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Les voies de l'âme
28 avril 2011

La vieille dame

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Elle était assise avec son mari, à côté de notre table, au restaurant. C’était une vieille dame mais il émanait de son être quelque chose de particulier. Lorsque je suis au restaurant, j’aime observer les tables autour de moi. On y apprend plein de choses sur le comportement des gens. Ces petites tranches de vie sont souvent très significatives. On y voit défiler des gens coincés, des bruyants, des distingués, des beaufs, des belles femmes avec de vieux messieurs, des enfants qui crient et sautent partout, des amoureux et des hommes d’affaires. Il ya aussi les agressifs et les exigeants.
Comme j’étais en vacances, il y avait surtout des familles et des grands parents avec leurs petits enfants.

Lorsqu’elle arrivait, le soir, avec son mari son visage était toujours lumineux, ouvert, emprunt d’une certaine gaité. Elle avait du être, dans sa jeunesse, une très belle femme. Mais surtout ce qui m’a interpellé, pendant toute cette  semaine de vacances, c’était son regard plein d’innocence, une capacité à s’émerveiller de tout. Elle devait être curieuse de la vie, prête à saisir la moindre occasion à s’intéresser. Je ne l’ai pas vue une seule fois triste. Ses yeux étaient une invitation à la joie de vivre. Elle profitait avec sérénité et gourmandise de ses vacances.
Autant elle dégageait une vibration assez extraordinaire, autant, par comparaison, son mari paraissait plus terne. Elle fut, sans le savoir, mon rayon de soleil de mes soirées bretonnes. Il y a ainsi des êtres de lumière qui croisent nos chemins sans parler mais qui nous font vibrer. J’aurais bien aimé connaître l’histoire de cette femme mais comme toujours, la timidité, les conventions, m’empêchent de faire le premier pas.

Daniel

Commentaires
P
L'ambiance des restaurants me met souvent mal à l'aise. Je manque de pratique.<br /> Les tables sont trop proches les unes des autres et les serveurs sont toujours sur notre dos.<br /> A l'opposé parfois on aimerait qu'ils s'occupent davantage de nous !<br /> Le décor de la salle n'est pas toujours du meilleur goût.<br /> J'ai du mal à avoir une conversation intéressante au restau.<br /> Alors, il ne me reste plus qu'à observer les gens et je pense comme vous Daniel :<br /> Des beaux, des bruyants, des distingués, des solitaires, des familles, des vieux, des jeunes, des vulgaires, des professionnels, etc ...<br /> Bref, la diversité du monde.
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P
Non seulement il y avait l'erratum "disant", mais aussi il y a encore l'erratum "J'entends".<br /> Donc vous aviez bien raison d'utiliser le pluriel "errata".<br /> Plus que des errata, je dirais que ce sont plutôt des lapsus "calami" ... (je n'ai pas dit calamiteux).<br /> D'ailleurs il faudrait que je recherche le pluriel de "lapsus" puisque je veux jouer au plus malin ...<br /> Que celui qui n'a jamais fauté lui jette le premier caillou !
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F
La photo est un magnifique clin d'oeil à Sylvie. J'ai reçu hier un journal (dont je ne dis pas le nom pour ne pas faire de publicité) dont la couverture représente un oeil !<br /> Errata de mon message précédent : "disant" et non "disanr".
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F
"J'entands parler en disanr de Matisse qu'il me semble avoir été, par une attention tout particulièrement bienveillante des puissances occultes qui peuvent avoir présidé à sa naissance, aussi nettement orienté au bonheur que l'aiguille d'une boussole ...<br /> Or la première condition du bonheur - qui est elle-même don primordial de nature et qui ne s'imite pas - c'est la volonté innée et comme viscérale d'être heureux, la constance, la persévérance, ce que j'appelle précisément l'orientation au bonheur, comme d'autres ont reçu la malédiction de l'orientation contraire, de ne pas pouvoir ni savoir jamais être heureux.<br /> Sans doute la volonté d'être heureux ne crée pas, à elle seule, le bonheur, mais elle est une sorte d'assise, de sauvegarde qui permet, dans une certaine mesure, aux circonstances propres au bonheur de se présenter, de se former; elle permet enfin et surtout de les accueillir, de profiter de leur présence au lieu de leur tourner le dos quand elle passent et de les laisser s'évaporer."<br /> Pierre Reverdy
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