Nationale 7
Samedi, ils sont partis, envolés….Si, si , je les ai vus sur l’autoroute, serrés comme des sardines, roulant à 30 km, ruban sans fin jusqu’aux plages de la côte atlantique. Je les ai vus parce que je roulais à contre sens, rentrant d’une semaine de vacances. J’étais bien, l’horizon était dégagé, pas beaucoup de voitures…Mais de l’autre côté, ho, là,là !!
La région parisienne venait de se vider d’une partie de ses habitants dont le flot allait se déverser sur les plages du sud et de l’ouest. Le principe des vases communicants en quelque sorte.
J’aime bien les vacances à Paris. Moins de monde, moins d’embouteillage, des concerts un peu partout. On peut aller au restaurant tranquilles.
En conduisant je pensais à tout cela. Je pensais aussi aux vacances d’avant quand on était jeunes avec les enfants. On partait sur la côte d’azur en 2CV Citroën. Nous étions quatre avec les bagages dans cette voiture incroyable et rustique. Pas insonorisée, elle peinait dans les côtes !! Je me souviens de ces bouchons interminables : le tunnel de Fourvière à Lyon, Valences, Montélimar, des grosses chaleurs et pas de climatisation dans la voiture.
C’était un peu l’aventure sans compter les pannes imprévisibles : dynamo qui ne fonctionne plus, durite qui fuit. Pour fuir les bouchons, on quittait l’autoroute pour prendre la Nationale 7. Bien sûr c’était plus long mais on traversait de beaux villages qui se protégeaient de la chaleur sous des gros platanes où l’activité principale semblait être la pétanque.
Tout ça, c’était avant où tout allait un peu moins vite. On arrivait fourbus la tête pleine du rond rond du moteur. Vite la mer pour un bain salvateur !!!!
« De toutes les routes de France d'Europe
Celle que j'préfère est celle qui conduit
En auto ou en auto-stop
Vers les rivages du Midi
Nationale 7
Il faut la prendre qu'on aille à Rome à Sète
Que l'on soit deux trois quatre cinq six ou sept
C'est une route qui fait recette »……….
Charles Trenet