Un secret
Je vais vous révéler un secret que j’ai mis bien longtemps à découvrir et que j’ai souvent, je vous l’avoue, du mal à appliquer. C’est le seul qui permette d’avoir une vie relativement heureuse, compte tenu des obstacles, épreuves, difficultés en tout genre que nous devons affronter. Je l’avais lu dans un livre, il y a bien déjà une vingtaine d’années, sans y prêter une attention particulière. C’était dans le livre d’Arnaud Desjardins »Les chemins de la sagesse ». Voici ce qu’il disait « Il en est ainsi de l’existence. Tout change tout le temps et la seule chose qui ne change pas est l’acceptation du changement ». ACCEPTATION, voilà le secret, acceptation de tous les événements qui s’offrent à nous au cours de notre vie qu’il s’agisse de souffrances ou de joies. Acceptation ne veut surtout pas dire résignation. Bien souvent, face à un événement perturbant, nous pratiquons soit le déni, soit la révolte ce qui entraîne des tas d’émotions négatives dont nous sommes prisonniers un certain temps, voir, parfois, toute une vie. Plus on refuse une situation et plus ce qui est refusé prend de la force, quelque fois jusqu’à l’obsession. Accepter ce qui est, c’est accepter le changement, les transformations. C’est se donner la possibilité d’évoluer. « N’oubliez jamais que la pire des angoisses, la peur la plus inacceptable, l’impression de cauchemar, la certitude de l’impasse absolue, le désespoir n’ont qu’une réalité relative et sont destinés à se dissiper » écrit Arnaud Desjardins.
Pratiquer une telle attitude est très difficile, voir impossible dans certains cas. Et pourtant quand on réfléchit bien, c’est la seule façon positive de surmonter ce qui nous fait souffrir. Toujours Arnaud Desjardins : « En adhérant à ma souffrance, en me détournant du non qui s’élève en moi et qui est mensonge puisqu’il nie ce qui est, en prenant appui au contraire sur ce qui est, sur mon angoisse, pour lui dire oui, oui, OUI, vient tôt ou tard un moment où l’acceptation est si entière que la dualité disparaît : je suis mon émotion. Il ne reste plus personne pour souffrir. Et à ce moment précis, la souffrance s’évanouit complètement et fait place à la Paix ». La dualité disparaît en nous et nous nous donnons alors la possibilité d’être dans l’unité et de permettre une meilleure intégration de tout notre être.
Il m’est arrivé de temps en temps de vivre cela et ce fut une grande joie, comme un soulagement qui me mettait dans un état de pleine sérénité.
Daniel