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Les voies de l'âme
13 mai 2010

Ecouter

« Quand les mots se meurent, alors naît la vie »

 

Il y a ceux qui parlent…qui parlent…qui parlent… et ceux qui écoutent (c’est plus rare !!). Savoir écouter est une grande vertu. Ecouter est la meilleure façon d’entrer en contact avec l’autre, d’ouvrir sa conscience vers l’inconnu, de comprendre, en un mot de s’enrichir. C’est dans l’écoute que l’on capte le mieux et que l’on peut ainsi ressentir le message de l’autre. Je suis toujours étonné par ceux qui parlent beaucoup et par les dialogues de sourds qui s’installent entre les êtres. Je ressens comme une frustration. Chacun est sur ses rails et ne communique nullement avec son interlocuteur. J’ai envie de dire, qu’en fait, beaucoup ne communique qu’avec eux-mêmes !!

Et pourtant, quoi de plus apaisant que le silence. Le silence n’est pas le vide, l’ennui mais peut devenir au contraire un plein d’âme. Il n’est pas muet, il demande juste à être apprivoisé. C’est un autre mode de communication plus subtile, plus juste, plus objectif ou l’écoute prend tout son sens.

Dans cette attitude, c’est incroyable le nombre de choses impalpables que l’on peut capter. Une autre dimension s’ouvre ou l’on commence à communiquer sur un autre plan, le plan des ondes et des vibrations. Nous sommes alors comme une antenne. Pas trop besoin de paroles qui bien souvent ne sont qu’une illusion, un mode de transmission nécessaire mais en un sens superficielle.

Ecouter, c’est aussi accueillir, donc un acte d’apaisement dont le monde actuel a bien besoin.

Daniel( texte déjà publié en septembre 2006)

 

 

Quelques jours après avoir écrit ce petit texte, je tombais sur ces paroles de Khalil Gibran.



Khalil_Gibran

« Vous parlez lorsque vous cessez d’être en paix avec vos pensées. Et quand vous ne pouvez demeurer plus longtemps dans la solitude de votre cœur, vous vivez sur vos lèvres. Le son de la voix devient alors divertissement et passe.-temps ;

Et dans une grande part de vos propos, la pensée gît à demi assassinée. Car la pensée est oiseau d’espace qui dans la cage des mots peut déployer ses ailes, mais non s’envoler.

Il y a parmi vous ceux qui recherchent les bavards par crainte d’être seuls. Le silence de l’isolement leur montre la nudité de leur être et ils voudraient s’échapper.

Et il ya ceux qui parlent et, sans préméditation aucune et sans en être conscients, divulguent une vérité qu’eux-mêmes ne comprennent pas.

Enfin il y a ceux qui possèdent la vérité intérieurement mais ne l’expriment pas avec des mots. C’est dans leur sein que l’esprit réside, dans un silence cadencé.

Lorsque vous rencontrez votre ami au bord de la route ou sur la place du marché, laissez l’esprit en vous remuer vos lèvres et diriger votre langue. Laissez la voix cachée en votre voix murmurer à l’oreille de son oreille. Car son âme retiendra la vérité de votre cœur comme on se souvient du goût du vin, quand la couleur est oubliée et que la coupe n’existe plus.

Commentaires
J
Excusez mon retard : c'est la "fête des voisins" chez nous...<br /> <br /> Et je vous vois, saisir cette très belle perspective, en "contre-plongée", cheveux aux vents sans doute.<br /> <br /> Oh ! voici votre photo, sous un autre angle :<br /> <br /> . Oui, c'est très beau !<br /> <br /> Vous voici donc à quelques pas de l'autoroute du soleil ! ... ici à Liège, j'y suis à moins de 100 mètres. <br /> <br /> Vous imaginer les cheveux aux vents, méditant sur votre chemin... autre beau sujet de méditation. Car si nos pas en empruntent de multiples, le choix est, à chaque fois, rarement supérieur entre deux chemins, cette fourche qui se multiplie à l'infini !<br /> <br /> Bon dimanche ! Je penserai à vous en sirotant, dans peu de temps, le verre de l'amitié. Après tout, la terre est un grand village... <br /> <br /> José.
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E
En allant commander " cheveux aux vents ", j'ai traversé la place Louis XIV...<br /> Je veux parler de la place Bellecour, aujourd'hui.<br /> J'ai même pris une belle photo.<br /> Louis XIV sur son cheval, la Basilique de fourvière dans le même plan... Magnifique!<br /> Je voulais dire : " chemins aux vents " bien sûr!
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A
Qui les attire vers quoi Marie ?<br /> Serais-tu Dieu en personne ?
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M
Il y a quelque chose tout au fond de l'être qui les attire .
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A
Françoise était une femme admirable, d'une grande souplesse.<br /> Elle esseignait auprès d'étudiants en BTS de communication et ils sont tous venus aux obsèques, avec de vraies larmes.<br /> <br /> Elle était une amie formidable, avec une philosophie d'une souplesse hors du commun. Intelligente, raffinée, créatrice, artiste peintre, elle a fait de sa maison un havre de paix.<br /> <br /> Son optimisme et sa joie de vivre étaient sans failles. Elle respectait tout et prodiguait des enseignements d'une pédagogie avant-gardiste.<br /> <br /> La lumière brillait de ses yeux et son visage était illuminé par sa force tranquille.<br /> <br /> Son mari a été extraordinaire dans sa présence jusqu'au dernier expir. Il l'a accompagnée dans l'amour, avec une finesse et une présence admirables.<br /> <br /> Elle ne s'est jamais plainte. <br /> <br /> Sa maison lui ressemblait : raffinée, jolie ; son jardin extraordinaire en témoignait.<br /> <br /> Elle a été frappée. Elle est passée par tous les stades menant à la mort jusqu'à l'acceptation. Sa souplesse d'esprit est sans équivoque.<br /> <br /> Elle était promise à bien des évolutions, sur tous les plans. Elle avait traçé son chemin.<br /> <br /> Alors non !<br /> <br /> Il n'y a pas plus d'effort à fournir ou de vérités toutes faîtes.<br /> <br /> Chaque enfant, chaque adulte, chaque être humain, chaque être vivant peut être frappé à tout moment, quelle que soit son évolution, même si elle ressemble à ce que vous dîtes.<br /> <br /> Ne soyez pas aussi radicaux car là, la souplesse n'a pas de place.<br /> <br /> On a l'impression que vous occultez les maladies, les catastrophes, les accidents et les souffrances, comme si elles ne pouvaient pas vous arriver.
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M
Heureusement, Daniel, il n'est jamais trop tard pour huiler nos articulations mentales !<br /> J'ai une véritable admiration pour les petits enfants : un puzzle, une auto, des perles, une poupée, un livre, un pinceau, un toboggan ? Peu importe . Tout est bon à prendre, tout est prétexte à jouer, expérimenter, ressentir, découvrir . Tout est toujours nouveau, même le connu . Tout est éternel recommencement . Tout est création, re-création à chaque instant .<br /> C'est vrai que c'est difficile de retrouver la souplesse de caractère de l'enfant, d'effacer le long apprentissage des duretés de la vie . Tout oublier, c'est bien . On n'a plus besoin de se rappeler parce qu'on a bien appris . On a été de valeureux étudiants . On a retenu les leçons . Elles sont intégrées . On peut maintenant s'alléger du fardeau du cartable de nos inconséquences . Plus besoin de ressasser, de noircir le tableau, d'empoisonner, d'enkyloser nos muscles . L'avantage des années, c'est qu'elles permettent le retour aux sources .
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D
Oui c'est exactement cela, Marie Christine. C'est pour ça que je travaille ma souplesse et mon adaptabilité et j'ai bien du mal.Nos rigidités sont bien souvent des handicaps.
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E
Ca tombe bien: j'ai un ami qui a un mouton, et devine quoi..... Il s'appelle KEBBAB!!!!!<br /> Voilà, t'es content! tu l'a pas volé celle là.<br /> Cynique "la evelyne" Hein!<br /> <br /> Bon, j'arrête de dire des ânneries. Je vais aller contrôlé mes six pieds de tomates.
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M
Pas de régressions, seulement des résistances, des détours, des retards .... <br /> Si on était plus souples, l'évolution se ferait en douceur, sans catastrophes, sans accidents, sans maladies, sans souffrance ...<br /> Un bois rigide et sec se casse, un roseau plie .
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A
Dessine-moi un mouton, s'il te plaît !
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E
Pour l'heure, c'est la main verte qu'il faut avoir.<br /> Il manque plus que le Alain qui te demande de lui déssiner un mouton...<br /> Et on tombe en régression...<br /> A la grande désolation...de qui déjà?!
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M
Tu es aussi la bergère, Eve Lyne, la conductrice de ta vie . Alors c'est comme tu le sens !<br /> La perspective de partir t'a sûrement fait prendre conscience de certaines choses, ainsi qu'au reste du troupeau ....<br /> Où l'herbe est-elle plus verte ? On n'en sait jamais rien .
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E
En relisant mon texte...<br /> Tourner d'une telle façon...<br /> On pourrait croire...<br /> Non! non! Marie, j'ai pas voulu dire çà!<br /> Quoique en réfffléchissant bien? <br /> ( on rigole , c'est soleil partout )
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E
Et sans doute: HEUREUSE de L'être !!!
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E
Indispensables non, je pense comme toi.<br /> Cependant, dans une famille, tu as sans doute remarqué que chacun a un rôle: il y a une brebis gâleuse...Ect. Moi, je suis la chèvre de service ( on se comprend, Marie n'est-ce pas?! )
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M
Sommes-nous si indispensables ?
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E
Eh bien les amis, vous avez les mots pour dire tout haut ce que je pense tout bas, sans les mots pour le dire...<br /> Quand j'observe le climat ambiant que j'ai déclanché en préparant mes ailes à décoller...<br /> Je commence à déffaire mes bagages ( dans ma tête ). Bon, j'arrête de me faire peur. Une fois de plus, je vas me dégonfflé . C'est pas le moment que je lâche le navire, sous prétexte d'aller voir ailleurs si j'y suis.<br /> Marie, la mère elle en mène pas large, malgré ses encouragements " va, ma fille... "<br /> Et puis le gamin, c'est pas le moment de le lâcher, c'est un désastre.<br /> Et puis y'a mon rocher qui m'attend, j'irai faire la sardine dans l'atmosphère de Lamartine.<br /> Et puis y'a José qui m'a donné une clé: Chemins aux vents je méditerai, cheveux au vent.<br /> Ah! mais j'y pense tout d'un coup... Le pêcheur, y ferait quoi sans moi???<br /> Alain, sais-tu que le petit curé détestait Ars !<br /> Tous ses plans pour fuir Ars ont échoué...<br /> Bonne journée à tous! Je me dépêche je dois finir mes bagages...<br /> Ah mais j'y pense, je viens de dire que je ne partais plus!
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A
Comme Marie, je ne sais pas au juste de quoi il s'agit.<br /> Peu importe... si c'est bénéfique pour toi.<br /> Pour nous, quel que soit l'endroit où tu te trouves, tu es toujours là.<br /> A Lyon, Rome, Bangkok ou Melbourne, il suffit que tu cliques et tu es là.<br /> Tu vois, voilà l'illusion de la vie.<br /> <br /> Cela me rappelle l'histoire d'un grand homme, Patrül Rinpoché, qui a été injustement emprisonné parce que sa servante, mineure, a fait croire qu'il l'avait violée. Il n'a rien contesté, rien nié, rien approuvé. <br /> Il a dit : "c'est ainsi" et il accepté.<br /> <br /> Lorsque beaucoup plus tard, la jeune femme, prise de remords en ayant trouvé la foi, alla se livrer pour avouer son mensonge, Patrül sortit de prison.<br /> Il a dit : 'c'est ainsi" et il a accepté.<br /> <br /> Cette histoire signifie que l'esprit peut s'adapter à n'importe quel endroit, lorsque l'on accepte tout ce qui se présente.<br /> <br /> Facile à dire, n'est-ce pas ?<br /> <br /> Pourtant, la prison est en soi, dans l'enfermement du mental et j'en sais quelque chose.<br /> <br /> Quand on a demandé à Patrül s'il n'avait pas trop souffert de son emprisonnement, il fit mine de ne pas comprendre parce que depuis longtemps, il avait résolu la force de la méditation.<br /> Les murs qui nous séparent sont illusoires, même le mur de Berlin.<br /> <br /> C'est toujours l'acceptation qui est difficile, pour nous, les êtres ordinaires. Le karma lui-même est illusoire. Il n'a pas de fin. On peut juste en purifier certains, quand ils arrivent à maturation. La vraie libération, c'est lorsqu'on parvient à tous les purifier.<br /> <br /> Pas facile à faire, n'est-ce pas ?<br /> <br /> Bon voyage en toi-même Eve Lyne, car le plus beau des voyages se situe à l'intérieur de soi.
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M
Cher Eve Lyne, je ne sais pas au juste de quoi il s'agit .... Tu fais toujours mystère de ton activité professionnelle (!!??) et je ne suis pas bonne en devinettes !<br /> Quoi qu'il en soit, je te souhaite de tout mon coeur ce voyage de 2 ans si tu le désires vraiment , si tu sens que c'est la meilleure chose pour toi, pour ton progrès, et je le pense aussi . <br /> Ce qui est magnifique dans la vie, c'est qu'il n'y a pas d'âge pour faire des expériences décisives . Le destin nous sort de nos routines de manière toujours inattendue .<br /> Cette opportunité n'est pas un hasard, et si tu es vraiment prête intérieurement pour vivre cette aventure, tu la vivras .<br /> Il faut parfois accepter de bouleverser toute une organisation établie, casser les vieux plis pour émerger dans une conscience nouvelle, respirer un autre air, faire un pas de géant pour sortir d'un carcan . C'est un bonheur !<br /> Bonne chance Eve Lyne !<br /> Et même si ça ne se fait pas, ça aura eu le pouvoir d'entrouvrir une fenêtre ... On peut aussi respirer l'air pur par la fenêtre et apercevoir la lumière .<br /> Il n'y a pas de fatalité, pas de destin préétabli . Surtout ne pense pas que les voyages ne sont pas faits pour toi . C'est peut-être justement la fin d'un karma . Une libération . Le début d'une autre vie .
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E
Qu'il est difficile le chemin, le chemin de nos destins, qui nous conduit de palier en palier...<br /> Les taillis épineux pour aller plus loin vers ce chemin lumineux...<br /> Le travail n'est-il pas le voyage le plus nécessaire pour l'homme? <br /> S'élever au-dessus de soi-même, dans l'effort, accepter des tâches qui semblent difficiles et pénibles sans se lasser, même si la fatigue écrase.<br /> Le travail n'est-il pas une voie meilleure qui enseigne à vivre?<br /> Qu'il est bon ce moment présent qui me transporte au bout du monde...<br /> En cet instant, quel beau voyage vous m'offrez par votre présence!<br /> Montez légers papillons !
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J
Je ne sais jamais trop où un chemin me mènera et s’il me mènera quelque part.<br /> <br /> En revanche, je suis assuré de ce à quoi il me soustraira : à un assoupissement qui n’est pas une forme de sagesse, à la résignation, au repli sur soi - et la solitude qui parfois l’accompagne n’a rien d’amer : elle me restitue à ce qu’il y a de grave en moi et demeure mon compagnon : le chemin.<br /> <br /> Pierre Sansot (Chemins aux vents - Payot 2000)
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E
Ce n'est pas un secret, seulement une belle opportunité proféssionnelle se profile.<br /> Exigence: Partir pour un temps...<br /> Continue de prier, car "voyage" on dirait que celà n'est pas inscrit dans ma ligne de vie.<br /> Alain, merci d'y penser. Même en Lotus, ta prière devrait être entendue. ( Sourire du matin )
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A
Que se passe-t-il ?<br /> Est-ce si secret pour que tu ne nous en dises pas plus. ?<br /> En tout cas, je prie pour ton voeu.
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E
Les amis, j'ai besoin de vous tous...<br /> Que s'accomplisse mon voeu.<br /> Mission de deux ans.<br /> Que vous allez souffrir sans moi!!!!<br /> Que je vais souffrir sans vous!!!<br /> Priez pour mon voeu...<br /> Je vous en prie!!!
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E
Il y a sans doute mille façons d'interprèter la pénitence. Etre dans le châpelet est un sacré moment qui ne s'obtient qu'à la longue. Seule, je ne suis pas en mesure d'observer le maintien nécessaire. Plusieur, dans un même receuillement, unité de coeur, le lâcher prise opère, le don de soi est très palpable. Inéffable.<br /> Par l'observation, on peut se rendre compte de cette nourriture spéciale qui rejaillie alentour.<br /> Inéffable.
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A
Il y a mille façons de se recueillir. La prière en est une. Elle est un vecteur positif pour le monde et pour soi-même.<br /> J'ai vu mes parents faire la prière au moment du coucher, chacun à sa façon. Je ne sais pas si réciter sans cesse le "Notre Père" ou le "Je vous salue Marie" apporte plus que l'observation de notre esprit, par exemple.<br /> Chacun a sa manière de prier ou de méditer.<br /> Ce qui es important à mon sens est que nous trouvions la paix de notre esprit perturbé, quelle que soit la manière employée.<br /> Le rituel ne me correspond pas mais je comprends qu'il soit très important pour beaucoup d'êtres car pendant ce temps limité, nous ne faisons de mal ni à nous-mêmes ni aux autres.<br /> <br /> Le plus important est la prise de conscience permanente de nos pensées, de nos paroles et de nos actes.<br /> Sur ce point, en ce qui me concerne, il y a énormément de travail à faire. Mais je ne dois jamais oublier que la culpabilisation (pénitence ?), quelle que soit son origine, est néfaste pour soi.<br /> Le chemin est parsemé d'embûches et d'inconscience.<br /> Allumer la lampe n'est pas toujours simple.
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E
Te souviens-tu Alain, sur un blog avec isa, nous évoquions la pénitence. Chacun vit cette forme de don comme il le ressent. Certains donnent de l'argent, d'autres partent et abandonnent tout pour aider. Puis, il y a ceux qui s'offrent dans la prière. C'est bien une offrande.<br /> On ne prie pas pour aller mieux, mais pour offrir. Le don de soi dans cette forme de prière a quelque chose de très particulier que je ne sais pas exprimer... Comment dire... Se trouver sans cesse régénérer, curieuse alchimie qui ne cesse de me surprendre et qui agit alentour.<br /> Alors, oui Alain, la prière est un acte d'amour puissant pour le monde.
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E
Tous les jours de la semaine, il y a le Châpelet dans l'église du petit curé, à Ars. C'est un moment spécial, de communion, de partage.<br /> Une prière pour le monde. Crois-moi, Alain, beaucoup d'êtres prient sans cesse pour le monde. C'est une discipline qui apprend l'humilité, être au milieu des autres dans un appel incessant pour le monde.
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A
Merci Eve Lyne
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E
La prière est un cri d'appel<br /> Un entretien avec...<br /> " S'enfermer en sa chambre "<br /> Aucune prière n'est jamais perdue.
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A
Ce soir, la bougie du petit curé est activée sur ma table de nuit.<br /> Je pense à Françoise et à ses dernières heures, lorsque son mari Jean-Marc m'a appelé pour me demander de venir.<br /> Lorsque je suis entré, il m'a dit :<br /> "Les sons qui sortent de sa bouche sont inaudibles". <br /> Je me suis approché, elle m'a souri et nous sommes restés silencieux, les regards croisés... un moment.<br /> Je lui ai dit :<br /> "Tu vois la lumière" ?<br /> Son sourire s'est élargi. Elle m'a répondu :<br /> "Oui"<br /> Et l'amour ?<br /> Elle m'a répondu :<br /> "Oui"<br /> Ensuite, elle a voulu me dire quelque chose, une sorte de dialecte qui ressemblait à du slave et je me suis trouvé démuni, sans perdre mon sourire. J'ai acquiescé, lui ai pris la main chaleureusement et l'ai caressée. C'est terrible de ne pas pouvoir communiquer à ce moment crucial. Elle a semblé interrogative.<br /> Alors, je lui ai dit qu'elle était belle et son sourire est revenu. J'ai compris qu'il fallait garder le silence tout en restant présent.<br /> Tantôt elle souffrait, tantôt elle semblait partir. Je restai là, un long moment et tentai de lui apporter toute mon attention. Elle semblait en paix mais de temps en temps, la souffrance semblait bien présente.<br /> Quand je me levai pour partir, je compris qu'elle vivait ses dernières heures. Je discutai avec Jean-Marc et trouvai là un homme admirable, qui accompagnait sa femme jusqu'au dernier expir depuis plus d'un an.<br /> <br /> Quand je regarde la petite flamme, sur ma table de nuit, je n'arrive pas à penser autrement qu'à tous ces êtres qui souffrent avant de partir, alors que toute leur vie, ils ont été exemplaires.<br /> <br /> La célébration des obsèques fut un moment de rare dignité, tant de la part de la famille que de mon ami prêtre et de toute l'assemblée, réunie pour Françoise.<br /> <br /> Au petit curé, je demande qu'il fasse quelque chose pour apaiser toute la misère du monde. <br /> La communion, rituelle à la fin de chaque messe, prend tout son sens, dans ces moments de fratenité, d'amour et d'humilité.
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E
chuuut! ça peut pas être lui...<br /> J'l'ai viré depuis longtemps.<br /> Douce nuit étoilée, Sarah.
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E
Veiller ne convient guère à mon organisation...<br /> Votre réponse dispose mon esprit à un sommeil des plus serein... Quelques notes de piano... <br /> Chopin serait-il dans les parages en ce début de nuit...
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S
@Daniel : révélateur !...vous vouliez écrire à Alain ?!<br /> <br /> @Eve lyne : Sur la question que vous m'aviez posée il y a quelques temps sur un article.<br /> <br /> @Alain (le vrai !) : Oui tu as raison. C'est un piège qu'il faut éviter.<br /> C'est pour cela qu'il faut savoir prendre du recul et garder sa propre vision tout en écoutant.<br /> <br /> Bon je retourne à ma leçon de piano sur Arte !
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A
@ Marie, les pensées et les émotions ne s'arrêtent jamais. Certains spécialistes du cerveau en recensent plus de 30 millions par jour. Bon, ce sont leurs données mais elles émanent de véritables scientifiques.<br /> En étant attentifs, nous avons la possibilité de reconnaître tout cela c'est-à-dire d'en prendre conscience. Il y a plusieurs niveaux de conscience jusqu'au niveau le plus secret, qui nous échappe totalement. <br /> Observer une fourmi n'empêche pas la naissance d'innombrables pensées et de quelques émotions. C'est naturel. Nous ne pouvons rien contre cela.<br /> Par contre, l'attention est un formidable vecteur qui mène à la conscience. Tout l'entraînement de l'esprit réside en cela, avec comme moteur la vigilance, qui relance constamment l'attention.<br /> <br /> @ Sarah, dans l'écoute, peu importe que l'autre écoute ou pas. On ouvre son coeur et on reste attentif. Ainsi, on évite de tomber dans le piège de l'effet miroir car cela peut devenir un dialogue de sourds.<br /> <br /> @ Zut ! Je pensais trouver un Alain et j'ai trouvé Daniel. Quand je relis, je me dis effectivement que c'est bien Daniel. J'en profite pour le saluer.
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E
Merci pour Gueunièvre...<br /> Elle a fini nonne.<br /> Ca sera pas moi pour cette fois...
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E
J'ai raison, certes !<br /> Mais pour quoi, au juste ???
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E
Il n'y a que Daniel qui sait qui est Alan...<br /> Sarah... Au fait, j'ai raison ! mais pourquoi au juste???
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D
Alain est Daniel. Je me suis simplement trompé en écrivant. <br /> Lapsus ?
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S
Alain ne seriez-vous pas Alan ?<br /> <br /> @Alain Thomas : L'écoute est une chose très difficile et peu savent faire preuve d'écoute.<br /> Elle fait effectivement abstraction du moi et tout notre être va vers l'être.<br /> Notre moi alors n'existe plus. Nous nous impregnons des sensations, des sentiments de l'autre sans jugement. Puis nous retranscrivons cette écoute par des mots simples qui soulagent l'autre se sachant écouter.<br /> Le seul problème c'est que quand nous souhaitons être écouter la personne à qui on parle à au même instant l'envie d'être ce qui débouche vers une incompréhension.<br /> Trouver le moment où on est à l'écoute de l'autre est un travail que l'on doit faire au jour le jour.<br /> C'est se dire : pendant un moment T je fais taire mon moi et je me dirige vers l'autre.
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M
Oui Alain, il y a sans doute tout cela .<br /> Mais quand on est très attentif à quelque chose, toutes les pensées et les émotions s'arrêtent . On est juste dans l'expectative de ce qui va arriver .<br /> Pour les plus grandes choses comme pour les plus petites . On peut observer une fourmi et être simplement curieux de ce qu'elle va faire ...
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A
C'est trop simple et catégorique Marie, voire radical. Il y a tellement d'interférences dont nous ne sommes pas conscients.<br /> On ne peut pas trancher en deux même si le verbe "trancher" n'a pas d'équivoque. <br /> La vue reste bloquée, limitée.<br /> L'ouverture est la non limitation, l'acceptation de tout sans jugement et dans l'écoute ; cette ouverture illimitée dans l'absolu se limite par notre propre appréhension liée à nos antécédents ici.<br /> La capacitée illimitée de l'esprit révèle bien des contradictions sur le plan relatif.<br /> Kafka faisait taire son mental en n'écrivant plus. Cela n'est pas non plus une solution. Dans l'écoute, l'intention est primordiale, surtout si elle est liée à une structure du mental spirituel, cette philosophie qui nous est propre, basée sur un système de pensée positif.<br /> <br /> Bienvenue à Alain, que je ne connais pas et qui j'espère, continuera à s'exprimer.<br /> Pour réponse, j'ajouterais que la disponibilité à l'écoute d'autrui n'est pas séparée de la méditation, de la concentration, de l'effort simple de ramener son propre esprit vers l'autre, chaque fois qu'il se distrait.<br /> <br /> Oui Marie, sur ce plan, c'est une question d'entraînement, de pratique rituelle.<br /> Pas évident, sauf en conscience, à condition que nous soyions en pleine conscience.<br /> Être en pleine conscience n'est malheureusement pas du domaine relatif.<br /> Alors Marie, ceci n'est pas défaitiste ou pessimiste. Il faut une sacrée dose d'ignorance pour croire que nous pouvons résoudre les problèmes du mental.<br /> <br /> Au-delà du mental est la foi, ce quelque chose d'indéfinissable vers lequel nous allons, pas comme un objectif mais un retour sur "soi".
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M
2 Alain ?<br /> <br /> Humour cynique, Alain (Thomas), c'est sans importance . Je voulais simplement dire que quelqu'un peut avoir l'air d'un sage parce qu'il se tait alors qu'il est en train d'écouter par exemple son estomac !<br /> L'idéal, c'est de faire abstraction de toute pensée, de se brancher sur l'esprit bienveillant et neutre quand on est à l'écoute de l'autre .<br /> Je crois que c'est une question d'entraînement .<br /> Mais si on a une intention, la volonté d'aider par exemple, il faut faire attention que ce ne soit pas le mental qui se mette à prendre l'initiative car le mental est généralement trop ignorant . Il doit rester silencieux, jusqu'à ce que la solution descende de la conscience située au-dessus du mental et vienne informer celui-ci .<br /> On demande et on attend la réponse sans impatience, sans spéculations ... Elle arrive quand elle doit arriver .
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A
Ah, oui, Alain que c'est difficile d'écouter. Cela demande beaucoup de disponibilité que je n'ai pas toujours. Mes enfants me rappellent souvent à l'ordre
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A
Précise l'humour un peu cynique s'il te plaît, dans ce thème ! Tu n'es pas claire mais je te rassure, je ne comprends pas tout.<br /> <br /> Il y a une infinité de paramètres dans l'écoute. Le seul qui me semble essentiel est l'écoute d'autrui car même l'écoute de soi est confuse. Seule sa prédisposition à être en connexion avec l'esprit de sagesse, celui du divin, peut nous permettre d'échanger avec lui, notre "soi" immuable. <br /> Cela ouvre le coeur et amène aux intuitions.<br /> Ces intuitions transparaîssent et la spiritualité apparaît, quelque peu voilée tout de même.<br /> <br /> L'écoute de l'autre a plusieurs angles bien sûr. La seule qui soit vraie est l'absence d'égo, lorsqu'en pleine conscience, nous écoutons. Là, c'est le coeur et l'esprit qui s'ouvrent, abstaction faite du "moi" (peu probable).<br /> Dieu que c'est difficile car nos millions de pensées quotidiennes qui émergent tel un flot continu inconscient et conscient perturbent cette véritable écoute.<br /> <br /> Pouvoir demeurer dans l'esprit naturel, ne serait-ce que quelques millièmes de secondes est un pas de plus vers le coeur de l'esprit d'éveil.<br /> <br /> L'esprit constamment tourné vers l'extérieur nous empêche d'accéder à la lumière... la sagesse, <br /> <br /> Pour ma part, mon incapacité à écouter totalement m'afflige mais que veux-tu ? ... karma, humeur changeante, libre arbitre floué, imperfection... dominent.
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M
Tu as raison, Alain, tout est question de conscience .<br /> C'était de l'humour un peu cynique, non ?<br /> Entre le sage qui se tait et écoute l'autre (ou lui-même) du plus profond de son être, et celui qui se tait et n'écoute que ses désirs (ou ses jugements), il y a un certain décalage ...<br /> Nous faisons les deux choses sans doute, car nous ne sommes ni complètement sages ni complètement inconscients .
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A
Oui Marie sauf qu'être muet ne signifie pas être sourd.<br /> Le sourd écoute son coeur et le coeur des autres par sa façon de les appréhender.<br /> Les intuitions qui émergent l'aident à choisir car elles ne lui appartiennent pas.<br /> Chaque être humain a la capacité à écouter, même le sourd.<br /> <br /> Beaucoup d'êtres, malheureusement, écoutent le "bruit incessant du mental", qui, lui, enferme dans une sorte de prison, de dépression, qui amène aux désordres mentaux et Dieu sait s'ils sont nombreux.<br /> <br /> L'écoute attentive de l'autre est une purification, une auto-guérison, non pas un exutoire, à condition que la lampe de la conscience soit activée.<br /> <br /> J'en reviens toujours à l'importance de rester conscient pour ne jamais être déconnecté de la lumière, de la sagesse émanée de nos intuitions. Ce sont elles qui nous guident car elles sont issues du divin.<br /> <br /> Au fait Marie, pourquoi ce titre "humour cynique" ? Réponse s'il te plaît.
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M
On peut écouter son être intérieur, ses intuitions, son prochain, son estomac, son coeur, ses désirs, ses angoisses, sa radio, son propre "bruit incessant du mental" ... On peut aussi écouter l'autre pour ne pas s'entendre soi-même ... On peeut se taire parce qu'on ne sait pas parler ou parce qu'on est timide ou carrément muet ....<br /> <br /> Bon, j'ai fini .
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A
L'écoute n'est pas le silence. <br /> <br /> Le silence peut être un murmure incessant de pensées diverses auxquelles nous ne pouvons échapper, que ce soit en conscience ou pas.<br /> Que nous marchions dans la nature ou que nous soyions dans notre lit, le silence peut être fracassant.<br /> Le vrai silence est un regard tourné vers l'intérieur, en pleine conscience de ce qui est, avec ses pensées fugitives qui émergent et que nous laissons passer, sans écrire une histoire dans notre mental.<br /> <br /> L'écoute a plusieurs dispositions : l'écoute de la nature, des informations, de son propre être, de son apprentissage, de sa formation, etc...<br /> La véritable écoute est celle d'autrui, celui qui nous ressemble au point d'en être confondu.<br /> Alors, dans cette véritable écoute, émerge l'ouverture, le don de soi, la générosité.<br /> A mon sens, c'est l'une des plus hautes dispositions de l'homme. Celui qui sait écouter est attentif à l'autre, empathique parfois, émerveillé une autre fois, à chaque fois fondu dans l'autre pour puiser le fondement de l'être.<br /> La véritable écoute n'est pas intellectuelle, elle est l'ouverture du coeur pour celui qui souffre, en mal être.<br /> Quand l'écoute est dans son paroxysme du fait de sa vraie nature, vous sentez l'autre en communion, vous lui donnez votre amour, qui n'est pas le vôtre, qui ne vous appartient pas. Vous lui donnez la lumière. <br /> L'écoute est le plus grand acte de générosité qui soit, parce que la générosité ne peut être artificielle, matérielle ou intellectuelle.<br /> La générosité est le coeur de l'esprit d'éveil. Elle accompagne tous les êtres, pour qu'ils s'ouvrent eux-mêmes. <br /> Par l'écoute, comme une fleur, vous lui donnez l'eau pour qu'elle s'ouvre et se referme, fanée par la satisfaction de son vécu.<br /> <br /> Comme toutes les dispositions humaines, l'écoute est un instant d'amour éphémère, générateur de la vie, de la naissance, de la mort, sans dicontinuité.
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E
Les bavards... Il en faut, sinon plus de blogs, n'est-ce pas, Marie?!<br /> Les bavards s'exposent tandis que ceux qui écoutent jugent ceux qui causent. Du coup, on a tous besoin des uns et des autres.<br /> Merci pour nous tous, Cloclo ! Vos encouragements font chaud au coeur.
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