Les petites morts
Cesser une activité, fermer une porte, quitter quelqu’un, partir ailleurs, vendre sa maison, clore un chapitre, terminer ses vacances….La vie est jalonnée de petites morts. Séparation, frustration, tristesse. C’est la fin, la rupture…... Il en est souvent ainsi ……..Nul regret à avoir car toute fin est déjà le commencement de quelque chose d’autre. Si nous pensons que la vie est continuité, nous nous trompons car la vie est tout, sauf ça !!
Et puis toutes ces ruptures constituent souvent des opportunités nouvelles, une autre façon de se comporter. Posez-vous cette question « Est-ce que la continuité va engendrer en moi un renouveau, de la fraîcheur, du neuf, de l’enrichissement ? »
Voici ce que Krishnamurti a dit sur le sujet
« Ce qui continue n’a pas de renouveau, n’a pas de fraîcheur, n’est jamais neuf, parce que cela ne fait que prolonger en une forme modifiée ce qui était hier. C’est de la mémoire et la mémoire n’est pas un processus de renouvellement. Il n’y a pas de renouvellement par la mémoire, par la continuité – il n’y a de renouvellement que lorsqu’il y a un terme, il n’y a de fraîcheur que lorsqu’il y a une mort, lorsque l’idée cesse. Alors, chaque jour, il y a un renouveau. Lorsque « je » cesse d’être, chaque jour, chaque minute, il y a un renouveau. Où il y a continuité il n’y a pas de renouveau ; et c’est la continuité dont nous sommes tous avides »
Les expériences, certains vécus, cessent au cours d’une vie. Mais d’autres surgissent qui peuvent déstabiliser mais qui sont bien souvent stimulants. Méfions-nous !! La continuité peut scléroser, endormir, créer l’illusion. Les petites morts réveillent la vie !!