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Les voies de l'âme
28 octobre 2017

Une petite flamme qui vacille

 

 

flamme

C'est devenu une petite flamme qui vacille au moindre souffle du vent. Je sens qu'elle va bientôt s'éteindre.....D'ailleurs elle attend la fin au fond de son lit. Elle se recroqueville de plus en plus comme si elle voulait rentrer au fond d'elle même.....La fin approche doucement......Elle m'attend toujours avec impatience bien que sa mémoire s'envole loin de ce monde....Je la regarde lentement se consumer, impuissant à arrêter le cours des choses. C'est ma mère, cette mère avec qui la vie n'a pas toujours été simple. je la revois encore, comme si c'était hier, assise dans son fauteuil, droite comme un I me jugeant avec son air implacable, prête à me clouer au mur par une remarque acerbe "Tu as vu comment tu es habillé ! On dirait ton cousin Jacques". Tout cela c'était hier, mais tout cela m'a marqué profondément.....

Alors je la regarde avec tristesse mais sans compassion. Je m'en veux mais c'est ainsi. Elle le sent et me dit souvent "Je sais que tu ne m'aimes pas !". Elle me prend la main, la serre très fort et se met à pleurer......Je n'ai jamais eu le courage de lui dire ce que je ressentais vraiment, lui expliquer comment j'avais vécu notre relation......

Daniel

Commentaires
P
Eh oui, pas facile la relation avec nos parents !
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D
C'est merveilleux ce coup de fil. Cela prouve que ta maman est capable de se remettre en cause. Je ne crois pas que ma mère puisse faire cela.
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P
Il vaut peut être mieux te forcer un peu que de regretter plus tard de ne pas lui avoir parlé. Si elle pleure elle a peut être des choses à dire aussi. Ma mère dont le cerveau commence aussi à se remplir de brouillard m'a téléphoné il y a deux mois pour s'excuser de ne pas avoir été une mère "expansive", disant qu'elle nous aimait mais qu'elle ne savait pas le dire car elle avait été élevée comme ça. Je ne suis toujours pas revenue de cet appel. Mais c'est la preuve qu'il n'est jamais trop tard, tant qu'il reste de la vie...
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D
Maintenant elle est plus ta soeur humaine proche du départ que ta mère. Meme si tu es assez froid, tu es là et c'est là l'important. Demain nous allons voir ma belle-mère de 91 ans . Avec l'âge elle devient de plus en plus douce. Bises.
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P
Tu es ce que tu es parce que ta vie a traversé des joies et des peines, tu comprendras je l'espère un jour, comme nous tous, le pourquoi des choses... Ta maman avait choisi ce rôle dans sa vie de mère et toi tu avais choisi ce rôle dans ta vie de fils. Il me semble que tu es un mec bien, Daniel, tu t'es construit sur ce roc, il faudrait peut-être dire simplement merci la vie... Bises, courage, douce soirée à toi. brigitte
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S
Toutes les énergies amicales et spirituelles des commentaires de ton blog "les voies de l'âme" t'accompagnent et accompagnent ta maman Laisses_toi porter
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C
Pardonne et laisse la partir...Le pardon à une force extrême il te libérera...
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D
Je suis très touchée par ce texte. Et je le trouve très bien construit. Cela lui donne encore plus de force.
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E
je comprends c'est pas facile de dire son ressenti mais cela devait se passer ainsi mais il n'est peut-être pas trop tard pour en parler...<br /> <br /> bonne soirée et courage.
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M
Mon Dieu, comme j'aimerais être entendue ! Au moment de l'imminent Grand Départ, personne ne doit vous forcer à dire ce que vous ne voulez pas évidemment, mais le chagrin que je ressens depuis maintenant plus d'un an, après la disparition de ma mère, dans "notre" silence verrouillé... me pousse à vous chuchoter : Exprimez quelques mots, une phrase de pardon et de compassion. Faites-le, je vous enprie, pour Elle d'abord qui s'éteint, mais aussi pour vous, pendant qu'il en en est encore temps...<br /> <br /> Recevez mes meilleures pensées et...mes encouragements à lui dire un simple et bienfaisant "Adieu" !
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A
C'est hésitant et en marchant sur des oeufs que toutefois je me lance à écrire ce qui suit :<br /> <br /> La phrase de ta mère que tu reprends, et qui semble revenir souvent, compte tenu de ce que tu indiques globalement de ta relation à elle, de votre relation, cette phrase de ta mère, ressemble fortement à une projection.<br /> <br /> Autrement dit :<br /> <br /> — « je sais que tu ne m'aimes pas », peut se lire aussi comme une projection inconsciente avec un double rebond manifesté par ses larmes :<br /> <br /> — « tu sais que je ne t'aime pas »<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui ne me semble pas être la réalité de ce que tu vis. Parce que quelqu'un qui véritablement n'aimerait pas sa mère, ne peut pas écrire le premier paragraphe de ton texte…<br /> <br /> À toi de voir ce que tu peux lui en dire, éventuellement.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais pour moi une chose est claire : nul n'est tenu d'aimer ses parents, surtout s'ils sont particulièrement défaillants.<br /> <br /> Les parents sont tenus d'aimer leurs enfants. À défaut ils génèrent de la souffrance chez l'enfant et des somatisations.<br /> <br /> Quant au pardon… s'il arrive… c'est parfois bien après le départ du parent. Plusieurs années généralement. Non pas par démarche morale, mais par recherche de sa propre paix intérieure.
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A
Très émouvant ! Ma mère a mis du temps avant de s'éteindre... et il m'en reste une grande souffrance ! <br /> <br /> Gilbert
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M
Tu sais déjà que j'ai vécu la même chose que toi avec une mère castratrice.<br /> <br /> Je l'ai accompagnée à la fin de sa vie mais je pense que se forcer à aimer ne sert à rien. Juste donner sa présence neutre et sans colère est déjà une grande chose. On ne peut donner que ce qu'on dont on est capable. Donner plus serait de l'hypocrisie, une violation de l'âme. <br /> <br /> La personne part, soulagée de quitter ce monde. Elle a déjà un pied de l'autre côté où des âmes l'attendent très certainement avec amour. Elles prennent le relais et savent comment faire car elles connaissent la personne mieux que nous : de l'intérieur. <br /> <br /> Ma mère reste une énigme pour moi mais cela ne me tourmente plus. <br /> <br /> On choisit plus ou moins ses parents avec les difficultés nécessaires pour progresser en conscience. Mais à aucun moment nous ne leur appartenons ni eux ne nous appartiennent. Ce ne sont que des liens de sang. <br /> <br /> J'ai senti ma mère partir tout droit en flèche. Elle non plus n'a sans doute plus d'attachement pour sa famille terrestre.<br /> <br /> Il y a d'autres liens autrement plus profonds et subtiles. Tout cela est encore très flou. Il n'y a plus qu'à reconnaître que nous ne savons pas grand chose des mystères de Dieu !
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D
Hello Daniel. Je ne connais pas ton histoire mais dans tes mots transparaît une grande souffrance dans la relation que tu as avec ta mère. Je pense que le pardon est une chose très difficile mais je me dis que le simple fait que tu sois près d'elle, même si tu n'arrives pas à ressentir ce que d'autres individus ressentent auprès de leur mère quand elle s'en va, est déjà très important. C'est ta manière à toi de lui dire aurevoir doucement et de tourner une page de ta vie. Si tu ne le faisais pas, tu t'en voudrais. Alors je trouve ta présence auprès d'elle une signe de bonté et c'est quelque chose de très beau. Je t'embrasse et meilleures pensées.
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F
Il ne faut rien forcer, un jour tu en sentiras le moment.<br /> <br /> Bon courage, je t'embrasse
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D
Je sais mais je ne peux pas !!
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J
Daniel, il n'est jamais trop tard pour parler, pour pardonner, elle l'attend peut-être cela pour s'en aller ! Elle aussi a besoin de se pardonner, de s'alléger avant le grand départ . Courage. Amitiés. Joëlle
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F
C'est sans doute grâce à tes difficultés relationnelles avec ta mère que tu as fait tout ce chemin aboutissant à l'aide aux autres. Alors nous tous pouvons la remercier.<br /> <br /> Lorsqu'elle aura passé la porte finale et abandonné toutes les lourdeurs terrestres, cherche alors à te relier à la pureté de son âme.
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C
je reviens juste d'avoir été visiter la mienne ... qui comme la tienne, s'éteint tout doucement ... mais nous sentons elle et moi même en l'absence de mots ... combien nous nous aimons ... je suis triste pour vous deux d'être passé à côté des mots qui peut-être quand ils pouvaient être dits auraient changé la face de votre univers ... <br /> <br /> amitié .
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C
en te lisant, j'ai cru revivre mon histoire avec ma mère<br /> <br /> ou du moins son accueil toujours "critiquant" quand je venais lui rendre visite<br /> <br /> C'était dur,, je me sentais si peu aimée
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B
Nous avons tous quelque part, Daniel, failli envers notre mère, envers notre père...! Albert Cohen dans son roman, "le livre de ma mère" disait :Oh ! ses pleurs que je ne pourrai jamais n'avoir pas fait couler...Chérie, tu vois, je tâche de me racheter en avouant. Combien nous pouvons faire souffrir ceux qui nous aiment et quel affreux pouvoir de mal nous avons sur eux...Plus loin : Je me suis fâché contre elle, parce qu’elle m'aimait trop... Et plus loin encore: Tu le sais n'est-ce pas maman, je t'ai totalement aimée.
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C
Tu es déjà dans la compassion quand tu dis que sa vie n'a pas été simple.<br /> <br /> Qui peut dire ce qui se passe à l'intérieur des êtres ?<br /> <br /> Il ne te manque pas grand chose pour te pardonner de lui pardonner.<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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S
Il n'est jamais trop tard pour parler même si c'est difficile. Elle attend peut-être ton pardon pour partir en paix. Je demande pour vous 2 l'aide du Ciel.
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M
Comme tous les non-dits peuvent faire souffrir !
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M
... Mais tu es là tout de même, auprès d'elle, et c'est toujours poignant de voir une petite flamme qui s'éteint.
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M
Une bougie dont la flamme vacille...<br /> <br /> D'où lui vient ce pouvoir de raviver les souvenirs. ?<br /> <br /> <br /> <br /> Les heureux sont là... faciles <br /> <br /> Les douloureux sont là ...difficiles<br /> <br /> <br /> <br /> Quand la flamme sera éteinte, <br /> <br /> Restera le travail de desserrer leurs étreintes.<br /> <br /> <br /> <br /> Douce pensée, Daniel....
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G
C'est terrible, ces personnes assoiffées d'amour et qui, cependant, font tout ce qu'il faut pour qu'on ne les aime pas
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