par la Caisse des dépôts et fonctionnant sur le système des points de retraite. Bien distinct, ce régime n'est plus un obstacle technique à un changement dans les modalités de calcul des retraites des fonctionnaires en cas de réforme. ( Extrait d’un article du quotidien « La Voix du Nord » du vendredi 21octobre 2010. Source : http://www.lavoixdunord.fr/)
On pourrait ainsi multiplier les exemples : les notaires, le corps diplomatique….. Logements de fonction, appartement de fonction, plein d’essence gratuit……
LES INÉGALITÉS SOCIALES
Conséquences de certains privilèges, les inégales sociales s’accroissent et l’écart entre riches et pauvres grandit. Je disais que les marchés regorgent de nourriture mais les fins de marchés sont intéressantes à observer. Des glaneurs devenus des professionnels fouillent les cageots à la recherche de ce qui n’a pas pu être vendu. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Le parc HLM de la ville de Paris comporte un nombre important de logements inoccupés, le chômage s’accroit ainsi que la précarité de l’emploi, etc ……On pourrait multiplier les exemples…..
Alors rien n’est ni noir, ni blanc. Simplement savoir rester responsable sans tomber dans la démagogie. La société, l’économie se transforment et, pas en bien, pour l’instant. La crise est là et ce n’est pas la peine de mettre de l’huile sur le feu. Si nous ne faisons rien en matière de retraite, nous courrons à la catastrophe. Nous devons, nous aussi, bouger et ne pas rester arcbouter sur nos acquis et privilèges si nous en avons. Il faut retrouver des valeurs fortes : la solidarité, le partage, l’objectivité, le travail. Toute transformation est une occasion formidable d’évoluer.
Après avoir écrit ce texte, je voudrais vous confier un secret : je suis un privilégié !! Je perçois ma retraite tous les mois et j’ai, en fait, peu de besoins. Seulement des vacances de temps en temps, ça s’est sacré !!
Daniel