joconde_00_tSi nous perdons notre sourire, recherchons-le dans le coeur des fleurs ou dans celui des arbres. Il n'est jamais très loin. Il suffit de regarder et d'observer les mouvements éphémères de la vie autour de nous.

Il joue à cache-cache de temps à autre, abrité derrière une pierre, coincé au fond d'un étang, dissimulé au creux de quelques herbes folles, rivé dans les prunelles d'un chat ou encore suspendu dans les mirettes d'un ami.

Il est cette gratitude que nous éprouvons face aux bonnes choses de la vie. Il est aussi cette forme de reconnaissance que nous devrions tous manifester, sans détour et avec sincérité, au regard de ce que nous sommes.

Le sourire est l'expression visible de notre joie intérieure. Il est une de ces particularités offertes à l'homme qui le libère de ses tensions. Habile compagnon de route, il nous aide à braver les tourments de l'existence.

Un sourire exprimé reste à jamais un cadeau précieux. Il s'inscrit dans la douceur et l'infinitude.


Hanami

 

Et le sourire est un merveilleux moyen pour transformer souffrance ou bonheur.
Je dis bonheur car il est parfois plus sournois que la souffrance. Le

bonheur ne doit pas être saisi de la même façon que l'on saisit des pensées négatives successives qui nous entraînent dans nos histoires. Le bonheur se vit dans l'instant et est apprécié à sa juste valeur. En deçà, il nous conduit directement à la souffrance.

Sourire à la vie, aux arbres et aux fleurs, à tous les animaux qui traversent notre chemin, jusqu'au moindre insecte.

Sourire à la pluie et au vent mauvais, aux orages et aux tremblements de la terre.
Sourire aux ennemis qui veulent prendre notre vie ou la vie de nos proches.
Sourire au malheur qui frappe les enfants qui meurent à cause de la faim et de la soif ; ils sont délivrés.

Sourire aux gens malheureux, qui ont peur de leur ombre, sourire à ceux qui pleurent le jour comme la nuit.

Sourire à tout cela, c'est accepter tout ce qui surgit, au gré des circonstances ; c'est être prêt à toutes sortes d'épreuves, de la plus simple à la plus difficile.

 

Alain