Hier j'étais seul à la maison. Le silence était mon ami. Le temps était chagrin et une pluie fine tombait sur le toit de ma véranda. J'entendais le goutte à goutte de l'eau qui coulait dans la gouttière. Que j'aime ces instants de solitude.  La vigne vierge est toute déplumée et les feuilles jonchent la pelouse.  Le jardin commence à s'endormir doucement. Paradoxalement, dans ces instants, ma vie prend une autre dimension. Elle s'ouvre plus vers l'inconnu, le monde invisible. Les portes des cieux ne sont pas loin de s'ouvrir. Ce sont les meilleurs instants pour méditer et écrire. Je m'installe à mon clavier. J'attends un peu que les idées arrivent ou bien je vais méditer dans ma salle de yoga. Le temps ne compte plus. Il passe nonchalant sur la pointe des pieds sans me déranger. Je ne suis plus dans la vie courante mais dans un autre monde plus large. Impression  agréable, instant privilégié où rien de grave ne peut m'arriver. Que du bonheur!