Je préférais quand il y avait encore le petit cinéma « le Bijou ». On y allait pour embrasser les filles dans le noir.

Je préférais quand on quittait la maison sans fermer la porte à clé.

Je préférais quand les Halles étaient encore à Paris. J’aimais la vie grouillante qui y régnait.

Je préférais quand on partait en vacances sur la nationale 7.

Je préférais quand on pouvait consulter des documents sans être systématiquement fiché.

Je préférais les autobus avec une plate forme  et le receveur qui tirait sur la sonnette.

Je préférais quand Brigitte Bardot marchait pieds nus dans le sable.

Je préférais quand les tags n’existaient pas.

Je préférais quand il y avait des poinçonneurs dans le métro.

Je préférais quand le monde allait moins vite et que les médias n’étaient pas encore trop présents.

A ne pas prendre au premier degré…Mais quand même.

Daniel