Enfin libre !!
Assignée à résidence surveillée, à Rangoon, depuis une quinzaine d’année par la junte militaire birmane, Aung San Suu Kyi a été libérée hier. Une très bonne nouvelle pour tous les démocrates de la planète. Une moins bonne pour la dictature militaire. Prix Nobel de la Paix en 1990, Aung San Suu Kyi, fille du général Aung San, héros de l'indépendance birmane, a lutté avec courage, pendant ces nombreuses années, contre l’oppression de la junte birmane qui a appauvri le pays de façon inexorable, un pays pourtant merveilleux où il devrait faire bon vivre.
Elle n'a pas vu ses deux enfants qui vivent en Grande-Bretagne depuis près de dix ans, et avait renoncé à se rendre en 1999 au chevet de son mari mourant, de peur de ne plus pouvoir retourner en Birmanie.
Je suis admiratif devant le courage de ceux qui luttent pour les libertés. Il faut une grande foi et une volonté énorme pour ne pas plier contre les pressions psychologiques et physiques dont elle a fait l’objet.
Daniel
Voilà ce qu’elle disait dans l’un de ses discours les plus connus
« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… »
« Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de ressurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé…. »