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Les voies de l'âme
20 juin 2010

Les oiseaux

OISEAU_p



La nuit commençait paresseusement à basculer vers le matin. Le sommeil s’était envolé et j’étais allongé dans mon lit, l’esprit vagabondant dans les brumes de l’aube. Soudain dans le silence profond et vivant de l’instant, j’entendis un chant d’oiseau qui montait dans le ciel. Puis un autre oiseau se mit à chanter, puis plein d’oiseaux entonnèrent un concert de gazouillis dans le jour qui se levait. Hymne à la vie, à l’univers. J’avais l’impression d’un dialogue où chacun répondait à l’autre dans le langage « oiseau ». Je me dis que le monde était bien étrange et cloisonné. Il y a notre monde et puis les autres : le monde oiseau avec ses codes et ses valeurs, le monde végétal, le monde minéral et les mondes invisibles. Et tous ces mondes ont souvent du mal à communiquer entre eux.
Les gazouillis me berçaient agréablement mais j’aurais souhaité comprendre ce que les oiseaux se disaient entre eux.

Le jour se levait, le concert matinal s’atténua doucement, puis cessa. Le silence était à nouveau présent. Le jour pouvait commencer et la vie s’épanouir.

Daniel

Commentaires
S
Un peu de patience, j'ai bien attendu 50 ans, moi !!!
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G
Alors, elle arrive cette histoire de souris...<br /> Moi, j'vais pas attendre 50ans pour me mettre une souris sous la dent !!!
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G
Oh !!! OUI ! OUI ! çà m'intéresse...
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A
Aujourd'hui, alors que j'attendais un client sur la place de l'église d'un village, j'aperçus un petit oiseau dont je ne reconnus pas l'espèce, la patte brisée, essayant lamentablement de s'envoler au beau milieu de la route, sans jamais y parvenir ; un chat ? Une mauvaise rencontre ? Une erreur de vol ? Je ne sais pas.<br /> <br /> Je relis le post de Francine et sa citation de Natarajan.<br /> Oui, au-delà de nos dégoûts, il y a la vie et la mort. Ceci est valable pour tous les êtres animés. Nous observons un petit oiseau sympathique, qui gesticule et ne peut s'envoler. On sait qu'il souffre, qu'il va mourir, certainement en agonisant, et notre sentiment ne tourne pas rond.<br /> <br /> Cela me rappelle l'histoire de mon amie Françoise, que je viens de perdre il y a trois semaines maintenant, qui souffrait dans son lit, le langage inaudible, quelques 48 heures avant sa mort.<br /> Cette mort illusoire, ce passage entre la vie et la suivante où la souffrance n'est palpable que si on l'imagine pour les autres.<br /> C'est là que la compassion est un miroir, une souffrance de soi. <br /> Au fond, quelle différence entre Françoise et les souris, victimes des chats ?<br /> <br /> Mais à quel manège merveilleux ais-je assisté ce soir, dans mon petit bois, où les oiseaux réunis sont parvenus à chasser de son territoire ma petite Bobbie dans leurs pépiements incessants.<br /> Comme une folle, elle allait de mes genoux au jardin. Les ballets des merles, au-dessus de ses griffes, pendant près d'une heure, lui firent perdre patience, au point de se résigner à rester vigilante.<br /> Elle s'est juste contentée de manger une araignée, avec avidité, avec un petit air de satiété.
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M
Un jour, je vous raconterai l'histoire de ma souris qui est revenue 50 ans après .
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G
" Les souris sont de fines mouches qui deviennent de plus en plus rusées; il y a si longtemps qu'on les mange, qu'elles commencent à s'en apercevoir ... "
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M
Ah, ce mental humain !
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F
« Tant qu'on frémit d'horreur parce que les chats jouent avec les souris, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. On voudrait que les choses fussent autrement, et ça, ce n'est pas possible. On ne peut pas transformer le Réel avant de palper ce qu'il est réellement, au-delà de nos dégoûts et de nos préférences. » <br /> <br /> Natarajan<br /> <br /> Extrait du site Mutt'Images
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J
Pour la petite histoire, tant que nous sommes le nez en l'air à observer les oiseaux, j'ajouterai, bien modestement, que le totem dont mes amis scouts m'avaient gratifié (j'avais 12 ans...) était... Mésange Décidée. Je pense qu'aujourd'hui, ils pencheraient plus pour l'uraète...<br /> <br /> Bonne journée !<br /> <br /> José.
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E
Voilà de biens belles histoires émouvantes, José et Alain semblent bien connaitre les chats.<br /> Laissez moi vous dire mes amis, que les chats sont de drôles d'oiseaux...<br /> Tant que j'ai eu des chihuahuas, pas question de baisser la garde. J'ai tant de fois observé le manège félin, qu'il m'est impossible d'avoir la moindre sympathie à l'égard de ces oiseaux là !<br /> Indifférence totale. Pourtant, il m'est arrivé de sauvé la vie d'un chat, malgré ma peur obsessionnelle.<br /> Voilà que les oiseaux se réveillent, je suis donc gaie comme un pinson, et je retourne à mes anges !
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A
Et voilà, quelques minutes après que je vous écris ce post, Bobbie me ramène dans ma chambre une musaraigne, morte. Je n'ai rien pu faire.
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A
Je vais suivre votre conseil éclairé : installer à 1,50 m du sol les mangeoires pour les oiseaux. Vous allez me dire que c'est évident mais je n'ai pas votre expérience.<br /> Bobbie est tellement agile que j'espère qu'elle ne va pas s'agriffer à ces mangeoires car elle est capable de sauter très haut.<br /> Mais s'il le faut, je les mettrai à 2,00 m.<br /> <br /> Souvent la nuit, j'entends des hurlements, je saute de mon lit et l'appelle.<br /> Elle marque son territoire en chassant tous les autres chats.<br /> Impressionnant.<br /> <br /> J'arrive parfois à sauver quelques lézards avec lesquels elle joue dans un premier temps. Il faut faire vite. Pour les insectes, je ne vous dis pas le massacre.<br /> <br /> C'est ainsi n'est-ce pas ?
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J
... dans nos villes, c'est assurément le chat. <br /> <br /> Quoique ce puisse être aussi un oiseau de proie : l'été dernier, une buse est venue se poser sur un de nos arbres pour se délecter d'un oiseau dont la dernière patte lui échappa.<br /> <br /> Bonne soirée Alain.<br /> <br /> José.
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A
Je vois que vous pensez à tout. Une forme d'attention et d'amour que je ne possède sans doute pas.<br /> Mes chiens n'ont jamais posé de problème aux oiseaux. Les chats, si.<br /> Ma femme avait trouvé la solution de la clochette, posée sur son collier où figure en bonne place son nom et mon numéro de portable.<br /> Au bout de quelques jours, j'ai soufflé à ma femme que Bobbie ne pouvait pas être libre avec ce tintamarre qui affectait tous ses pas feutrés. Le collier était déjà un fardeau à mon sens, sans compter la stérilisation.<br /> <br /> Mais j'ai préféré rendre la liberté à tout le monde. Les oiseaux, les chats, les chiens et croyez-moi, c'est un exercice aussi difficile que celui de vouloir se les approprier.<br /> <br /> Seulement José, si vous le permettez, j'ai une question tout de même.<br /> <br /> Qu'entendez-vous par :<br /> <br /> "ce n'est pas tant parce que quatre d'entre-eux ont été la proie d'un chat, mais parce qu'ils savent QUI est leur ennemi."
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J
Certes, Alain, l'absence de nos amis ailés jette un vide dans notre vie...<br /> <br /> Nous aimons la compagnie des chiens, des chats, échange d'affection. Certains d'entre-eux parcourent des distances énormes - à leur échelle - pour retrouver qui leur maître, qui leur maison. « L'incroyable randonnée » n'est pas de la fiction !<br /> <br /> Dans ce qui vous arrive - les oiseaux ou la chatte - peut-être y a-t-il là-dessous comme une décision à prendre, ou une triste résignation à admettre.<br /> <br /> Mais si vos moineaux ont quitté les lieux, ce n'est pas tant parce que quatre d'entre-eux ont été la proie d'un chat, mais parce qu'ils savent QUI est leur ennemi.<br /> <br /> Dans mon jardin, où en cette saison les jeunes sont sortis du nid, une quarantaine de moineaux, mésanges et autres viennent dévorer jusqu'à 20 kg de graines par semaine.<br /> <br /> Sous les mangeoires - à 1,50 m du sol - nos deux chiennes se promènent paisiblement et les oiseaux ne s'en soucient guère : là n'est pas l'ennemi ! Pour ce qui concerne les chats, j'ai tout organisé pour qu'ils ne puissent s'approcher de trop près et surprendre les oiseaux.<br /> <br /> Mais chez nos voisins... advienne que pourra !<br /> <br /> Savez-vous Alain que vous pouvez toujours poser un collier avec sonnette à votre chatte. Les oiseaux fuiront avant qu'elle ne tente un mauvais coup. A moins que votre poilue ne soit d'une intelligence telle qu'elle "étouffe" le tintement de la sonnette en la calant sous son menton : j'ai connu un tel chat... il y a bien longtemps.<br /> <br /> Quoi qu'il en soit, je vous souhaite de trouver la solution idoine pour recouvrer la compagnie de vos oiseaux... tout en conservant Bobbie !<br /> <br /> José.<br /> <br /> P.S. Une petite mésange sortie du nid il y a 2 jours vient déjà boire et se baigner dans la grande assiette qui sert à la fois d'abreuvoir et de piscine !
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E
Sacrée vieille chouette!<br /> Vieille bécasse !<br /> Jacasse comme une pie !<br /> Noire comme un corbeau !<br /> Cervelle de moineau !<br /> Le père Hocquet...<br /> Apôtre gris!<br /> Baye aux corneilles.<br /> Chante beau merle...<br /> Miroir aux alouettes !
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E
George Sand a toujours eu des affinités particulières avec la gente ailée, son grand père était oiselier," c'est à dire qu'il vendit des serins et des chardonnerets sur le quai aux Oiseaux ". Elle en fait dériver la familiarité et l'affection que sa mère puis elle-même ont toujours eu pour les oiseaux.<br /> " L'oiseau est l'être supérieur de la création... " dit-elle.<br /> Son organisation est admirable.<br /> Son bec et ses pattes possèdent une adresse inouie.<br /> Il a des instincts d'amour conjugal, de prévision et d'industrie domestique; son nid est un chef- d'oeuvre d'habilité, de sollicitude et de luxe délicat.<br /> C'est la principale espèce où le mâle aide la femelle dans les devoirs de la famille, et où le père s'occupe, comme l'homme, de construire l'habitation, de préserver et de nourrir les enfants. ( G Sand )<br /> <br /> " Pourquoi avons-nous eu ce privilège de voir " nos mésanges " prendre leur premier envol sous nos yeux ? "<br /> <br /> Ne serait-ce pas là: " le langage des oiseaux ", cher José ? !
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E
Bonne fête à tous les papas du monde !<br /> <br /> " Je n'en finirais pas avec l'histoire des oiseaux que j'ai eus pour amis et pour compagnons."<br /> <br /> ... et bien sûr, les oiseaux ne sont ni oiseux ni oisifs. Ou alors ce sont des oiseaux rares...<br /> ( Histoire de ma vie ) G Sand
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A
Quel bonheur José tu dois ressentir à la vue de ces cortèges de vie !<br /> <br /> Longtemps, dans mon sommeil, le rêve qui revenait sans cesse était celui d'un homme qui prenait son envol. Ce rêve, en couleur, était plus réel que notre perception du monde.<br /> Je m'élevais dans le ciel avec les images extraordinaires de la terre qui s'éloigne et la sensation du vent, le souffle de l'esprit.<br /> <br /> Ce rêve, voilà bien longtemps que je ne le vis plus.<br /> <br /> Alors imagine mon jardin ! Comme toi, j'ai mis en place toutes les conditions d'accueil de ces animaux merveilleux que sont les oiseaux.<br /> Il faut dire que ma maison est construite auprès d'un petit bois où les arbres dominent mon toit.<br /> Moineaux, mésanges, rouges-gorges, tourterelles, hirondelles, pies, geais et bien d'autres.<br /> Mais aussi écureuils, toutes sortes d'insectes, araignées, éphémères, papillons, bourdons et frelons...<br /> <br /> J'ai fait en sorte que les oiseaux viennent jusque dans ma maison et ils venaient (par la nourriture bien sûr) mais aussi par des conditions de paix et de confiance. Un matin, j'ai trouvé un passereau planté sur le haut de mon canapé. Quelques fientes encore chaudes gisaient sur le plaid. <br /> Un autre jour, c'est au premier étage que je me trouvai face à face avec une mésange dans la baignoire de la salle de bains de ma femme. Ce fut plus difficile pour la libérer mais elle passa entre les barreaux de la fenêtre entrouverte.<br /> <br /> Il fallait voir les corbeaux, très intelligents, prédateurs, forcer leur pouvoir, poser leurs pattes sur le pain, le prendre dans leur bec et s'éloigner pour mieux se nourrir en toute tranquillité.<br /> <br /> Combien de fois ais-je participé à cette danse où toutes les espèces d'oiseaux se partagent la nourriture, parfois avec agressivité, parfois avec complicité.<br /> <br /> Puis ma fille est partie au Brésil, nous laissant sa petite chatte, Bobbie, au mois de mars. Ce fut comme un déchirement car rapidement, en une semaine, elle nous ramena quatre moineaux qu'elle avait surpris dans leur tranquillité.<br /> Depuis, elle a beau se planquer sous la table dehors, plus rien ne peut arriver. <br /> <br /> Nous avons cessé d'attirer les oiseaux.<br /> <br /> C'est triste mais c'est ainsi.
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J
Eh ! Bien, cher Daniel, ce 20 juin est placé sous le signe de nos amis les oiseaux !<br /> <br /> Au printemps 2009, j'avais installé un nid dans le sorbier de notre jardin. Mis à part quelques mésanges curieuses, il n'y eut aucune location, je dus donc supporter les frais d'entretien (graines, boules, cacahuètes, eau) entièrement à mes charges.<br /> <br /> Bah ! Moineaux, mésanges, pinsons, rouge-gorges, pies, pigeons, jusqu'au pic-épèche qui vinrent se restaurer à nos "tables" durant toute l'année étaient les bienvenus.<br /> <br /> Mais revoici le printemps. Notre nid avait belle allure, le clinquant du neuf avait disparu grâce aux affres de l'hiver. Des mésanges bleues et charbonnières étaient follement intéressées par cet abri devenu désormais accueillant. En y mettant le prix, les charbonnières purent investir le lieu. <br /> <br /> Ainsi, depuis deux mois, nous avons pu admirer leurs incessantes aller-venues, dans l'ignorance de ce qui pouvait se passer "là-dedans". Ma femme Denise, négligeant ses lectures - mais prenant exemple sur les mésanges, me concoctais néanmoins d'excellents repas - jumelles en mains, scrutait le nid dans l'espoir de "voir sortir les petits".<br /> <br /> Ce 20 juin, nos sympathiques locataires, alors que je cueillais quelques framboises, prirent leur envol, de cinq en cinq minutes. Quatre petits s'élancèrent dans leur vie, sous nos yeux, prenant un envol déjà très assuré. Ils sont là, autour de nous, les parents veillant attentivement pour leur vraie entrée dans la vie et les écartant de leur pire ennemi : les chats du voisinage.<br /> <br /> Mais une question se pose : pourquoi avons-nous eu ce privilège de voir "nos mésanges" prendre leur premier envol sous nos yeux ?<br /> <br /> José.
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M
Les oiseaux ne jouent pas au foot . Ecoutons les oiseaux .
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