Pensées intimes
Je m’interroge souvent sur mon comportement. Est-ce que mes actes sont en accord avec mes écrits et ma pensée? J’avoue que parfois, il y a écart. Je m’en veux et essaie d’y remédier.
Depuis longtemps je fais des efforts pour que mon ego soit moins présent. J’y arrive de plus en plus souvent. Conséquences : je suis moins réactif et ma susceptibilité s’efface doucement.
Des besoins qui étaient essentiels deviennent dérisoires. Vouloir avoir raison, notamment, ne fait plus partie de mes préoccupations.
J’admire beaucoup ma femme. Elle possède toutes les qualités que je n’ai pas : l’écoute, la patience, l’aide à autrui et l’instinct de l’instant présent.
J’ai toujours eu la foi. En quoi, en qui ? Je ne sais pas trop : en l’au-delà, à une présence supérieure. Je me sens protégé. La foi m’a aidé à surmonter les épreuves qui ont surgi sur mon chemin.
J’ai toujours pensé que nous étions sur terre pour apprendre et donc nous transformer et nous perfectionner.
Je me sens prisonnier du temps. Il faut toujours que j’aille vite. J’ai du mal à me poser. Paradoxalement j’apprécie de plus en plus le silence. Il est riche de sens. J’aime m’en imprégner.
Je suis un peu médium car souvent lorsque j’écris, je sens une présence à mes côtés et je perds parfois le contrôle comme si quelqu’un pénétrait ma pensée. Je sens que des messages arrivent de plus en plus.
Je m’interroge comme beaucoup sur le sens de la vie. D’où venons-nous et où allons nous ?
Je pense que les peurs sont la source de tous nos maux. Ce sont elles qui alimentent toutes nos actions pulsionnelles.
Je sais qu’un jour, je partirai comme tout le monde et j’ai peur. Je pense souvent à la mort pendant la nuit.
Je regrette profondément de n’avoir pas su créer des liens affectueux avec ma mère.
Je ne suis pas un homme du passé. Il me reste bien sûr des souvenirs mais je n’ai pas la mémoire de mes anciennes années.
Si je n’avais pas eu le yoga, je crois bien que j’aurais pu « disjoncter » plus d’une fois.
Je me demande souvent qui je suis.
Mon plus gros défaut : l’impatience.
Plus je vieillis et plus j’aime la vie. J’en mesure chaque jour l’importance. Elle peut être merveilleuse pour qui sait regarder au delà du visible.
J’éprouve de plus en plus de plaisir à donner mes cours de yoga. Je pense aussi qu’ils ont pris une autre dimension car je suis guidé intérieurement.
Je pense souvent à mes enfants et je m’en veux de ne pas leur avoir consacré plus de temps lorsqu’ils étaient petits.
J’ai fait plein d’erreurs dans ma vie et ne me suis pas toujours bien comporté. Malgré cela, je n’ai pas trop de regrets. Je l’accepte.
Je médite souvent. Mal, car j’ai des difficultés à me concentrer. Pourtant je le fais tous les jours. C’est un besoin.
Je n’ai pas confiance en moi. Je doute beaucoup mais le doute fait avancer. Cela provient de mon enfance, de mon éducation.
Je ne peux pas vivre sans avoir des projets à réaliser.
Selon moi la plus grande qualité que l’on puisse avoir, c’est la tolérance. J’essaie de l’appliquer souvent avec plus ou moins de succès.
« Plus le champ de la pensée s’élargit, plus la patience et la tolérance augmentent »
De Ostad Elahi( musicien et philosophe iranien, mort en 1974
Photo prise sur le site de Véronique: http://veronique.aminus3.com/