Spleen automnal
J’ai toujours aimé écrire sur l’automne, une saison qui m’inspire. Pourtant lorsque septembre arrive des pensées vaporeuses de nostalgie envahissent mon âme. Petit coup de spleen furtif qui m’étreint. Le temps bascule dans une autre dimension. Il se traine un peu plus, se fait plus langoureux, s’attarde sur les frimas de matin.
Pourtant c’est une belle saison où le soleil prend son pinceau pour embraser la nature de couleurs chaudes et chatoyantes. La vigne vierge rougeoie de plaisir sous ses rayons encore ardents.
Pour moi c’est le temps de la méditation et de la réflexion. Tout devient un peu plus grave. L’automne c’est toujours la fin d’un cycle. La nature va s’assoupir pour entrer dans un long sommeil en vue de renaître encore plus éclatante au printemps prochain.
J’ai toujours pensé qu’il existait une grande analogie entre la vie et les saisons qui passent. Après le temps de la jeunesse et de l’épanouissement symbolisé par le printemps et l’été, vient le temps de la vieillesse et du dépouillement…..Les feuilles se meurent, les fleurs disparaissent pour réapparaître encore plus belles à la fin de l’hiver.
Pourquoi n’en serait-il pas pareil avec nos vies ? Une petite voix intérieure me dit que ce qui meurt n’est qu’une enveloppe charnelle, un corps physique et que notre être profond , appelons l’âme ou l’esprit, va sommeiller un temps avant de renaître……
Petite feuille tu t’envoles dans le ciel avant de retomber sur le sol et de disparaître. Mais je sais que tu vas renaitre au printemps, toujours plus belle, toujours plus verte pour frissonner à nouveau dans le vent..