L'inconnu
Nous accumulons des savoirs, nous sommes fiers de nos connaissances, nous emmagasinons des informations et nous construisons ainsi les murs de notre prison. Nous sommes privés du soleil de la vie et de la découverte. Nous entassons et nous satisfaisons notre désir de sécurité et de certitudes mais nous continuons à obscurcir notre esprit déjà bien encombré.
Car les pensées, toutes les pensées ne sont que le produit du passé et elles ne servent qu'à affirmer ou nier mais jamais à rencontrer le nouveau.
Certes nous avons besoin de références, de repères pour nous rassurer car nous avons peur de l'inconnu. Pourtant nous devrions faire un peu plus de place à l'inconnu, à l'innommable, à l'impensable.
Personnellement je me méfie beaucoup de ceux qui savent, qui ont des connaissances. Ils sont brillants et sûr d'eux mêmes mais où est leur spontanéité, leur être profond, leur innocence.?Je me méfie aussi de ceux qui ont une croyance encrée au fond d'eux mêmes. Leur vision est forcément limitative. Je préfère vraiment vivre sans filet tout en ayant conscience de mes propres limites et de mes propres freins. Je n'ai pas envie d'avoir trop de références, de suivre un courant particulier ou une mode quelconque.
Ce qui me paraît le plus important n'est pas ce que je sais mais ce que je vis dans l'instantanéité de la vie. Rien ne me plaît plus que lorsque surgit en moi quelque chose d'inattendu ! de nouveau qui arrive d'un monde inconnu....
Daniel