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Les voies de l'âme
24 juillet 2021

Le col du Noyer

col

Le col Du Noyer

En écrivant mon texte »Nationale 7 », diffusé dernièrement dans lequel j’évoquais mes départs en vacances en 2CV, voiture mythique des années 150-1990, un souvenir est remonté à la surface.

Il fut un temps où nous partions en vacances à la montagne, été comme hiver. Ce fut notre époque montagnarde : randonnées et skis. Nous étions jeunes. Maintenant c’est la mer et farniente.

Donc on partait en 2CV vers cette belle région des Alpes »Le Dévoluy » située au nord de Gap. De l‘autoroute jusqu’à Grenoble, pas de problèmes. A partir de Grenoble, on empruntait la fameuse route Napoléon, bien agréable mais sinueuse avec des montées et des descentes. En hiver, avec la neige, en 2CV, c’était plutôt Rock’n’roll. Il faisait froid dans la voiture, on mettait du temps mais on arrivait toujours à bon port.

Un été nous avions décidé d’aller visiter la vallée du Champsaur, située à quelques encablures de notre lieu de vacances…Le hic…..Pour atteindre cette vallée il fallait franchir un col, le col du Noyer, pas le plus élevé des Alpes mais certainement l’un des plus pentu. Pauvre 2CV !! ……Et moi, j’ai le vertige.

Vous me mettez sur une échelle à trois mètres du sol et je suis effrayé, tétanisé. Blocage total…..Alors le col du Noyer en 2CV avec sa route étroite, sinueuse, ses ravins vertigineux, ce n’est pas pour moi.

Pourtant j’ai respiré un bon coup, me suis agrippé au volant et en avant. Quelle peur ! mon regard ne quittait pas la route. Tout le monde était tendu dans la voiture. La 2CV peinait, obligé de passer en seconde sur certaines portions. Bon on arrive au sommet. Ouf ! je jette un œil sur l’autre versant celui qui descend…..Je n’aurai pas dû ! Pire que la montée, une route qui zigzague, des parois abruptes. Et si les freins lâchent…..Et si je croise un gros camion ?

Nous avons bien mérité la vallée du Champsaur, une vallée verdoyante, avec pleins de bocages qui fourmillent de nombreux canaux d’irrigation. J’en garde avant tout un souvenir gastronomique, les spécialités de la région étant, outre le fromage, les escargots et les tartes aux fruits rouges.  Ah la tarte aux myrtilles.

J’ai franchi une seconde fois le col du Noyer mais j’ai laissé le volant à ma femme. J’étais assis à côté d’elle, les yeux fermés !!

Daniel

Commentaires
D
Oh, là,là j'aurais été pétrifié !!<br /> <br /> Je pars pour 15 jours dans les Landes à compter du 6 août rejoindre mon fils aîné et sa famille. Nous serons Lacanau. J'ai hâte de me baigner dans l'océan !!
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A
je comprends ce que tu écris - cette année dans les Baronnies, nous étions sur une route petite, étroite, ... et pas de place pour se croiser à deux ... heureusement que mon mari conduisait ; le chauffeur en face, tétanisé ne bougeait pas ; la voiture derrière nous, non plus. Finalement la voiture derrière a reculé un peu et a trouvé un petit endroit où se mettre, puis mon mari a dû faire une marche arrière plus importante. Pendant ce temps,les motards se faufilaient ... oui un peu dur de grimper dans les montagnes. <br /> <br /> Un peu moins sur les blogs avec l'été. Peut être vas tu partir quelques jours en vacances. Bises
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P
Oui, tout se mérite, j'avoue mon incapacité à conduire dans de tels lieux mais ma chance est que mon époux ADORE cela, alors je le laisse volontiers à sa passion, je sais qu'à la fin de la route il y a la CADEAU du lieu. Tout est bien, comme toujours. Bises ensoleillées. brigitte
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D
Oui le vertige ça creuse et me donne faim !!
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E
j'aime beaucoup la montagne mais moi aussi j'ai parfois des moments d'angoisse si je regarde le bas.<br /> <br /> heureusement, que tu gardes des bons souvenirs du site et des bons mets.<br /> <br /> Bon dimanche
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L
Tout comme toi, Daniel, une peur panique du vide ! Je ne peux pas regarder le paysage lorsque nous passons sur un pont ou lorsque nous frôlons le vide...<br /> <br /> Le pire pour moi a été les balades en moto en montagne ! A vomir ! Mon mari s'amusait comme un fou, mais alors pas moi... surtout quand on croisait voitures ou, catastrophe, un bus !<br /> <br /> Très mauvais souvenirs des routes de Corse : elles m'ont complètement gâché les vacances..... car, cerise sur le gâteau, si je puis dire, bus, camions ou surtout campings car..... en face sur des routes très étroites en lacets !!!! Marches arrières obligatoires soit au bord du précipice, soit en essayant de ne pas racler les roches saillantes.... et priant qu'une voiture n'arrive pas derrière.... Holàlà ! <br /> <br /> Surtout ne te lance pas dans un baptême en hélico : absolument épouvantable ! Jamais je n'ai eu aussi peur ! <br /> <br /> Gros bisous à toi et à ta femme
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A
J'ai toujours adoré les petites routes de montagne en voiture, et les endroits que tu indiques sont splendides. (Je n'y vais qu'en été, les sports d'hiver sont inaccessibles pour moi…) Tout le Champsaur mérite le voyage. Et aussi un peu plus bas vers le sud-est, Barcelonnette et toujours au sud-est la montée vers le col de la Bonnette, l'une des plus hautes routes goudronnées d'Europe (2800 m). J'y ai fait de magnifiques photos dont l'une en agrandissement géant figurera longtemps sur le mur de notre chambre face au lit ! L'amour en altitude ! ! ;-)
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M
Une montée et descente que j'adore...<br /> <br /> J'ai fait ça avec notre vieux J7 et nos trois enfants...Il était aménagé pour y dormir ...<br /> <br /> Les alpes c'est super mais les routes sont quand même très vertigineuses...
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M
Superbe balade, moi c'est les yeux fermés quand mon mari conduit sur ces routes-là...
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C
le "dépassement de soi" tu en as été capable, et la deux chevaux itou !<br /> <br /> mais avoue que le paysage en valait la chandelle ... et je comprends aisément que tu aies cédé le volant à ton épouse ... à chacun ses expériences !<br /> <br /> amitié .
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M
Tu me rappelles a peur de ma vie ; et rien que d'y penser j'ai toujours aussi peur. C'est dans les gorges du Verdon, il y a un circuit pour monter jusqu'à un observatoire d'aigles, et lorsque l'on redescend, la route ne fait plus que 2m de large et n'a aucune rambarde !! A gauche le ravin, à droite un vide tranché net de la chaussée et digne des survols dans Avatar. Jusque là la route était à double sens (ou du moins je croyais) et j'étais persuadée que je risquais de croiser qqun Pourtant on voyait les lacets loin en profondeur Je ne sais pas, cette habitude idiote de rouler à droite alors que j'aurais très bien pu raser ma gauche car, comme je l'ai appris ensuite c'était un circuit à sens unique. Pendant 500m j'ai roulé à 5 à l'heure en frisant le vide avec terreur . J'admire mon amie qui a côté s'est contentée de me demander ce que je faisais !
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D
C'est vrai qu'il faut s'accrocher parfois ! mais quel décor splendide !
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G
Moi aussi, je n'ai jamais été très tranquille sur ces petites routes zigzagantes au bord du précipice et pourtant je n'ai pas vraiment le vertige
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M
Cher Daniel le fait que tu écrives :"on arrivait à bon mort" dénote après tant d’années l'angoisse du moment !<br /> <br /> Bise rassurante !
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