Notre Terre
Peut être l’avions nous oublié. Nous ne sommes pas propriétaires de la Terre, mais simplement ses hôtes. Un hôte doit se conduire avec respect et politesse mais nous avons fait fi de cela et nous sommes comportés en propriétaires tout puissants, exploiteurs éhontés d’un bien qui ne lui appartient pas. Les hommes passent mais la terre est toujours là.
Nous découvrons aussi que nous ne sommes pas les seuls hôtes de la Terre et que les animaux reprennent doucement leur place. Notre espace sonore vient de se transformer. Au bruit des voitures et des machines vient se substituer le chant des oiseaux…..Mais oui, les oiseaux chantent en ce printemps qui s’épanouit indifférent à l’épreuve des hommes !
Paradoxe de cette situation. Des hommes meurent atteints par ce foutu virus qui rongent les poumons mais la pollution qui empoisonnait nos vies s’en va. Le ciel est bleu et n’est plus zébré par les traces blanches des avions. Les rues sont propres. Plus de papiers sur le sol.
Nous avons été des hôtes avides, prédateurs , insatiables et boulimiques. En avons-nous maintenant seulement conscience ? Tout s’est arrêté comme suspendu à un avenir dont on ne connait pas l’issue. Cet arrêt doit être considéré comme un signal d’alarme, un temps de réflexion nous invitant à habiter la terre autrement. Il est temps de découvrir ce que peut être la vraie vie, une vie non pas seulement animée par le moteur de l’argent, mais aussi par des valeurs humaines de solidarité et de partage. Il est grand temps de comprendre que l’on peut être heureux avec l’essentiel et que le superflu, si séduisant qu’il soit, n’est qu’un poison destiné à assouvir nos désirs toujours plus nombreux.
La Terre est belle et ses hôtes , plutôt que de l’exploiter, doivent maintenant la magnifier, la cultiver avec amour et respect et non plus de façon intensive. Il ne s’agit plus de tarir notre mère nourricière pour satisfaire nos besoins d’ogres mais bien plus de concourir à son épanouissement et à son équilibre biologique.