Un miracle
Le 13 août dernier, un homme, âgé de 40 ans, handicapé de naissance( atteint de la maladie des os de verre) traversait les voies à un passage à niveau pour aller travailler à Bouguenais, au sud de l'agglomération nantaise, lorsque son fauteuil a buté et basculé en arrière. Il ne pouvait plus bouger et un TER s'avançait dans sa direction juste à ce moment là. Le TER roulait à grande vitesse et il était voué à une mort inéluctable, effroyable. La sonnerie s’est mise à retentir, les barrières commençaient à s’abaisser et le train se rapprochait.
Soudain une jeune femme est arrivée en voiture. Elle en est aussitôt descendue pour lui porter secours, en dépit du danger et de la difficulté.
"Je ne sais comment cette petite femme menue a pu faire une chose pareille, mais elle a réussi à me traîner. Le train est passé à deux mètres", raconte Stéphane, dont le fauteuil a été écrasé par le train.
De son côté la jeune femme, Corinne, également interrogée par le quotidien nantais Presse-Océan raconte: "Quand je suis arrivée devant le passage à niveau, j'ai cru voir des bras s'agiter. Le train arrivait. J'ai compris qu'un homme était en détresse.
Vous savez, dans ces moments-là, tout va très vite. On se dit en une seconde qu’on ne peut rester comme ça, sans rien faire. Que ce serait de la lâcheté. Alors j’y suis allée. (...) J’ai d’abord tiré une première fois, mais c’était difficile. J’ai dû recommencer. Et finalement, on a réussi à s’en sortir", ajoute-t-elle.
Examiné au CHU, Stéphane en est ressorti dans l'après-midi, sans même un bleu.
L’heure de sa mort n’avait pas encore sonné ! Tel est le destin : non prévisible, inattendu et implacable !