Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu. Il est venu, dans la semaine, avec sa femme prendre le café à la maison. Toujours impeccable, les chaussures bien cirées, rasé de près, il n’a pas changé. La conversation avec lui n’est pas toujours facile. Un avis sur tout et un avis souvent péremptoire. Il a ses propres croyances profondément encrées en lui et a bien du mal à en démordre. C’est un psycho rigide qui n’aime ni l’imprévu ni la nouveauté et surtout pas la controverse.

Alors je l’écoute mais n’en pense pas moins.

Comment peut-on être figé ainsi dans ses certitudes ? Il est un contre-exemple de ce que je pense et ressens :

La controverse n’est pas négative en soi. Ce sont les débats d’idées, les conflits d’opinions qui portent en eux le germe des nouvelles trouvailles et des transformations La controverse est naturelle ; l’important, c’est la manière dont nous la vivons et dont nous l’utilisons pour progresser. Tout est dans la forme.

Ce sont les opinions différentes aux nôtres qui nous donnent la possibilité d’ouvrir un peu plus notre champ de conscience. Je crois qu’il n’est pas souhaitable de rester figé sur ses idées personnelles afin de pouvoir dialoguer avec les autres dans une attitude d’ouverture.

Tout ça pour dire que la rencontre ne fut pas très agréable. Sa femme n’a pratiquement rien dit et moi je l’ai écouté assener ses vérités. Prendra-t-il conscience un jour de son comportement ?