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Les voies de l'âme
18 janvier 2015

Ne pas juger

JUGER

 

 

Ne pas juger les autres car juger les autres c’est refuser les différences et refuser les différences, c’est rester dans ses habitudes et ses propres façons de penser. Ce n’est guère un gage d’évolution.

Ne pas juger mais essayer de comprendre. Rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. Rien n’est absolu mais plutôt relatif. L’homme est ainsi fait qu’il peut commettre les pires exactions et réaliser en même temps des miracles. Recto-verseau, pile ou face, côté cours-côté jardin.

Je porte souvent des jugements, je condamne sans appel mais ma perception est-elle juste ?  Certainement pas car je sais que mon ego m’entraîne dans des réactions un peu excessives.

Donc compréhension et non répression. Le jugement est un refuge qui permet de critiquer l’autre sans forcément se remettre en cause soi même, c’est aussi une condamnation. Je me le dis souvent ce qui ne m’empêche pas de recommencer.

Daniel

«Juger, c’est de toute évidence ne pas comprendre puisque, si l’on comprenait, on ne pourrait juger

André Malraux

 

Commentaires
A
Oui Kéa mais on est dans le même processus de séparation.<br /> <br /> On se méfie ou on est confiant, c'est le même processus ... bien naturel à partir du moment où l'on part du principe que nous existons tous séparément les uns des autres .. ce qui de toute évidence semble être le cas ... paradoxe.
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K
Oui Alain prendre l'habitude de ne pas se juger soi-même c'est le début.<br /> <br /> Et il me semble aussi qu'il y ait une différence entre juger et jauger. S'il y a une montage devant moi, je jauge... "dois-je la contourner ou la traverser ?" Pareil lorsque je rencontre une personne pour la première fois, il me faut jauger, ce qui n'est pas la même chose que juger. Même les bébés qui n'ont pas encore d'égo le font, devant quelque chose de nouveau, ils jaugent et c'est bien nécessaire pour fonctionner dans le monde concret. Lorsque ça dégénère en jugement (ce que nous faisons presque constamment), là c'est une autre histoire !
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A
Le jugement n'est pas inné mais est un acquis karmique qui vient de si loin qu'il est impossible de s'en débarrasser tant que nous faisons l'expérience d'une enveloppe (corporelle) et donc d'un égo constamment présent.<br /> <br /> Il est indispensable de comprendre que l'égo est notre seule justification d'une identité. Sans l'égo, nous n'existons pas en tant qu'individu et nous ne sommes pas prêts du tout à accepter cela, nous avons trop peur de ne pas exister.<br /> <br /> Alors nous jugeons pour justifier notre existence et en fait c'est l'inverse que nous devrions faire mais nous ne savons pas le faire car nous sommes trop attachés à nous-mêmes.<br /> <br /> La seule façon non pas de s'en débarrasser car c'est impossible mais au moins d'en être conscient, c'est chaque fois que nous sommes amenés à émettre une pensée de type "j'aime" ou "j'aime pas" est de la reconnaître puis de l'identifier et ensuite de l'accepter.<br /> <br /> Mais ce n'est pas suffisant.<br /> <br /> Le plus important est non pas le jugement sur l'autre (celui-là est collé à notre égo jusqu'à notre dernier souffle) mais le jugement sur soi qui amène soit à l'orgueil ou l'auto-satisfaction soit à la culpabilité ou haine de soi.<br /> <br /> C'est ici que l'effort de compréhension ou de prise de conscience est déterminant.<br /> <br /> Il faut ne pas hésiter à entrer dans toutes les situations, à condition de développer le coeur de l'esprit d'éveil c'est-à-dire la bonne intention ou motivation.<br /> <br /> Si nous évitons de "vouloir" faire du mal (consciemment car on peut faire du mal inconsciemment) alors nous pouvons entrer dans toutes les situations et notamment accepter ce qui émerge de négatif et le dissoudre dans cette acceptation sans jugement.<br /> <br /> Lorsque nous aurons pris l'habitude de ne plus nous juger et ainsi de ne plus en souffrir et donc d'accepter toutes les situations quelles qu'elles soient en ayant à l'esprit le coeur de l'esprit d'éveil, ce sera beaucoup plus facile d'accepter l'autre et de comprendre ses actes sans jugement.<br /> <br /> Ainsi vient la compassion ....
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S
Le jugement est inné chez l'homme, je pense. Il a beau s'en défendre, il juge sans cesse. "Ce type est un imbécile, cette femme est hautaine, celui-ci est vulgaire..." nous percevons notre environnement et nous le répertorions (le jugeons) avec nos filtres (affectifs, émotifs, rationnels, etc)<br /> <br /> Nous jugeons, donc. En sachant cela, on peut penser qu'on est aussi jugé... Il s'agit ici de jugement individuel vis-à-vis des autres...<br /> <br /> Les comportements qui franchissent les règles de société doivent bien sûr être jugés par une instance et des personnes compétentes, et condamnés par la société. les lois sont faites pour que les vendettas et la justice individuelles n'interfèrent pas avec la vie en société...<br /> <br /> Je continuerai à juger les gens qui m'entourent à leurs paroles et leurs actes. Même dans la bible des chrétiens il y a écrit "on reconnait un arbre à ses fruits" ; c'est donc là une sorte de jugement...<br /> <br /> Et puis, il y a du positif dans le jugement : on engage autrui à être rigoureux envers eux-même et ne pas verser dans la décadence...<br /> <br /> Sourire.
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F
on ne peut juger les autres chacun est libre de penser ce qu'il veut, d'agir comme il l'entend sans toutefois nuire aux autres
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W
juger va avec le mental, des conditionnements, c'est aussi une forme de sécurité déguisée et d'orgueil, du coup on s’éloigne de l'Un - un piège ds lequel on tombe, sans essayer de comprendre, et on aura jamais toute la vérité de toute manière !
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L
Essayer de comprendre plutôt que juger me parait préférable, on se trouve alors face à la complexité du monde et à notre propre insignifiance...
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J
Voilà pourquoi, quand quelque chose nous dérange en l'autre, il faut revenir à soi car nous cachons en nous ce côté de l'autre que nous n'aimons pas. Merci pour ce bel écrit Daniel. Amitiés. Joëlle
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P
Juger est stupide, car l'autre est un miroir qui nous renvoie nos qualités et nos imperfections.... Belle semaine, cher Daniel
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B
Juger, non ; avoir une opinion, oui.
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M
Très dynamisante, la musique ! J'aime beaucoup . Qui est-ce ?
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M
Je fais un métier où le jugement de l'autre n'existe pas, chacun est différent, il s'agit simplement de respecter et ne jamais juger comme c'est si bien dit dans cet article
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M
Le plus grave, c'est que les autres représentent souvent un aspect de nous que nous refusons ou ignorons ; et que les juger revient à entretenir en nous une béance, une division qui tôt ou tard nous détruira.<br /> <br /> Comprendre, comme tu le dis, est la clef d'une réharmonisation qui nous apportera une paix et une plénitude bénéfiques.
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G
ne pas juger...on peut désapprouver un acte sans juger la personne...<br /> <br /> dès qu'on comprend l'autre, on ne peut plus le juger
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E
merci pour ce partage intéressant. BOn dimanche
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M
J'aime beaucoup ton texte, Daniel .<br /> <br /> Tu touches un point crucial qui correspond à un travail que je fais sur moi concernant les croyances, c'est-à-dire tous les conditionnements qui nous font voir la vie sous un certain angle et pas un autre .<br /> <br /> Et je te dirais ce que je me dis à moi-même : "Ne te juge pas de juger . C'est une première étape nécessaire, mais qu'il faut dépasser pour ne pas rester dans le jugement, car se juger soi-même c'est comme juger les autres . On n'en sort pas ! La culpabilité aussi est une croyance, un conditionnement à éliminer" .<br /> <br /> Nous avons été éduqués, formatés pour juger, par des personnes elles-mêmes formatées (famille, société ...) . <br /> <br /> Nous nous sommes incarnés en connaissance de cause dans un monde de dualité pour vivre tous les sentiments négatifs, toutes les pensées tordues, tous les actes heureux et malheureux, faire toutes les erreurs possibles, afin de nous frayer le chemin vers la lumière, de trouver la vérité dans tout ce chaos . <br /> <br /> Bien sûr, des Maîtres éclairés nous disent que la vérité est en nous, que tout ce que nous cherchons est en nous, dans notre coeur . On le sent intuitivement, mais tant qu'on ne le vit pas pleinement, on est bien obligé de démêler tout ce fatras qui nous le voile !<br /> <br /> Nos croyances, pour moi, c'est notre manière spécifique de voir le monde . Nous avons des croyances personnelles venant de notre karma, de notre éducation, de notre expérience d'enfant . Puis nous avons des croyances sociales, régionales, nationales, raciales, humaines ...<br /> <br /> Une croyance n'est pas un choix intellectuel, c'est vraiment un angle de vue incrusté dans tout notre être, imprimé dans notre chair, qui oriente toutes nos réactions, nos pensées, nos opinions et gouverne nos émotions .<br /> <br /> Le fait de remettre en question ses jugements, comme tu le fais, Daniel, c'est déjà énorme ! Tous les jours, je m'aperçois à quel point mes pensées ont été et sont encore sous influence du subconscient, ce réservoir intarissable d'idées toutes faites, de cristallisations dûes à des peurs profondes, emmagasinées depuis de nombreuses vies .<br /> <br /> Chaque fois qu'un autre agit d'une manière que je n'apprécie pas, j'émets un jugement moral . Le jugement est toujours moral . Or, la morale est une chose abstraite, partiale, aléatoire si elle ne part pas du coeur . Malgré les lois, on peut constater que personne n'a le même sens du respect, de la politesse, de l'amour, de la justice, de l'intimité, du pouvoir, de l'amitié, du profit, du donner et du recevoir, de l'orgueil, de la joie, de la souffrance, de la mort, de la vie, de la solidarité, etc ... <br /> <br /> Chacun a son image personnelle de toutes ces choses . Le problème, c'est qu'on est tellement inconscient d'être dans cette représentation unique qu'on n'imagine même pas qu'un autre puisse avoir une image différente . On juge l'autre de ne pas respecter ce qu'on croit être un code général, alors que c'est seulement NOTRE code à nous . Bien sûr, il y a des codes collectifs (nationaux, etc ...) mais ce sont encore des croyances, à plus large échelle .<br /> <br /> La solution est bien de prendre le temps de se regarder soi-même chaque fois que le comportement de quelqu'un nous perturbe . Essayer d'envisager la situation avec recul, sans jugement moral, sans référence à une expérience passée, sans implication émotionnelle ; envisager la situation froidement, avec un regard "scientifique" parfaitement neutre ; se placer au-dessus comme si on flottait au plafond, et regarder les deux parties en présence (soi et l'autre) en toute objectivité . Alors, on a peut-être une chance de comprendre ce qui se passe, de voir les motivations de part et d'autre, les croyances de part et d'autre qui les font agir . Il y a aussi les bienfaits de la méditation .<br /> <br /> Ce n'est pas une tâche facile mais je crois que c'est ce que nous sommes venus faitre sur terre .
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F
J'aime beaucoup la citation d'André Malraux qui résume à merveille tout ce que tu viens de dire et que je rejoins également, car on se laisse vite entraîner dans le jugement ! Merci Daniel et bon dimanche !
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M
André Malraux a raison, ne pas juger ... mais qui juge l'autre ? là est toute la question ... Qui tue et qui appelle aux crimes odieux ? <br /> <br /> Ceux-là, je me permets de les juger !<br /> <br /> amitié .
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