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Les voies de l'âme

8 décembre 2024

Un instant de grâce

Comme souvent, lorsque je fais du yoga, l’un de mes deux chats, surnommé « Pistache » se joint à moi dans la salle de yoga. Il s’allonge dans un coin, ronronne et me regarde faire. Hier j’étais allongé, en train de me détendre lorsqu’il est monté sur moi pour se mettre en boule sur mon ventre. Il ronronnait fort et l’une de mes mains lui caressait le cou.

Nous sommes ainsi restés un certain temps, moi en détente et lui bien au chaud sur mon abdomen. Instant de grâce  et de complicité où le doux bruit de son ronron me berçait et m’accompagnait dans la détente.

Pas besoin de parler pour être bien ensemble. Les chats ont ce pouvoir d’installer autour d’eux une grande sérénité. J’ai toujours eu des chats et ils m’ont beaucoup apporté. J’aime cette communication mystérieuse et silencieuse qui s’établit ainsi.

Nous sommes restés dans cette position un long moment. Le temps était suspendu et nous étions bien !

4 décembre 2024

8 heures du matin

 

Je suis assis devant mon ordinateur. Il est 8 heures du matin. Le soleil pointe déjà ses rayons sur la véranda. Tout est silencieux et calme. L’impression d’être dans une bulle comme protégé. C’est un moment privilégié pour écrire. Je pense au monde qui m’entoure.

 

Je pense à ceux qui attendent, sur le quai de la gare, leur train pour aller travailler.

A ceux qui, à l’autre bout du monde, commencent à s’endormir.

A ceux qui ont faim, qu’ils habitent dans le désert ou à Paris.

A ceux qui sont en vacances aux Maldives.

A ceux qui sont en train de faire l’amour.

A mon chat qui est parti chasser les petites souris.

A ceux qui habitent une autre planète.

A ceux qui sont en prison.

A ceux qui vont mourir.

A ceux qui vont naître.

Au mystère de la vie.

 

Je tapote quelques mots sur mon clavier sans grande conviction car mon esprit vagabonde. Je rêvasse, je suis un peu hors du temps mais je me sens connecté à un monde qui vit . Je suis tout petit, comme un grain de poussière, face à ce monde qui vibre et bouge. Ma vie n’est qu’un soupir dans l’océan de l’éternité. Tout passe et tout se transforme.

 

 

1 décembre 2024

Comme une pièce de théâtre

La vie c’est un peu comme une pièce de théâtre. Dès ma naissance je suis monté sur scène pour jouer un rôle : d’abord un bébé, puis un enfant, un écolier, un travailleur, un mari, un père….. J’ai joué plusieurs pièces, des comédies, des tragédies et même des vaudevilles ! ! Je n’ai pas eu besoin de souffleur. J’étais sérieux  et je connaissais parfaitement mon rôle. Puis le temps a passé et j’ai quitté doucement la scène sans faire de bruit. Personne ne m’a applaudi.

Je suis devenu spectateur, confortablement installé dans mon fauteuil à regarder la pièce de théâtre qui se déroule devant mes yeux. C’est bien d’être spectateur ! On n’agit plus, on observe avec un certain détachement tout ce qui se passe…Et il s’en passe des choses : discussions souvent inutiles, conflits, désaccords, postures agressives…..Tout pourrait être si simple !!

 Je vois donc du monde s’agiter, mes petits-enfants entrés dans l’âge adulte, jouant leur propre pièce. Je note leurs hésitations, leurs interrogations mais je ne peux intervenir. Je ne suis qu’un spectateur et pas le metteur en scène !

Je ne me maquille plus, j’ai cessé de porter mon costume de scène……Je suis devenu un simple spectateur !

27 novembre 2024

Ferdinand Lop

 

Lorsque j’étais étudiant, j’aimais, à la sortie des cours, flâner dans le quartier latin à Paris. Je descendais le boulevard Saint Michel jusqu’à la fontaine, célèbre lieu de rendez-vous. J’y croisais souvent un personnage haut en couleurs, original et un peu hurluberlu, bien connu des habitants du quartier et surtout du monde étudiant. Il s’appelait Ferdinand Lop.

Juché sur une petite estrade, coiffé d’un chapeau noir er d’un long manteau tout noir, il haranguait les passants car Ferdinand Lop se présentait à toutes les élections présidentielles et de l’académie française.

Son programme était des plus extravagants. Jugez en plutôt !!

Ferdinand lop proposait entre autres

-l'extinction du paupérisme à partir de dix heures du soir.

-la construction d'un pont de 300 m de large pour abriter les clochards.

-le prolongement de la rade Brest jusqu’à Montmartre et l'extension du -boulevard Saint-Michel jusqu’à la mer (dans les deux sens).

-l'installation d'un toboggan place de la Sorbonne pour le délassement des troupes estudiantines.

-la nationalisation  des maisons closes pour que les filles puissent avoir les avantages de la fonction publique.

-le raccourcissement de la grossesse des femmes de neuf à sept mois ;

-l'aménagement de trottoirs roulants pour faciliter le labeur des péripatéticiennes .

-l'octroi d'une pension à la femme du soldat inconnu.

-l’installation  de Paris à la campagne pour que les habitants profitent de l’air pur.

-suppression du wagon de queue du métro.

 

Tous les étudiants se pressaient pour écouter ses discours enflammés et délirants.

J’en garde un souvenir réjouissant. On approchait doucement de l’été 68. C’était le bon temps

 

24 novembre 2024

Citoyen du monde

 

Beaucoup d’êtres vivent dans leur monde et oublient de vivre dans le monde. Souvent ils se coupent de la réalité qui les entoure, ne voient pas ce qui est et n’écoutent pas ce qu’ils devraient entendre. Ils vivent repliés sur eux-mêmes prisonniers du flot de leur pensées sans avoir conscience que le mental est un cercle vicieux qui crée lui-même ses problèmes pour tenter ensuite de les résoudre. Petites bulles fragiles ballotées par le vent des pensées !!!

Quelle perte de temps ! Quelle perte d’énergie !! Pourtant la vie est là, la vie qui offre son lot d’opportunités, des occasions de s’enrichir et d’évoluer, de sortir de ses ressassements.

Si nous commençons à nous mettre à l’écoute des autres, si nous décidons d’éliminer toutes les complications mentales et psychologiques qui parfois nous assaillent pour aller à l’essentiel, alors tout va changer. Nous deviendrons citoyen du monde, de ce monde dans lequel nous vivons et qui souffre tant de toutes les séparations, de tous les clivages que créent les hommes par leurs pensées et leurs croyances.

19 novembre 2024

La forêt de Sénart

Il faisait frais ce samedi matin, mais cela ne nous a pas empêché d’entreprendre notre balade. Direction la forêt située à 5 km de la maison. Elle s’appelle la forêt de Sénart. Lorsque nous sommes arrivés, la forêt resplendissait de mille feux. Une explosion des couleurs avec notamment des châtaigniers aux larges feuilles oranges. Un rayon de soleil arriva et se glissa entre les branches pour mettre en valeur cette belle scène.

Nous avons marché d’un bon pas, s’arrêtant de temps en temps pour écouter le silence. A cette époque de l’année les oiseaux ne chantent plus. Un écureuil traversa le chemin grimpant dans un arbre avec un agilité déconcertante. On a croisé des promeneurs, un groupe de marche nordique qu’on entendait venir de loin à cause du bruit violent des bâtons sur le sol.

Pour conclure cette belle balade , nous nous sommes arrêtés devant un chêne bien massif et nous l’avons entouré de nos bras afin de capter son énergie puissante, sans oublier, à la fin, de le remercier.

Un bon moment bien tonique qui vous régénère !!

 

 

 

 

 

17 novembre 2024

Le petit pied

 

 

Il me revient en mémoire un souvenir qui date de plusieurs années:

J'étais tranquillement en train de prendre mon café lorsque j'ai entendu un petit bruit dans l'escalier. C'était mon dernier petit fils qui venait de se réveiller et descendait les marches avec son doudou sous le bras et ses chaussons dans la main. Il a trois ans et c'est enfant très calme Il dort chez nous tous les mardis soir avec son frère un peu plus grand mais beaucoup moins calme.

Il s'est approché de moi sans dire un mot et m'a montré ses chaussons, façon de dire" Est ce que tu peux me les mettre". J'ai pris les chaussons et me suis penché vers lui. J'ai pris son petit pied droit dans ma main et là une émotion m'a saisi. Le petit pied était frais et tout rose......Sentir ce si petit pied, cette fragilité cette confiance en moi et cette innocence m'a submergé, dans l'instant, d'une grande vague émotionnelle....Et aussitôt ma  pensée s'est mise en branle "Quelle sera sa vie à ce petit être, sera-t-il heureux, saura-t-il se défendre face aux aléas de la vie?"....... Ouh là , là Daniel profite donc de cet instant magique ! !

14 novembre 2024

La boîte de Pandore

Tout ce qui va suivre n'engage que moi et je ne prétends nullement détenir la vérité. Ceci exprimé, je pense que le mental peut se visualiser comme une petite boite, situé derrière le front, boîte qui contient une multitude de pensées. Nous ne pouvons nous passer du mental, ni de nos pensées mais nous pouvons apprendre à mieux gérer cette grosse machine et à ne pas en être trop prisonnier.

Car le mental est un empêcheur de tourner en rond, un illusionniste qui travestit la vérité, une usine à fabriquer les egos et donc un créateur de souffrances en tout genre. C'est un filtre qui transforme le monde extérieur pour l'adapter à ses désirs et ses convictions.

Sacrée boîte de pandore, remplie de nos pensées qui vont et viennent comme les abeilles au sein d'une ruche, et qui nous "bouffe" de l'énergie   nous emmenant  dans un processus d'évasion du temps car le mental se nourrit du passé et du futur, jamais du présent. Plus le mental est fort et plus l'ego est puissant et plus les distorsions face à la réalité de la vie sont grandes.

C'est comme une grille, un sasse qui laisse passer peu de choses. Il trie, élimine, compare, il résiste, retraite l'information et la déforme !Impitoyablement , il filtre tout et ne laisse rien passer.

S'il y a bien un travail personnel à faire sur soi, il se situe au niveau de notre mental. Tout doucement, d'une façon progressive , plutôt que de traiter l'information, la rationnaliser et l'interpréter, on peut aussi créer des espaces entre nos pensées, se poser un peu pour ouvrir la porte à nos sensations, nos ressentis, utiliser ses sens pour comprendre autrement.  Mettre le mental un peu de côté, c'est se donner la possibilité de créer un autre espace de compréhension, plus subtile et plus ouvert.

11 novembre 2024

Je suis un voyageur

 

Je suis assis au bord du temps

Et je regarde passer les nuages

Petits moutons gris

Poussés par le souffle du vent.

Au bord du temps la parole se fait silence

Et les heures s’effacent dans l’éternité.  

Les portes de l’invisible s’ouvrent

Pour laisser mon âme s’envoler.

J’ai embrassé le vent et touché la pluie

Respirer les odeurs de la terre.

Sur mes vieux cahiers, j’avais posé des mots

Oh ! pas grand-chose, juste des petits riens.

Il se fait tard et sur mon chemin de voyageur

Mes pas se font plus lourds

Le temps passe, la vie s’en va.

Je suis juste au bord…….

 

7 novembre 2024

Oh mon petit lapin !

 

Oh mon petit lapin. T'as passé toute ta vie le nez dans le guidon, à faire des plans sur la comète, à te fixer des objectifs à n'en plus finir. T'as voulu atteindre des buts, posséder tout un tas de truc. Pourquoi tout ça ?

Mais t'as jamais vu les jours, les p'tis bonheurs qui ne demandaient qu'à te tendre les bras, les fleurs du printemps qui coloraient le jardin. T'es passé à côté de la vraie vie, celle qui barbouille les murs de joie. Toujours  les sourcils froncés, pas un sourire, à réfléchir sur quoi? Tu ne  regardais jamais rien et t'essayais d'avancer.....Vers où ? T'avais comme des œillères et t'as pas réussi à t'ouvrir au monde.

Mon p'tit lapin t'aurais du plus m'écouter. A quoi ça t'a servi tout ça ! Que du vide, de l'illusion. T'es vraiment passé à côté !

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