Respirer, une fonction vitale
La respiration est la seule fonction sur laquelle vous pouvez avoir une action directe, à tout moment. Apprenez à respirer et vous changerez votre vie !
La vie commence et finit par un souffle. Lorsque le bébé sort du ventre de sa mère, il crie et avale goulûment l’air, c’est l’inspiration. Entre inspiration et expiration, la vie se déroule, l’homme s’anime, mû par cette énergie que nous appelons l’air, carburant indispensable à cette belle et merveilleuse mécanique humaine.
Respirer est une fonction vitale pour l’être humain, mais aussi un acte mécanique, répétitif et inconscient, auquel nous n’apportons guère d’attention. Et pourtant, l’air est plus nécessaire à l’homme que la nourriture, l’eau ou le sommeil. Si nous pouvons nous dispenser de ces éléments pendant quelques jours, en revanche l’arrêt de la respiration entraîne la mort immédiate et inéluctable. Ainsi, nous sommes condamnés à respirer au rythme moyen de dix-huit respirations à la minute, rythme qui peut varier selon son état de calme ou d’émotivité. Il existe en effet une corrélation étroite, facile à observer, entre un évènement, une émotion et la respiration. Nous pouvons modifier ce lien consciemment et aisément à condition d’avoir connaissance de certaines techniques.
L’acte respiratoire est donc important et incontournable. Les incidences de son fonctionnement – bon ou mauvais – sur tout notre organisme et notre psychisme sont nombreuses, insidieuses et profondes. Nous devons en prendre progressivement conscience afin de l’entretenir, voire l’améliorer. Nous avons tout à y gagner car la respiration est la seule fonction sur laquelle nous pouvons avoir une action directe, à tout moment.
Partons donc à la découverte de cette véritable alchimie, souffle magique qui amène et transcende la vie.
De l’inconscient au conscient
L’air est notre principale nourriture, la seule qui soit gratuite et disponible en quantités illimitées partout à la surface du globe. Pour survivre pendant vingt-quatre heures, nous avons besoin d’un kilo d’aliments solides, deux kilos d’aliments liquides et huit kilos d’air. Mais où va cet air si essentiel à notre survie, si indispensable à notre fonctionnement organique et quels en sont ces effets ?
L’oxygène est introduit dans le corps par les voies nasales, passe par le pharynx, descend dans la trachée artère et pénètre dans les bronches. Les narines filtrent l’air à son entrée en arrêtant toutes les poussières. L’air ainsi filtré pénètre dans les bronches et va directement aux poumons où s’effectue alors l’échange gazeux avec le sang. C’est le passage d’oxygène de l’air alvéolé dans le sang. Ce dernier fraîchement oxygéné, va alors directement des pouvons au cœur, où il est expédié dans toutes les parties du corps avant de revenir aux poumons, chargé d’oxyde de carbone prêt à être éliminé lors d’une expiration.
Ce mécanisme parfait est rythmé par deux pompes qui fonctionnent d’une façon interrompue tout au long de notre vie : le cœur (qui bat en moyenne 10 800 fois par jour) et le diaphragme sans qui la respiration ne pourrait se faire. Ce dernier, situé entre le thorax et l’abdomen, est un muscle mince et très large, dont la contraction provoque l’augmentation de volume de la cage thoracique, donc de l’expiration. Ainsi, nous allons d’inspiration en expiration selon un rythme inconscient, dont la pensée est totalement dissociée.
Dissociation qui entraîne bien évidemment des déperditions d’énergie ; il suffirait pourtant de peu de choses pour retirer un grand nombre de bienfaits d’une respiration plus consciente, plus harmonieuse et plus ample car plus que l’air, coule en nous l’énergie divine.
Donc, lorsque nous respirons, le souffle divin se répand en nous et se répartit dans tout notre corps, nos organes et nos cellules. C’est la respiration qui le véhicule, le transporte et le transforme. Elle le transforme car le souffle entre en nous et ressort presque aussitôt chargé de toxines, de déchets, mais aussi de nos tensions, nos crispations, en un mot de notre stress. S’il y avait une seule fonction à attribuer à la respiration, c’est sa capacité à nettoyer, à purifier, à régénérer l’organisme. En fait, son action bienfaitrice est multiple et s’exerce sur plusieurs plans.
Le plan physique
En enrichissant le sang en oxygène et en éliminant les déchets gazeux, la respiration purifie le sang et l’organisme. Elle améliore les échanges gazeux et la circulation de l’énergie. Par son brassage des différents organes, elle régule les fonctions digestives et lutte efficacement contre la constipation. Elle soulage le cœur en régulant son fonctionnement et enfin, exerce une action essentielle sur l’assimilation des aliments et la combustion des graisses. Le maître des cinq sens est le mental et le maître du mental est la respiration profonde.
Ainsi, la respiration permet de calmer le mental, de se prémunir contre le stress et la dépression. En agissant sur le calme, elle va faciliter la concentration, l’écoute et va permettre d’éliminer progressivement certains blocages ou tensions. D’une façon globale, elle concourt à l’équilibre du système neurovégétatif qui gère les émotions comme la joie, la peur, l’anxiété. Retenons déjà que la respiration peut aider à une certaine évolution de l’être en facilitant trois actions : l’ouverture au monde, l’intériorisation, le détachement. Tout est respiration ; la nature respire au rythme des saisons, le temps, au rythme des jours et des nuits et l’univers respire au rythme de l’éternité.
Nous faisons partie du grand TOUT et c’est par la respiration que nous avons la possibilité de nous accorder à la vibration cosmique. Il s’en dégagera une grande harmonie, un grand calme, une paix profonde et peut-être une compréhension plus fine et plus large des autres plans et des autres mondes.
Apprendre à mieux respirer
Voici quelques exercices simples et utiles à pratiquer régulièrement, mais sans contraintes. Lors d’une promenade pédestre ou tout simplement chez vous (dans un endroit calme, en étant allongé), commencez par vous relaxer en relâchant tous vos muscles, puis placez votre attention sur les narines et sentez le souffle pénétrer à chaque respiration. C’est en soi un petit exercice de concentration. Faites-le deux ou trois minutes, puis toujours sur chaque inspiration, visualiser le souffle gorgé d’énergie cosmique.
Après l’avoir capté, répandez-le sur une longue expiration par la pensée dans tout votre corps, de haut en bas jusque sous la plante de vos pieds. Par la pensée, vous pouvez également le diriger vers une partie spécifique de votre corps particulièrement tendue ou un organe atteint par un dysfonctionnement ponctuel. Placez simplement votre attention sur l’inspiration et l’expiration. Allongez et ralentissez alors progressivement ces deux phases afin d’avoir une respiration plus ample et plus profonde, faites-le cinq minutes.
Ces exercices très simples auront un effet bénéfique sur tout votre métabolisme, à condition de les pratiquer régulièrement. Ils vous familiariseront, en outre, avec la respiration et constitueront enfin un rendez-vous avec vous-mêmes. C’est parfois si rare !
Daniel