Jour de grève
Mardi, jour de grève. Pas de transports pour se rendre sur son lieu de travail. Paris encerclé par les embouteillages. Je suis chez moi et je ne vais pas sortir. J’ai une pensée pour tous ceux qui sont sur les routes ou en train d’attendre un train hypothétique sur le quai d’une gare. Bousculade dans le métro, énervement, injures qui fusent.....Lorsque je travaillais à Paris, Porte d’Auteuil exactement, les jours de grève étaient des journées galères. J’entrais sur l’autoroute à 6 heures du matin mais les embouteillages avaient déjà commencé. Et les femmes qui travaillent et ont des enfants qui vont à l’école ?
Je me souviens des grèves de 1995 qui avaient duré plusieurs semaines. Il avait fallu s’organiser. Certains ne rentraient plus chez eux et couchaient sur leur lieu de travail. D’autres avaient organisé le covoiturage. Je mettais 3 à 4 heures pour me rendre à mon travail. Je prenais des gens en stop et avais ainsi fait des rencontres spontanées et intéressantes. On discutait beaucoup car il fallait bien passer le temps. Une certaine solidarité s’était créée.
Dans Paris tout le monde avait ressorti son vélo ou s’était remis à la marche. Plus de courrier pendant plusieurs jours. Plus de crèches et d’écoles.
Un autre mode de vie s’était mis en place pour quelques temps.....
Daniel