Que veux-tu que je réponde à cela !?<br /> Saches tout de même que je vis également dans la solitude, beaucoup plus que tu ne pourrais le penser.<br /> Cela n'enlève en rien les petits riens qui peuvent amener au grand Tout.

Ah, sacrés 22 ! Il y a une hyper-sensibilité à l'autre, aux vibrations de l'autre, et on absorbe tout, en plus, si l'on n'y prend pas garde .<br /> L'internat fut parfois une torture pour moi, 24h sur 24 tous ensemble . Je pouvais ressentir un frôlement comme une écorchure . "Je ne suis pas normale", me disais-je .<br /> J'avais un sens du sacrifice au-delà de l'imaginable . J'aurais accepté de mourir pour voir ma mère sourire,etc ...<br /> Puis j'ai compris au fil des années que l'on se donne beaucoup de mal, on se fait beaucoup de mal pour, finalement servir l'ego, le nôtre et celui des autres et pour de piètres résultats .<br /> Alors, je me ressource dans la solitude, essentielle à mon équilibre . J'apprends à communiquer, collaborer en évitant le plus possible de m'impliquer émotivement . L'émotivité est trop souvent un parasite dans les relations humaines .<br /> Je comprends bien ta démarche et ta préoccupation . Tu as la capacité de déceler les souffrances, les besoins, tu veux aider, et tu aides, tout en essayant de le faire avec détachement .<br /> Je pense que suivre la loi divine n'est pas abandonner les autres . C'est au contraire la meilleure manière de les aider car c'est une lumière qui les attire .

Ton expérience est très belle, très forte. C'est de l'attention pure, une sorte de relation entre la terre et le ciel, le corps et l'esprit, l'humain et le divin, notre être et la Nature.<br /> Tout le monde n'est pas capable d'obsever cela. Il y a de la conscience, de l'amour, de la générosité.<br /> <br /> Tu dis :<br /> <br /> "Mais ceux qui se sentent capables peuvent essayer de retrouver et de vivre le plus possible les lois divines ."<br /> <br /> Bien sûr, même s'il n'y a qu'une loi divine. Cependant, les autres font partie intégrante du Tout. C'est en cela que je souffre parce que tant qu'il y aura un seul être humain qui ne Verra pas cette Loi, je souffrirai. <br /> Ce que je viens de dire pourrait être de l'orgueil ou de l'excès de générosité.<br /> Peut-être...<br /> Je ne sais pas en fait ce que cela représente. C'est viscéral pour le moins. Je n'ai aucune leçon à donner. A personne.<br /> J'aime les êtres, quels qu'ils soient : humains, animaux, végétaux. Je ne peux pas atteindre quoi que ce soit sans eux. Alors forcément, parfois, je me perds.<br /> C'est ainsi.<br /> <br /> Daniel te connaît bien : ta sagesse, ta simplicité.<br /> J'ajouterais ta féminité (sagesse), ton humilité (simplicité).<br /> <br /> Et puis tu es née un 22, non ?!

C'est vrai, Alain, un grand nombre de gens a besoin des lois humaines. Mais ceux qui se sentent capables peuvent essayer de retrouver et de vivre le plus possible les lois divines .

Difficile en effet, Daniel . C'est pourquoi il est important de s'alléger ...<br /> <br /> J'ai fait, il y a 8 ans, à l'occasion d'un stage percussions, l'expérience très concrète, très physique d'un grand rythme unique avec une multiplicité de rythmes différents, mais le tout dans une harmonie parfaite .<br /> Lors d'une pause, j'étais assise dans l'herbe, j'entendais un rythme dans mon oreille intérieure . Je regarde un arbre, chaque branche se balance à son propre rythme . Je regarde les feuilles, chaque feuille de chaque branche bouge à son propre rythme, tous différents mais tous s'intégrant parfaitement les uns aux autres et au rythme d'ensemble . Mes yeux se posent sur un cheval, sa queue se balance à son propre rythme . Un chiffon accroché à une barrière, un nuage, un brin d'herbe ..., même chose ! Partout où je pose mon regard, un rythme !<br /> Je n'ai pas pu tenir plus de 10 minutes environ . C'était trop douloureux . Une douleur impossible à définir : physique et morale à la fois, intense mais pas aigüe . Peut-être la sensation vécue dans la conscience corporelle de la contradiction entre l'harmonie universelle et la disharmonie du monde .

Je crois que de nombreux êtres pourraient vivre sans les lois humaines. Les églises et les religions ont eu cette utilité dans ce sens.<br /> Mais pouvons-nous aujourd'hui vivre sans ces lois ?<br /> Notre chemin est justement d'aller dans le sens de la loi divine, si tant est que nous sommes capables de la connaître totalement et surtout de la respecter.<br /> Avoir le Sens profond de la Vie, être au diapason du grand Rythme, sont une chose. <br /> Être en harmonie avec ce grand Rythme Universel n'est pas chose aisée.<br /> Garder l'humilité du doute sur ce que nous pensons est aussi un acte de courage pour que nous puissions nous remettre en question en permanence.<br /> Avoir la Foi est primordial.

Finalement ce que dit, Marie Christine, c'est la simplicité et la sagesse mêmes. Alors pourquoi nous n'y arrivons pas? L'humanité a l'art de compliquer les choses, preuve que nous devons encore bien progresser. Je ressens vraiment la nécessité d'être en harmonie avec ce grand rythme universel parce que cela fait du bien. Je m'y emploie et parfois j'y arrive.

Oui, réunir l'humain au divin est bien la clé !<br /> Les lois humaines sont nécessaires bien, sûr, mais si elles correspondaient toutes aux lois divines, elles seraient infiniment moins nombreuses .<br /> Il suffirait d'avoir le respect de la vie sous toutes ses formes, le sens profond de la Vie, d'être au diapason du grand Rythme, et tous les comportements couleraient harmonieusement .

Oui bien sûr. Je voulais juste te répondre que les deux vérités étaient indissociables mais qu'elles pouvaient être contradictoires, dans leurs sens différents mais pas opposés.<br /> En fait, je répondais dans ton sens.<br /> <br /> Tu as parlé du juge en nous. Il est incontournable. Je ne crois pas qu'il faille l'éliminer, seulement le laisser être et comprendre son sens provisoire pour essayer de le dissoudre.<br /> <br /> Mais le jugement est indissociable de la loi, celle de notre société. Nous jugeons nos actes parce que nous avons construit une société qui définit une éthique.<br /> Cette éthique est indispensable. Elle est l'apanage des humains, pas celui du divin. En cela peut être la contradiction.<br /> <br /> Réunir l'humain au divin est la clef.<br /> C'est bien cela qui est difficile à réaliser.

Peut-on vraiment dire que le juge en nous apporte la lucidité ? <br /> Le jugement est mental, or notre intellect est très limité dans sa connaissance de la vérité .

Non bien sûr !<br /> C'est bien là toute la contradiction qui existe entre les deux vérités : la vérité relative et la vérité absolue.<br /> Nous avons besoin du juge, du parent, de l'infirmier, de l'éducateur, de la maîtresse d'école. Ils sont indissociables du chemin. Ils sont là pour nous aider sur celui-ci.<br /> Le détachement vient en même temps, ni avant ni après.<br /> Il n'est pas à l'opposé, il est inclus dans le chemin.<br /> La curiosité est l'une des sources de notre attention, de notre éveil.<br /> On pourrait appeler cela la transcendance des extrêmes.<br /> Les extrêmes, que nous explorons et vivons au coeur de notre vie pour comprendre qu'ils sont nécessaires à notre évolution.<br /> C'est la conscience de ces extrêmes, conséquence de nos agrégats, nos cinq sens, qui nous permet de rester conscients.<br /> Il ne faut pas confondre le détachement à l'anarchie. Ils existent ensemble. Ils ne sont pas différents au sens absolu, seulement au sens relatif.<br /> La Loi et la Conscience sont indivisibles.<br /> Comprendre le lien à la Lumière, à l'Amour n'est pas sans Colère et Jugement, bien au contraire.<br /> C'est l'inconscience, la Vue erronée, qui nous attachent.<br /> Marie, la Lucidité peut s'entrevoir. Elle n'est pas simple à réaliser.<br /> Tout est inclus, rien n'est exclu. <br /> Vivre les événements, sans les occulter, déjà en les reconnaissant, en leur faisant face, en les acceptant, malgré la colère. Leur donner un sens, dans le respect de ce qui nous a été donné.

Détachement : ôter les attaches, détacher, se détacher, laisser partir ..., libérer et se libérer ...<br /> Tout est question de perdre le contrôle . Mais le contrôle de quoi ?<br /> S'attacher à son effort de détachement, n'est-ce pas encore un attachement ?<br /> Accepter de laisser filer et de ne pas savoir ce qui adviendra ...<br /> Enterrer le policier, le détective, le juge, le maître, le parent, le psy, l'infirmier, le conseiller, l'avocat, le chef, le prêtre, le saint en nous .<br /> Ne plus être ce que l'on veut être, ce que l'on croit être, ce que l'on croit devoir être ...<br /> Partir à l'aventure de ce que l'on n'est pas encore, à la découverte de ce que l'on ne connaît pas encore de soi ...<br /> Etre ce que l'on ne sait pas qu'on est ...<br /> Avoir la vraie Curiosité !

"Enfin le détachement ou le non attachement, l'une des causes de la souffrance et du bonheur, est le plus difficile à pratiquer."<br /> <br /> Il faut lire ici que ce n'est pas la pratique du détachement qui est cause de souffrance et de bonheur, mais leur antidote.

Le mieux est l'ennemi du Bien.<br /> La souffrance est partie intégrante de nos vies. On ne peut y échapper, tout comme les bonheurs éphémères qui sont un contre poids sur la balance de l'équilibre.<br /> Il ne s'agit pas d'éliminer bonheur et souffrance mais simplement de les accepter pour les transformer sur le chemin.<br /> Pour éradiquer la souffrance, il faudrait éradiquer le bonheur, que nous confondons avec ce Bonheur tant recherché, le durable, celui de l'Absolu.<br /> C'est dans l'acceptation de la souffrance et du bonheur que nous trouverons le changement. Je n'aime pas trop ce mot car le changement peut être identifié à la radicalisation, justement celle des dogmes et des religions. Je préfère le mot évolution, plus doux, correspondant mieux au chemin de l'homme.<br /> La transformation de la souffrance et du bonheur est l'évolution.<br /> <br /> D'abord, la prise de conscience du monde qui nous entoure est primordiale. L'acceptation de ce monde est aussi une étape importante. Elle nous permet de ne pas engranger de la souffrance et du bonheur dans l'inconscience.<br /> Comme si avoir une belle maison, une belle voiture, de l'argent pouvaient être un aboutissement. C'est justement cela qui engrange de la souffrance.<br /> Enfin le détachement ou le non attachement, l'une des causes de la souffrance et du bonheur, est le plus difficile à pratiquer.<br /> Les circonstances de la vie adviennent pour que nous puissions les accepter, quelles qu'elles soient et quelles que soient les conséquences de ces circonstances.<br /> <br /> Être prêt consiste à affronter tout ce qui arrive avec le recul nécessaire, dont les différentes étapes que j'ai citées plus haut.<br /> <br /> Toutes les églises ont leur utilité. Cela dépend aussi des hommes qui les composent.<br /> <br /> "Ami, compagnon, poursuis ta route sans jamais t’arrêter malgré la lassitude et les obstacles à surmonter. Les étoiles du ciel t’accompagneront toujours et le soleil éclairera tes pas. N’emporte pas de bagages avec toi. Tu n’as besoin de rien. Tu as tout en toi et autour de toi. Fais confiance."<br /> <br /> Daniel, si tu le permets, je ne modifierais que la dernière phrase :<br /> <br /> "Aies confiance"

L'Eglise Catholique a eu son utilité : elle est venue nous apprendre que la souffrance était source de progrès .<br /> La notion de progrès est primordiale pour nous, êtres humains . C'est elle qui nous donne le ressort pour aller toujours de l'avant, pour espérer toujours mieux, pour chercher sans fin ce mystérieux Bonheur absolu dont nous nous sommes coupés un jour .<br /> Le monde, comme l'univers, est en perpétuelle évolution . Si l'homme n'accompagne pas le mouvement, s'il ne participe pas, s'il n'écoute pas cet appel irrésistible, il ne créé rien, il végète dans l'éternel ronron de ses croyances personnelles, il n'avance pas, il ne change pas .<br /> La matière est l'esprit qui s'est densifié au cours des âges, par tant de préjugés, de peurs, souffrances, de mécanismes d'auto-protection . Ce sont nos bagages .<br /> Seulement voilà, la Conscience planétaire s'est considérablement agrandie . Malgré les apparences, le monde est de plus en plus conscient . De plus en plus de personnes sont réceptives aux vibrations de l'Esprit . Les enfants naissent et ressentent de plus en plus .<br /> Pourquoi l'Eglise Catholique est-elle en train de mourir ? Parce qu'elle a rempli sa mission .<br /> La souffrance devient un bagage inutile et même un frein à notre progrès . Elle n'a plus de raison d'être . Nous avons compris la leçon .<br /> Des énergies nouvelles nous aident à nous alléger . Elles nous demandent de nous délester du poids de nos souffrances qui maintenant deviennent nocives, créent des désagréments et des maladies, alourdissent les vibrations en nous et autour de nous, noircissent notre âme, encombrent notre mental .<br /> Il n'est pas facile de quitter l'habitude de souffrir . Elle nous anime et nous remplit depuis des millénaires . Quitter l'habitude de la souffrance, c'est comme une mort . Ca laisse un gros vide et c'est angoissant . Mourir à sa souffrance, c'est accepter de ressentir un vide . Mais ce vide sera peu à peu comblé par l'Amour pur qui attend d'avoir le champ libre, la voie dégagée pour se manifester dans toute sa splendeur .

Ne pas emporter de bagages peut signifier aussi qu'ils sont prêts et que face à la mort, nous sommes des passagers.<br /> L'aventure est sans fin. Tout recommence à chaque instant, là, ici et maintenant, pour des temps sans commencements.<br /> Pas de fin, ni de début, juste des entre deux, pour un retour à la Source, qui est sans naissance et dont rien ne peut causer la mort.<br /> Je veux parler de la Lumière.

Ah enfin ! Je retrouve le bon style de Daniel.<br /> Je croyais qu'on nous l'avait changé ... Lol !

Oui la vie est une aventure. Nous naissons plein d'innocence et la vie nous emporte dans son flot d'événements et d'épreuves en tout genre. Nous surnageons avec nos propres moyens mais nous apprenons aussi. Inutile de se protéger, bien au contraire. Ce qui doit être ...sera....C'est mon côté fataliste qui me permet aussi l'acceptation des choses.

L'ami compagnon ne peut vraiment partir car il est immortel dans notre pensée. Amitiés.

Chaque instant est une aventure .<br /> Dieu est une aventure .<br /> Quand on n'a plus rien, il reste la confiance .<br /> Soyons plus forts que les apparences .<br /> Ayons une confiance absolue dans le destin sublime qui nous attend .