Une autre façon de vivre....Les Mosos
Au sud-ouest de la Chine, dans la province du Yunnan, sur les contreforts de l’Himalaya, vit une petite ethnie de 30 000 habitants encore peu connue, les Mosos, et qui préserve à travers les âges des traditions et des rites particuliers.
Leurs traditions sont à mille lieux de celles que nous connaissons en tant qu’occidentaux. Jugez en !
Les trois piliers du matriarcat
Les mères sont les piliers de la société. La société Moso est matrilinéaire et matrilocale. Seule l’ascendance féminine est prise en compte, et la transmission du nom comme des biens est exclusivement féminine. Ce sont les filles qui héritent des noms de familles et des biens.
– matrilinéarité : toute transmission (nom de clan, héritage, pouvoir…) se fait par la mère.
– matrilocalité : la vie sociale s’organise autour de la mère.
– avonculat : l’éducation de l’enfant est assurée par l’oncle maternel, le frère de la mère.
Les principes de vie Moso
C’est le seul peuple au monde, à croire que le mariage détruit les familles. Le clan est constitué exclusivement par la matrilignée dont sont exclus pères et maris. Traditionnellement, le mariage et la vie conjugale n’existent pas. L’homme ne se sent aucun devoir vis-à-vis de la famille de son amante, et l’amante ne jouit d’aucun droits sur son amant.
– pas de mariage : les enfants restent vivre chez leur mère toute leur vie.
– pas de paternité : les enfants sont élevés par les oncles, pas de complexe d’Oedipe.
– tout est transmis par la mère : nom, propriété…
– la sexualité est libre : chacun est libre d’avoir (en secret) autant d’amants qu’il le désire, et de changer à volonté.
– ils vivent en communisme familial : la propriété appartient à tout le clan familial, il n’y a pas d’héritage.
Si le père peut être connu, il n’est pas reconnu, et l’enfant est donc élevé par le frère de sa mère. Les enfants connaissent leur mère, mais pas toujours leur père, qui peut être n’importe lesquels des nombreux amants que les femmes sont libres de choisir, le modèle de rôle masculin étant donné par l’oncle maternel.
« Aucune promesse » et « aucune trahison » sont les maitres-mots de ce peuple matriarcal. Le mariage n’existe pas. Chacun est libre de vivre sa sexualité comme il l’entend, mais sans la notion d’engagement. Pour eux, le mariage représente une menace à l’harmonie, valeur essentielle pour laquelle chacun oeuvre; l’harmonie passant avant toute chose, notamment l’argent. Ainsi, ils estiment qu’être marié revient à se vendre dans une forme d’illusion : les Mosos pensent qu’il est insensé de se promettre la passion éternelle, puisque personne ne sait de quoi demain sera fait.
Cette façon de penser peut paraître surprenante, mais l’harmonie et la paix règnent au sein de cette tribu. En France, il faut compter en moyenne 120 000 divorces par an. Ce peuple aurait-il trouvé la clé du bonheur ?