Bamako
Les yeux encore pleins de nuit
Devant mon bol de café noir
Je suis à moitié endormi.
Bercé par le chant de la
bouilloire,
J’allume la radio
Pour écouter les infos.
Joyeux mélange de pubs et de
nouvelles,
Les ondes déversent leurs malheurs
habituels.
Holdups, crimes et violence.
Mon dieu que le monde est en
souffrance !!
J’avale mon café chaud
Et j’éteins la radio.
Il est temps de partir,
Et le temps de me vêtir,
J’ouvre les fenêtres du matin.
C’est un jour crachin
Qui m’attend sur le trottoir.
J’habite une cité dortoir,
Tristesse des coins de rues
Aux rendez vous des imprévus.
Comme beaucoup ici, je suis un
africain
Et personne ne me tend la main.
Je pars retrouver mon camion benne
Qui va longer la Seine
Pour vider les poubelles.
Il pleut sur la tour Eiffel,
Bamako est bien loin
Tel est mon destin.
Daniel