Je pense donc je ne suis pas !
« Si vos yeux sont aveuglés par vos soucis, vous ne pouvez pas voir la beauté d'un coucher de soleil. »
Krishnamurti
Peut être avez-vous remarqué comme nos pensées nous transportent hors de la vie qui se déroule devant nos yeux. Elles sont de grandes voyageuses qui nous embarquent loin des réalités. Nous parlons à quelqu’un mais nous sommes ailleurs parce que nous n’écoutons pas et que nos pensées nous empêchent d’être disponibles.
Je suis dans ma voiture et j’oublie la sortie de l’autoroute parce que mes pensées m’ont transporté vers un ailleurs.
Pourtant nous devrions appréhender que la meilleure façon d’apprendre, de vivre en pleine conscience, passe par une disponibilité de l’esprit lié à un sens de l’observation avisé. Voilà bien deux mots importants : disponibilité et observation.
Avez-vous remarqué comme notre mental est un grand bavard qui a horreur du vide. Dès que nous mettons le pied par terre, la machine à penser se met en marche. C’est un processus normal. Mais ce qui peut devenir pernicieux est le moment où les pensées deviennent des envahisseurs qui nous prennent la tête. Alors se produit un phénomène de déconnexion entre moi et le monde extérieur, comme une espèce de coupure, de séparation qui va m’empêcher d’être au cœur même de la vie.
Pour contredire Descartes, nous pourrions dire « Je pense donc je ne suis pas ! »
Pour calmer un peu tout ça, il existe une attitude qui peut être bénéfique et qui consiste à déplacer le curseur du monde du mental au monde des sensations. Se connecter à ses sens pendant quelques instants : écouter, voir, sentir, toucher…..Est un très bon moyen d’évacuer ses pensées.