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Les voies de l'âme
17 août 2013

Les étincelles de vie

fractale

Avez-vous déjà remarqué, comme parfois, nous vivons des événements d’une fulgurance et d’une instantanéité surprenante avec une grande intensité. Ils surgissent imprévisibles et peuvent nous marquer à jamais. Ils s’imposent à nous et nous imprègnent profondément. Un paysage, un tableau, un morceau de musique, une rencontre.
Et plus rapide encore : un regard, un parfum, une idée qui surgit et que bien souvent, hélas, on réprime.
En écrivant ces lignes, je ressens que ces moments privilégiés, dont j’évoque le caractère rapide, sont comme des étincelles d’énergie qui viennent nous percuter pour alimenter et enrichir notre être. Ce sont des ilots paradisiaques sur la vaste étendue qu’est l’océan de la vie. C’est comme si le divin venait poser ses mains sur vous. Eclair magique, déclic de l’âme, frisson du corps.
Pour ce qui me concerne, ces moments intenses, je les ai, surtout vécus lors de mes voyages, au détour d’un chemin. Les plus belles rencontres sont celles qui ne sont pas programmées car l’on n’attend rien et la surprise est d’autant plus grande. Je me souviens ainsi d’événements, somme toute banals, mais qui pour moi sont restés gravés dans ma mémoire : quitter la route brusquement et sans raison pour découvrir un paysage de rêve et de paix, s’arrêter dans une petite église pour y savourer un instant de recueillement, vibrer sur quelques notes de musique.

Un regard m’a marqué pour la vie et j’y pense souvent. C’était en Israël, lors d’un voyage touristique, à l’entrée d’un site archéologique (à Megiddo exactement). La femme qui délivrait les billets était d’une beauté magnifique, avec des yeux d’un noir très intense, la peau mate. Ses yeux ont pénétré en moi un court instant et m’ont nourri de quelque chose d’indéfinissable.

Ne nous privons pas de ces moments. Attrapons-les au vol sans vouloir les retenir. Instants fugaces… mais intenses.

Daniel

 

Commentaires
L
Oui...soyons attentifs à tous ces petits riens "intenses"...<br /> <br /> J'en ai plein dans mon sac à souvenirs également...<br /> <br /> et je les garde précieusement.<br /> <br /> <br /> <br /> Sous leur aspect banal, ils ont TOUJOURS quelque chose de très important à nous apprendre...on ne le réalise parfois que des années plus tard !
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A
"Se libérer du connu" c'est entrer dans le Nouveau chaque jour que Dieu fait.<br /> <br /> Ton histoire est sympa PLV et très bien écrite, mis à part le "je m'avança poliment", une faute de frappe sans doute, connaissant ta culture émérite.<br /> <br /> Le Nouveau c'est l'inconnu et c'est toujours fulgurant, que ce soit sous le charme ou pas.<br /> <br /> Alors les voyages sont propices à ces événements bien sûr mais de quels voyages s'agit-il ?<br /> <br /> Bien sûr les rencontres avec des gens que l'on ne connaît pas peuvent être exceptionnelles, si tant est que l'on soit attentif à l'instant, au regard, au parfum, à l'échange....<br /> <br /> Mais en ce qui me concerne, le plus beau des voyages est intérieur, lorsque dans la chambre, éclairée par la lumière lunaire, au travers de la fenêtre, les pensées émergeantes se forment et sont neuves.<br /> <br /> Krishnamurti a dit : "La pensée n'est jamais neuve"... peut-être, mais je ne vois pas les choses ainsi. Lorsque le cœur (esprit) est spacieux et ouvert, les pensées qui émergent sont neuves, tellement neuves qu'elles me surprennent. Alors les pensées sont si belles que je voudrais les écrire pour les conserver mais dès que je pense cela, elles s'arrêtent, comme pour montrer que l'intuition n'attend jamais le mental...<br /> <br /> Le mental tue la poésie, l'esthétisme, la fraicheur de l'instant.<br /> <br /> <br /> <br /> Ton texte est beau Daniel, empreint d'une force d'aimer, d'aimer la vie, parce que le regard que tu lui portes est magnifique.
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D
Avec ton appareil photo tu sais remarquablement saisir ces étincelles de vie.
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J
Je te rejoins Daniel dans ton ressenti et tes propos. J'appelle ces instants, des "instants d'éternité". Comme la vie nous gâte et nous sommes bien souvent, si peu reconnaissants. Bon dimanche à toi. Amitiés. Joëlle
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D
je suis d'accord avec ton texte, on ne peut oublier ces moments si forts!d
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F
il y a des moments qu'on ne veut pas oublier il faut saisir ces moments de bonheur la vie tourne si vite
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P
L'avenir me révéla, grâce à un site internet, que ce Durand-Viel m'était lointainement apparenté par les Le Couteulx de Rouen. Vous avez dit "Bizarre" ?
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P
O mon ami Daniel, ta belle évocation me pousse à te partager ce qui suit.<br /> <br /> Il y a deux ans, profitant du pont du 14 juillet, j'avais programmé de découvrir Verdun et les sites historiques à l'entour. Il faisait un superbe temps d'été, les moissons battaient leur plein, le ciel était d'un bleu limpide et immaculé.<br /> <br /> Mes yeux et mon coeur étaient comblés par tant d'émotions ressenties sur ces endroits "immémoriaux", paradoxalement, autrefois d'enfer, et aujourd'hui de paradis.<br /> <br /> Mon périple s'achevait, paisiblement sur une route de campagne, fuyant pour une fois l'autoroute, je roulais vers Reims, quand un panneau m'indiqua sur la droite l'Abbaye de Lachalade. Je l'avais bien remarqué à l'aller, mais le temps me manquait pour céder à tous mes désirs. Maintenant, à 19 h 00, personne ne m'attendait, la montre ne comptait plus, et la nuit était à moi !<br /> <br /> Et hop, un coup de volant à droite, et me voici bientôt au pied de cette jolie église de pierre, flanquée d'un petit logis abbatial, malheureusement "propriété privée". Autre détail amusant, vers 1970, c'était hier, j'avais fait un camp scout à Vienne-le-Château, commune voisine.<br /> <br /> J'arrête donc mon automobile, et je fais quelques pas nonchalemment, comme pour m'imprégner de ce je ne sais quoi d'éternité.<br /> <br /> Evidemment, ce temple de Dieu devait être fermé à double tour, vu cette heure tardive où tout français normalement constitué est attablé pour le souper devant le "20 heure" ... Je me risque à pousser l'huis de bois sombre, et ô miracle, le vantail pivota, me laissant franchir avec ravissement la marche de pierre du seuil de l'entrée.<br /> <br /> Deux messieurs semblaient remettre en place des chaises dans la nef à l'issue d'un précédent récital de piano. Craignant de déranger, adoptant une attitude empreinte d'humilité et de courtoisie, m'apprêtant à recevoir violemment cette fameuse apostrophe : "Monsieur, c'est fermé !" Je m'avança poliment, et quelle ne fut pas ma surprise de trouver là, Monsieur le Maire du village, avec lequel un début de conversation s'instaura. Providentiellement, les sujets d'échange fusaient de toute part, et me comblaient d'une rare et profonde satisfaction. Le Maire, Monsieur Durand-Viel pour ne point le nommer, était propriétaire dudit prieuré, mitoyen de la maison de Dieu. Imaginez-vous qu'il lui survint l'excellente idée de me proposer un apéritif. M'offrant, par là même, l'occasion de voir, de l'intérieur, les restes de son abbaye, et de saluer son épouse, qui, j'allais bientôt l'apprendre, était originaire de Compiègne, ville située à 25 km de ma propre résidence.<br /> <br /> 22 h 00 allait sonner à la pendule, lorsque le bon sens me rappela que je devais enfin libérer mes hôtes improvisés, pour les laisser dîner tranquille.<br /> <br /> Je repartis donc vers Noyon, roulant dans la nuit noire, le coeur tout en joie d'avoir vécu ce moment exceptionnel.
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W
ces moments là sont comme magiques, à nous d'être vigilants et ouverts pour en accueillir d'autres ? bonne journée
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