J’aime les instants où il ne se passe rien, où on ne fait rien. Ils sont rares et donc plus appréciables. C’était le cas cet après-midi. J’étais seul à la maison, le silence s’était faufilé dans les moindres recoins. J’entendais seulement le souffle du vent. Et il soufflait aujourd’hui. Je regardais les arbres se balancer dans le jardin, ployer sous les rafales. Le vent m’a toujours fasciné. On ne le voit jamais mais on le ressent.

Dans ces instants où il ne se passe rien, la vie est pourtant là, bien présente mais d’une façon autre. Rien de concret mais seulement des perceptions, des sensations…..Oh que j’aime ça !! Je ne fais rien mais je vis intensément. Paradoxe de la situation où derrière les apparences, il se passe plein de choses.

Le monde habituel s’efface pour laisser la place à quelque chose de plus vaste. Une sorte de connexion s’établit avec l’environnement et j’ai la sensation de vivre dans une conscience plus grande. Mon être n’est plus prisonnier de mon corps. Il se déploie dans un autre espace, un espace vibratoire. Je ne dirais pas que je vole, mais c’est un peu ça !!

Ce temps est comme une respiration, une escale sur le chemin de la vie. On pose ses bagages et on en sort plus léger.

Daniel