Moi, moi, moi !!
Quand nous pensons continuellement ‟moi ! moi ! moi !” et ne parlons que de nous-mêmes, quand nous sommes centrés sur nos petits bobos, que nous nous lamentons sur notre sort et que rien ne compte d’autre, il devient évident que nous rétrécissons considérablement les limites du monde que nous voulons nôtre. Cette attitude fait que les événements qui se produisent dans la sphère étroite de cet égoïsme nous perturbent profondément et troublent à coup sûr notre équilibre intérieure
En revanche tout devient différent quand nous commençons à poser un regard sur les autres, à les écouter.
Oui tout change vraiment quand nous nous sentons en premier lieu concernés par ceux qui nous entourent, quand nous pensons que ces derniers sont si nombreux que nos préoccupations personnelles, en comparaison, sont négligeables. C’est ce qu’on appelle relativiser les événements.
Donc un moyen de combattre l'angoisse, qui parfois peut nous étreindre, est de se préoccuper moins de soi et plus des autres. Quand nous voyons vraiment les difficultés d'autrui, les nôtres perdent de leur importance.
Aller vers les autres pour leur demander ce dont ils ont besoin, c’est la garantie qu’un nouvel univers s’offre à nous.
Je pense que la vraie vie c’est aussi cela : s’ouvrir aux autres et ne pas rester enfermé sur soi.
On ne peut s'empêcher de vieillir mais on peut s'empêcher de devenir vieux.
Matisse