PLV et les livres
Pourquoi j'aime posséder des livres ?
Ils sont si beaux, avec leur reliure qui
traverse le temps. Et par la connaissance qu'ils recèlent. Parfois, sujet de
friction avec mon épouse ...
Quelquefois sans même les lire, j'aime
qu'ils trônent sur une étagère de ma bibliothèque. J’aime fouiner dans les
rayons des librairies, bouquinistes ou autre FNAC des temps modernes. Au
hasard, découvrir un titre insoupçonné, ou trop longtemps espéré. Et ça m'est
arrivé au moins cinq fois. Quelle jouissance !
J'aime les toucher, les feuilleter, les
sentir. Seraient-ce presque des personnes ? J'aime stocker l'information, le
poème, la citation, la photo ancienne, la biographie, le témoignage, ...
J'aime constituer des "press
book". Car on ne peut tout garder, faute de place et de méthode de
classement. Je n'ai pas vocation à devenir bibliothèque municipale, alors, je
découpe.
Ca y est, le mot est lâché : IL DECOUPE. Et
il colle ; et il glisse sous des pochettes plastifiées. Il compose des
classeurs. Il aurait aimé être archiviste, notaire ou bibliothécaire. Il
aime les rayonnages.
Il constitue des index alphabétiques pour
retrouver plus facilement. Et il jubile lorsque ses amis lui demandent un
renseignement et qu'il le retrouve.
Mais que fera-t-il de ses papiers quand il
sera bien vieux ? Un don aux Archives Départementales ?
Oui, c'est si beau d'échanger des
informations historiques, d'apporter des précisions, ou de rétablir la vérité. Internet
bouleverse tout mon système.
Par sa faculté de tout reproduire, de tout
vérifier, de tout partager.
Ah le progrès !
Mes découpures préférées :
- Histoire d'une œuvre d'art retrouvée dans
un coffre, ou après confiscation par les nazis.
- Commentaire d'une œuvre, si possible par une personne compétente et passionnée.
- Annonces familiales du genre "Carnet du Jour" dans le Figaro.
- Témoignage de catastrophes majeures : du genre le Titanic en 1912, ou le Léon Gambetta en 1915. Pourvu que les dates soient bonnes ... Je n'ai pas vérifié.
- Commentaires psychologiques ou religieux.
- Biographies.
Quel moment émouvant lorsque j’ai reçu en
1966, à l’âge de 10 ans, ce vieux livre de mon grand-père qui le possédait
lui-même à l'âge de 10 ans en 1900, et qui me charge de l'offrir en 2020 à mon
petit-fils quand il aura 10 ans.
Ce livre a nourri la culture de mon aïeul
et il poursuit, malgré la mort, sa mission. C’est la transmission d’une
génération à l’autre. C'est aussi un objet de collection qui peut prendre une
certaine valeur marchande. Avec les supports "virtuels", l'écrit va
devenir chose rare et précieuse.
PLV