Sous des angles différents
Il y a quelques jours, j’ai publié ce texte à propos du passé.
« Ne regardez jamais en arrière. C’est une perte de temps. Le destin ne se refait pas. Avancez toujours dans le sens du courant. Le temps avance et ne recule jamais, la vie avance, le monde avance. Restez toujours dans cette dynamique. Seule compte l’action car c’est comme cela que vous pourrez créer, vous ancrer dans la réalité de la vie. Faites, agissez, puis continuez et ne revenez pas sur le passé. Les énergies se renouvellent constamment et il n’est pas bon de vivre avec d’anciennes énergies car celles-ci empêchent aux nouvelles vibrations d’arriver et de pénétrer en vous. Vous devez être comme un canal qui accueille l’énergie et la retransmet. Tout est échange…..et tout se recycle. Les vieilles énergies qui sont en vous doivent être évacuées. Au bout d’un certain temps, vous ne pouvez plus vivre avec elles au risque, soit de tomber malade ou de tourner en rond sans aucune ouverture. Le monde change constamment, surtout en ce moment. Il vous faut vous adapter perpétuellement. C’est cela la vraie vie……
On ne refait jamais le monde, on le crée. »
L’ami PLV, qui ne partage pas toujours ce que j’écris (heureusement d’ailleurs) m’a adressé subtilement un texte qui vient donner un éclairage tout à fait différent à mes propos ce qui prouve qu’il n’y a pas de vérité et qu’un concept, en l’occurrence celui du passé, peut être exprimé sous des angles contraires et toujours pertinents. Un beau texte.
« Où résident le bonheur et la sagesse de l’âge ? Dans le souvenir peut être. Ce lui qui a beaucoup vécu a de l’expérience. Qui aime se souvenir de ce qu’il a vécu reste vivant. Il ne vit pas pour autant dans le passé. Au contraire, ce qu’il a vécu devient comme une source. Le vieillard peut irriguer le présent grâce à la fontaine inépuisable de sa mémoire. Le présent devient alors tout relatif. La personne âgée peut discerner ce qui est vraiment important dans l’instant présent. Elle peut porter un regard serein sur des discussions passionnées. Son souvenir du passé lui donne la faculté de remettre les choses à leur juste place, et lui permet de rester à l’écart de l’agitation du présent. Lorsque les douleurs l’accablent, il lui reste toujours la possibilité de se retirer au royaume du souvenir. Pour le poète Jean-Paul, « le souvenir est le seul paradis dont nous ne puissions être chassés ». Même lorsque nous nous trouvons dans l’enfer de l’isolement ou de la contrariété, nous pouvons nous réfugier au paradis des souvenirs. Et nul ne peut nous en expulser. »
Extrait de : Le petit livre de la vie réussie d’Anselm Grün aux éditions Salvator.
Anselm Grün, le moine thérapeute, est un moine bénédictin allemand, reclus depuis quarante ans. Il publie quatre à cinq livres par an, diffusés dans le monde entier. La force de son message : savoir lier foi et psychologie, profondeur et développement personnel.