Vivre l’instant présent : je sais, en théorie que c’est une bonne solution et une excellente philosophie de vie. Lorsque l’on est totalement dans le présent, le passé et le futur n’existent plus. Les projections dans l’avenir sont souvent sources de peurs ou de frustrations ( par ex : un désir programmé qui ne se réalisera pas). De même les retours en arrière peuvent amener regrets, remords et nostalgie. Vivre dans l’instant, c’est donc raccourcir le temps et se mettre à l’abri de multiples désagréments. Vivre le moment présent, c’est se libérer des soucis du passé et des inquiétudes du futur. Je sais tout cela, mais le vivre réellement est une autre paire de manche.

Pourtant je m’y entraîne,  je m’exerce à vivre dans le présent, je fais des tentatives, surtout lorsque je médite. Difficile néanmoins de rester longtemps car mes pensées me rattrapent toujours. C’est dans ces instants que je me rends compte de l’omniprésence du mental. Il déplace toujours le curseur dans le passé ou le futur.  C’est un gros coquin qui mange le présent, le fagocite, le ronge, l’annihile. Dans les rares moments où je suis dans l’instant je vis les sensations plus intensément et me surprends à percevoir ce que je n’ai pas l’habitude de ressentir. Mais tout cela est volatile, le présent s’envolant comme un oiseau qu’on ne peut mettre en cage.

Toutefois je pense que ce travail n’est pas inutile et qu’il modifie, sur le long terme, sa façon d’être (bien sûr dans le bon sens !)

Daniel