Du personnel à l'impersonnel
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Un premier cri sort de nos poumons et nous entrons dans le monde. Et pourtant dès notre naissance, nous commençons un long processus de séparation avec ce monde dans lequel nous allons vivre. Un chemin d’illusion s’offre à nos pas que nous empruntons d’une façon tout à fait inconsciente. Petit bébé innocent, qui va affronter la vie avec toutes ces incertitudes, deviendra, au fil du temps, un adulte formaté, façonné, stéréotypé par une éducation, des habitudes, des réflexes qui se répéteront sans cesse face aux événements de l’existence.
C’est seulement maintenant que je peux exprimer cela, à cette époque de ma vie où je commence à basculer tout doucement vers
Bien sûr, il y a un peu de moi dans tout cela, mais aussi beaucoup des autres. Nul regret cependant mais une envie très forte à ce stade de ma vie de me débarrasser de cette peau, de cette sorte de gangue dans laquelle j’ai été longtemps prisonnier. Prisonnier aussi de mes passions, désirs, instincts, besoins exigeants qui faisaient de moi un individu en quête de bonheur, de survie, de comparaison, d’attentes diverses, prisonnier d’un égo trop présent.
Je souhaite désormais exprimer mon essence profonde et ne plus être dans un rôle de composition qui m’a mené bien souvent sur des chemins de travers.
Alors je me dépersonnalise d’une certaine façon. Je m’écoute moins et j’écoute plus les autres. Loin d’être parfait, je développe d’autres valeurs : l’écoute, la compassion, l’attention aux autres et à mon environnement, la pratique du silence,
Oui mes doutes commencent à être passionnants et m’invitent à ne plus formuler de jugements de valeurs, à être moins directif et exigeant. Ils m’aident aussi à élargir ma vision du monde, en abandonnant un certain nombre de certitudes qui ne pouvaient que restreindre mes appréciations.
Vous pourriez me dire : mais alors pourquoi parles-tu souvent de toi sur le blog ? Parce que j’ai toujours pensé que ma propre expérience pouvait être utile aux autres et que rien ne vaut le vécu. La théorie est toujours très facile puisqu’il s’agit de mots Un jour viendra où sans doute moi aussi je m’effacerais. Je n’aurais plus rien à dire, simplement à être. Mais je n’en suis pas encore là…….