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Les voies de l'âme
13 septembre 2010

Prendre le risque d’oser être heureux

Jacques_SalomeCes termes mis l’un à côté de l’autre, peuvent sembler paradoxaux.

Y aurait-il un risque à être heureux ?

N’oserions-nous pas prendre ce risque ?

Y aurait-il trop de difficultés pour oser être heureux ?

Alors que notre bon sens semble nous dire que la recherche du bonheur est, à l’évidence, au cœur même de l’existence chez chacun d’entre nous,  nous pouvons constater dans notre entourage immédiat, combien sont rares ceux qui nous donnent le sentiment d’être heureux ou simplement satisfaits de la vie.

Je ne suis pas persuadé que la recherche du bonheur soit parmi nos besoins prioritaires, quand je vois le nombre de gens qui sont d’une habileté incroyable pour déclencher (avec beaucoup de ténacité parfois) ce qu’ils ne souhaitent surtout pas ! Il m’arrive, au-delà de l’étonnement, d’être accablé en voyant, avec quelle créativité nous pouvons nous mettre dans des situations impossibles. Comment nous pouvons provoquer l’insupportable, déclencher nos propres malheurs et souvent, trop souvent, nous empoisonner l’existence par des pensées toxiques avec lesquelles nous allons ruminer durant des jours, des mois et quelquefois des années, une quantité extraordinaire de sentiments négatifs envers nous-mêmes ou envers certains de nos semblables (qui le plus souvent sont nos proches !).

Oui oser être heureux semble constituer un risque et en premier celui de devoir renoncer à être malheureux, de se priver du plaisir de se plaindre, de lâcher prise sur la tentation de la victimisation et des reproches à l’égard du monde entier. Quand nous voyons avec quelle ténacité nous préférons  utiliser nos énergies à accuser, à disqualifier autrui plutôt que d’utiliser ces mêmes énergies à se positionner, à se respecter, à s’affirmer ou à mieux se définir.jacques_salome_methode_espere

Etre heureux repose sur quelques  balises et ancrages, qui méritent d’être connus (et mises en pratique !).

•    apprendre au vivre au présent.

•    apprendre à évacuer les pensées négatives qui peuvent nous envahir.
•    apprendre à restituer les messages toxiques que nous pouvons recevoir.
•    apprendre à rester en accord entre ce que nous ressentons et faisons, entre ce que nous pensons et disons.

•    apprendre à respecter nos limites et notre rythme de vie.

Ces quelques balises vont nous conduire à nous aimer, à nous respecter, à nous responsabiliser.
S’aimer n’est pas facile. Notre éducation ne favorise pas l’éclosion d’un tel sentiment envers nous mêmes ! Nous apprenons à douter, à ne pas cultiver l’estime de soi, à ne pas rester trop longtemps dans le plaisir d’être.

Se respecter suppose d’apprendre à dire non, et donc à faire (malgré nous) de la peine à notre entourage en ne répondant pas  aux attentes ou  aux désirs de ceux qui prétendent nous aimer, qui sont proches. Cela suppose de pouvoir  nous différencier de leurs croyances, de  témoigner que nous n’avons pas les mêmes goûts, les mêmes ressentis, les mêmes sentiments.

Se responsabiliser suppose de ne pas cultiver la victimisation, l’accusation ou la mise en cause d’autrui face à tout ce qui peut nous arriver. Et d’apprendre que quoiqu’il nous arrive c’est à nous d’en faire quelque chose qui ne reste pas négatif.

En respectant ces quelques possibles nous avons quelques bases solides pour sinon être heureux, du moins découvrir que nous sommes un bon compagnon pour nous-mêmes.

Jacques Salomé

 

Qui est Jacques Salomé ?

Il est diplômé de l'École des hautes études en sciences sociales et a débuté sa carrière dans

la formation. Il a formé plus de 60 000 personnes durant sa vie, à travers le Centre de formation aux relations humaines Le Regard fertile (Quétigny 1972- Roussillon 1984)

Il est l'auteur de 60 ouvrages, consacrés à la communication au sein du couple et de la famille, notamment Parle-moi, j'ai des choses à te dire et Jamais seuls ensemble. publiés aux Éditions de l'Homme.

Il a cherché à poser les bases pour une meilleure communication à l'école avec Si je m'écoutais, je m'entendrais et développe l'idée d'une Charte relationnelle à l'Ecole" et "Pour ne plus vivre sur la planète taire" parus aux Ed Albin Michel..

Son approche pragmatique servie par une expression simple et imagée, lui vaut la faveur d'un large public, notamment lors de ses conférences.

Il est le fondateur du centre de formation aux relations humaines Le regard fertile. Il a créé la Méthode E.S.P.E.R.E. (Énergie spécifique pour une écologie relationnelle essentielle).

Il a tenu durant 15 ans une chronique dans Psychologies magazine.

Depuis 1997, il se consacre également à l'écriture de romans et de poésies.

Père de cinq enfants, il vit à Roussillon, en Provence. Sa famille proche, en particulier ses enfants, l'ont grandement inspiré dans ses ouvrages. Une de ses occupations préférées est de planter des arbres.

Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Source Wikipedia

 

 

 

Commentaires
S
oui une sacré aventure avec biensûr des surprises agréables et parfois moins drôles. Que de choses à trier dans sa tête et à méditer!<br /> Le retour s'est fait lentement avec 10h de train à partir de santiago jusqu'à Handaye puis train couchette toute la nuit jusqu'à Paris puis TGV pour la lorraine... de quoi bien méditer Daniel! Nous sommes content de ce retour " en douceur" car revenir en avion aurait brisé cette magie du pélérin qui a cheminé hors du temps...<br /> vous prepare d'autres dessins
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D
Bon retour. J'espère que tout s'est bien terminé. C'était une sacrée aventure !!<br /> Pour Salomé, cela ne m'étonne pas. Quelqu'un m'avait fait une remarque similaire à son sujet. Je suis sûr que son ego est sur-dimensionné !!
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S
j'suis de nouveau là, c'est la rentré pour tous!<br /> Ayant toujours aimé les livres de Salomé et certaines émissions télé auxquelles cette personne paticipait, je l'ai rencontré au salon du livre à metz il y a 3ans. <br /> Je m'attendait à voir une personne zen et souriante. Il était agressif et n'avait pas l'air content du tout que je n'achete rien!!!!!!<br /> il y avait ce jour là une soixantaine d'écrivains et n'ayant pas de budget extensible j'avais fait mon choix.<br /> Je lui ai dit un mot gentil car ses écrits sont super et bien la réponse sèche et piquante m'a laissé très étonnée. Bon c'était sous chapiteau et il faisait une grosse chaleur...Il n'y avait pas foule pourtant...<br /> Donc je dirais simplement qu'il y a beaucoup d'écart entre le personnage médiatisé et cette personne arrogante et au regard très noir qui ne m'a pas accueilli gentillement (malgré 60km allé pour le voir) <br /> Donc Daniel encore un qui a peut être la grosse tête maintenant ou vieillit-il mal?<br /> Cette année j'ai rencontré son regard et me suis détourné de lui!<br /> Hanami comme je suis en accord avec vos écrits!<br /> Alain tu as raison de dire plus de blabla inutiles<br /> PLV : comme c'est vrai !
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D
Est ce que ces citations sont de vous ,PLV?
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A
"Mes frottements avec les autres, c'est un bon laboratoire pour mesurer mes progrès."<br /> <br /> "C'est dans le silence que se réalisent les prises de conscience."<br /> <br /> "Si je me coupe d'un être humain, alors c'est aussi avec une part de moi-même que je m'isole."<br /> <br /> "Ma souffrance d'aujourd'hui réveille d'autres souffrances non résolues de mon passé."
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E
"J'apprends à chercher le bonheur avec plus d'intelligence." Stendhal, Journal, 1813
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A
Découvrir que nous sommes un bon compagnon pour nous-mêmes ne signifie pas forcément que nous sommes heureux.<br /> C'est tout de même un grand pas pour notre évolution sur le chemin.<br /> Car si nous préférons la solitude, nous abandonnons la vie mondaine et les bavardages inutiles.<br /> Nous nous trouvons alors face à nous-mêmes et, si nous le souhaitons vraiment, nous parcourons le monde vaste et illimité de notre être intérieur.<br /> Lors de ce voyage magnifique, le simple fait d'être un bon compagnon pour soi-même est un émerveillement comme un enchantement.
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H
Voulons-nous vraiment changer, installés que nous sommes dans un certain confort ?<br /> La "vie facile" dans nos sociétés dites "développées" a pris le relai au détriment de nos valeurs fondamentales. Cette facilité est tant agréable que l'on ne veut plus en sortir, même si l'on est mécontent.<br /> En réalité nous rejetons le changement alors que nous nous plaignons, nous ressassons, nous dénigrons, nous trouvons dans des situations regrettables voire insupportables.<br /> Nous fonctionnons sur le "mode passé" et angoissons à la moindre contrariété, à la moindre occasion quant à appréhender l'avenir. Et pourtant accepter son passé, c'est apprendre à vivre pleinement son présent et c'est aussi faire preuve de perspicacité face à demain.<br /> Mais le passé génère des schémas qui suscitent la peur. Et de cette peur qui nous dirige, naît la profusion du "toujours plus" et de l'insatisfaction.<br /> Nous cherchons ainsi, continuellement, à satisfaire nos envies, nos désirs, nos besoins qui n'en sont pas. Technologies à tout va, afin de nous faciliter soi-disant la vie ; étalages de nos possessions qui débordent de nos armoires dans la perspective du paraître ; recherche d'attention et d'amour à travers les autres sans en donner vraiment. On se sent vivre, on se donne l'impression d'exister. Et nous revoici face à l'égo. Il nous mange, individuellement dans un premier temps puis nous détruit collectivement.<br /> Nous en oublions graduellement que le monde qui nous entoure n'est autre que celui que l'on crée. Il provient de chacun de nous, perdus on ne sait où, à chercher désespérément les clés au-dehors.<br /> La plupart du temps nous attendons des autres ce que l'on ne peut donner soi, égarés dans l'hésitation. La peur du ridicule peut-être.<br /> Et pourtant cette jolie petite voix au fond de nous (non pas celle de l'égo, mais celle qui se trouve au creux de nous, au clair de nos coeurs), cette jolie petite voix nous éclaire et nous montre souvent la voie, à l'intérieur. La voie du lâcher-prise mais aussi de l'émerveillement en regard de tout ce qui est suceptible de grandir l'âme.<br /> Si chacun offre un peu de son éclat pour aider, rire, aimer... Le monde change. L'enlisement dans le malheur de soi, le mal-être, la jalousie, la négligence n'ont plus lieu d'être.<br /> Vient alors l'émerveillement ! Ce petit rien qui représente beaucoup, qui nous ramène à l'essentiel, qui nous assied dans l'instant ! Le présent !<br /> Oser être heureux, c'est faire chanter l'enfant en nous. Il nous appelle, répondons-lui...<br /> Oser être heureux, c'est aimer l'autre sans rien attendre...<br /> Oser être heureux c'est être soi dans la beauté de son être et sa clairvoyance...<br /> Oser être heureux c'est accepter l'instant, le cueillir et l'honorer...<br /> La porte de l'émerveillement est toujours entrouverte...<br /> Oser être heureux, c'est alors pousser cette porte... C'est inspirer le meilleur du fond de soi et l'offrir en toute simplicité.
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