Coup de cœur
Nous avions décidé, pour nous rendre à Giverny, de ne pas prendre l’autoroute mais de traverser le parc naturel régional du Vexin que nous avons donc découvert. Une belle région, située au nord ouest de l’Ile de France sur les départements des Yvelines et du Val d’Oise. Vallonnée et boisée, la région est parsemée de petits villages charmants tels que Vetheuil ou La Roche Guyon avec son beau château étrange et mystérieux, posé sur une colline dominant la Seine. Avant d’arriver à Giverny, on longe un peu la Seine, dominée par des crêtes de calcaires toutes blanches.
Giverny est un tout petit village, situé à 75 km de Paris, avec deux rues principales dont bien entendu la rue Claude Monet. Je ne vous parlerai pas de Claude Monet, ce sera pour une autre fois. Mon intérêt s‘est porté sur un autre peintre, méconnu de moi. La rue Claude Monet comprend quelques maisons mais surtout des galeries d’art et des restaurants. Et moi, j’aime bien visiter les galeries d’art, mais à ma façon. Je les visite toutes, mais sors rapidement dès que les œuvres du peintre ne m’accrochent pas instantanément. C’est pas bien, je le sais, mais j’ai besoin de coups de foudre et j’en ai eu un à Giverny. En rentrant je suis allé sur le site de Karen Spano. J’ai aimé ses paysages et surtout ses jeux d’ombre et de lumière, ses reflets dans l’eau. J’ai ressenti beaucoup de délicatesse, un beau travail technique et de la profondeur.
C’est toujours intéressant de lire ce qu’un peintre ressent et a le désir d’exprimer. Voici ce qu’elle dit à propos de son art.
« La peinture est le reflet de l’âme, la recherche de l’absolu, du magique, de ce qu’on ne peut atteindre, une constante remise en question, une quête de l’essentiel, un moyen de se créer un monde rassurant sans tout à fait y parvenir. C’est aussi une façon de prolonger la mémoire et d’inviter le spectateur à se promener dans le tableau.
Toutes mes toiles sont à l’huile car j’en aime l’odeur et la texture. J’utilise aussi bien le couteau que le pinceau, soit pour accentuer la transparence, soit pour donner de la solidité. Ces dernières années, j’ai appris à utiliser des couleurs plus froides et surtout toute une gamme de gris afin de faire ressortir les tons vifs.
J’aime peindre le ciel, les fleuves de nuages qui fleurissent, s’étirent et se déchirent en des gris, des roses et des jaunes. J’aime que l’imagination se prolonge au-delà de la toile dans cet infini.
L’eau a également toute sa part dans mon travail puisqu’elle reflète le ciel et le monde qui nous entoure. J’ai consacré ma dernière exposition aux reflets car ils représentent une autre face de la réalité, plus estompée et plus douce. Ils sont parfois volontairement inexacts et exagérés. Je vous invite donc à une promenade dans la nature, le ciel et l’eau.
Daniel
Voir son site :www.kaspano-paintings.sup.fr
Arbres en miroir