L'interdépendance
Me voilà de retour. Mon ordinateur a rendu l'âme, un jour de la semaine dernière, sans crier gare! Il s'est arrêté tout net et n'a jamais voulu redémarrer. Je me suis retrouvé bien seul, comme abandonné ! Loin du monde...... Deux jours de grande frustration, puis le lâcher prise.....Je me suis ainsi rendu compte que j'étais pas mal accro. Cette petite boîte devient vite indispensable, un peu le centre du monde en quelque sorte. Bon j'ai retrouvé mon clavier, ma messagerie, mon blog et tutti quanti. La vie continue....... En attendant voici un nouveau texte.
"Par nature les intérêts des êtres humains sont dépendants des autres. Mon bonheur, par exemple, dépend du leur ; ainsi je me sens automatiquement un peu plus heureux auprès des gens heureux et un peu plus malheureux au contact des gens en difficulté. Les images télévisées des massacres en Somalie où ni les vieillards ni les jeunes enfants ne sont épargnés nous attristent immédiatement, indépendamment du fait que cela puisse engendrer de notre part une participation active ou non à leur réconfort.
Quotidiennement, nous bénéficions de diverses facilités matérielles grâce à l’action directe ou indirecte des personnes de notre entourage. Une chose en entraîne une autre. Il est impossible de revenir en arrière, au mode de vie des XVIe ou XVIIe siècles, lorsque nous ne dépendions que d’instruments simples et non de machines sophistiquées. C’est une évidence de constater que notre confort est le fruit des actions de très nombreuses personnes. Notre lit a demandé bien des heures de travail et des intervenants différents, ainsi que la préparation de la nourriture que nous ingérons, spécialement pour ceux qui ne sont pas végétariens. La renommée est également un phénomène exemplaire de cette interdépendance puisque, sans la présence d’autrui, ce concept n’aurait aucun sens. De même les intérêts de l’Europe dépendent de ceux de l’Amérique, comme les intérêts de l’Europe occidentale sont tributaires de la situation économique de l’Europe de l’Est. Chaque continent est solidaire des autres, là est la réalité, si pénible soit-elle. Ainsi la plupart des objets de notre désir, prospérité ou renommée, ne peuvent se réaliser sans la participation active ou indirecte, la coopération de nombreuses personnes.
Le droit au bonheur étant le même pour tous, et les individus solidairement liés les uns aux autres, peu importe le rang de chacun puisque la logique veut que les intérêts des cinq milliards d’habitants de la planète soient plus importants que ceux d’une seule de ces personne. Réfléchir à ces arguments, c’est inéluctablement cultiver le sens de la responsabilité globale."
Le Dalaï Lama