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Les voies de l'âme
2 juillet 2021

L'impermanence des choses

impermanence

 

Tout passe……Les jours, les saisons, les années…….Même la vie passe et nous n’y pouvons rien. Il vaut mieux avoir conscience que rien n’est jamais acquis. Même les événements ou les choses qui paraissent immobiles se transforment imperceptiblement, bougent et évoluent.

Cette notion d’impermanence se cache derrière la vieillesse, la maladie et la mort. Rien de triste en cela mais un simple constat. Tout, absolument tout, passe par le même cycle de l’existence : la naissance, la croissance, le déclin et la mort. Penser que tout est stable, restera en l’état, est simplement une utopie. Notre vie peut basculer en quelques secondes : perte d’un être cher, maladie, rupture…….La conscience de cela nous familiarise avec l’impermanence des choses, notion chère au boudhisme.

L’acceptation de l’impermanence des choses nous mène tout naturellement au détachement. Autrement dit, je ne suis pas attaché à ce qui est là, j’accepte pleinement ce qui est là, sachant pertinemment que ce qui est là change ou disparait.

L’attachement aux choses est souvent cause de souffrance. Les êtres humains s’accrochent fermement à leurs désirs alors que les choses ne sont ou ne restent pas toujours comme ils le souhaiteraient

On s’attache à ce que l’on aime, que ce soit des êtres ou des activités, et on redoute beaucoup de se séparer de ce que l’on a aimé, de ce à quoi l’on est attaché, de ce qui, parfois, a été le sens de notre vie.

Il ne s’agit pas d’être égoïste, indifférent ou de ne pas avoir de sentiment. Il s’agit simplement[D1]  d’avoir conscience qu’un jour tout peut s’arrêter.

En acceptant cela notre vision du monde peut alors changer.  L’attention à l’instant présent devient plus grande. Les regrets, les remords n’ont plus lieu d’être et la vie peut prendre un sens différent.

Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi.

Daniel


 

Commentaires
K
Cela me rapelle l'introduction du livre "Le dit des heike" :<br /> <br /> "Du monastère de Gion le son de la cloche, de l'impermanence de toutes choses est la résonnance. Des arbres shara la couleur des fleurs démontre que tout ce qui prospère nécessairement déchoit. >L'orgueilleux certes ne dure, tout juste pareil au songe d'une nuit de printemps. L'homme valeureux de même finit par s'écrouler ni plus ni moins que poussière au vent."
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M
bonjour maître yoda ! la vie terrestre et biologique s'étire jusqu' à la fin pour nous remettre ,comme j'aime y croire ,dans 'énergie du cosmos ! nous retournons à l'état d'atomes dispersés par le vent , pour ma part c'est mon choix .mes cendres mis au pied d'un arbre ,un peu pour la terre et un peu pour le vent ! Un rassemblement à la maison ,un verre autour de l'urne, et une promenade pour rejoindre l'arbre ! au lieu d'une tombe désertée ,une photo de moi jeune et belle ,une bougie de temps en temps rallumée et une pensée pour moi à chaque promenade en nature où mon énergie vitale sera présente forcèment <br /> <br /> voilà ,ne pas s'attacher au présent faillible mais penser quand même à la suite !<br /> <br /> signée une future "énergie" bienveillante
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D
Comme toujours , chère Célestine un très beau texte. Tu écris magnifiquement bien et avec un grand sens de la poésie !
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C
Elle croyait tenir le monde entre ses doigts de musicienne et voilà qu'il file comme une anguille se planquer sous le rocher de l'inconstance. Elle croyait pouvoir courir ainsi sur les vagues, impunément, sans glisser dans l'eau froide des réveils brutaux.<br /> <br /> Rien, jamais, ne dure, dans nos vies de mortels. <br /> <br /> <br /> <br /> Il lui faut se rendre à l'évidence comme on se rend à un vainqueur: puisque tout débute, c'est que tout a une fin. La fissure du verre rappelle sa brillance et sa fragilité. Les ruines poussent comme des chiendents sur les splendeurs passées. <br /> <br /> Tout va ainsi, des mirages humains.<br /> <br /> Et ce soir, comme elle aurait besoin de croire à l'éternité! <br /> <br /> Alors elle se blottit contre les étoiles, ses amies qui la rassurent par leur tranquille pérennité, et leurs éclats de diamants qui déchirent le ciel de leur cris silencieux. En juin, elle aurait respiré la corolle d'une fleur écarlate, et senti se dérouler le lent tapis vert de l'herbe sous ses pieds. Histoire de toucher la permanence du miracle.Celle qui console de notre finitude.<br /> <br /> Mais elle est en janvier, et le givre a figé sur sa joue une larme, comme une étoile d'argent.<br /> <br /> A l'intérieur, il lui semble que son coeur est un puits sans fond.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> J'avais écrit ce billet en janvier 2014. Il portrait le même titre que le tien.<br /> <br /> Depuis, l'eau a coulé sous les ponts, et j'ai admis que rien ne dure. C'est vrai que cela donne une certaine sérénité...<br /> <br /> Bisous maître yoda. Euh..Daniel. ;-)<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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G
On ne peut qu'approuver tout ce que tu dis dans ce texte
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A
Oui nous vivons dans l'impermanence. L'accepter ne veut pas dire devenir insensible, plutôt aimer et vivre chaque instant, chaque personne.<br /> <br /> Mes photos de Troyes ont été prises quand nous sommes allés à Joigny en mai.<br /> <br /> En ce moment je suis près de Nyons dans un village des Baronnies. Lavande, Orchis, cigales, vautours planant au dessus du camping. C'est un très beau paysage.<br /> <br /> Bises
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E
très juste ton texte, je viens d'expérimenter récemment que tout peut basculer vite avec la perte de mon chien Harry.<br /> <br /> Profitons le maximun du moment présent.<br /> <br /> Bonne soirée Daniel
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F
Depuis quelques années, je me sépare de beaucoup de choses, surtout dans le domaine matériel, et ça m'a fait un bien fou de m'alléger de la sorte. Depuis j’apprends, petit à petit, à être simplement de passage sur cette terre et je me sens beaucoup plus libre et en paix.<br /> <br /> Belle semaine Daniel !
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A
Je prends la vie bien plus simplement, comme la chance justement de pouvoir fortifier mes attachements et non pas en voulant m'en détacher afin de vivre plus sereinement. Pour moi ce sont mes attaches, mes désirs, mes rêves, mes envies qui me rendent bien vivante. Sereine toujours, non, mais ce n'est pas le sens de ma vie.<br /> <br /> N'étant pas bouddhiste est-ce pour cela que je vois la vie d'une manière plus dynamique. Profiter de l'instant ne nécessite pas de ne pas prendre de risques …pour éviter de souffrir, de connaître la tristesse, les remords, les regrets !<br /> <br /> Mais c'est justement cela le sel de la vie, la merveilleuse sensation d'être humain, de se tromper, de faire des erreurs, d'en pleurer ou d'en rire, faire des expériences sans les réussir peut-être, mais prendre des risques. <br /> <br /> La mort est là depuis notre premier jour, justement pourquoi en parler, y penser et s'y préparer toute notre vie pour trouver un sens à notre vie. J'aime mes colères, mes prises de tête, mes coups de coeur, mes folies, mes erreurs… <br /> <br /> Je préfère créer de la permanence au travers de mes sentiments forts, par mes expériences, mes réussites mais aussi par mes échecs, mes colères ou mes joies, mes remords. sans avoir eu peur d'oser me dépasser, oser d'aller voir plus loin ailleurs, et vivre pleinement mes attachements qui donnent justement pour moi du sens à la vie.<br /> <br /> Mes attachements me feront craindre de les perdre le jour venu où je devrai les quitter, mais je sais qu'ils me survivront au travers de la permanence que je mets dans ma vie pour ceux qui me suivront, comme ceux qui l'ont fait avant moi.
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C
et quand surgit "le changement" quelles incertitudes nous assaillent alors ... ce n'est pas si évident ...<br /> <br /> amitié .
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P
Bon jour Daniel,<br /> <br /> En acceptant l'impermanence en toutes choses, je crois qu'on voit la vie plus sereinement, et on se rend compte qu'il est inutile de se prendre la tête pour des broutilles. Profiter de chaque instant comme si tout pouvait s'arrêter très vite. <br /> <br /> Bonne journée et merci pour cette réflexion.
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A
Est-ce la vie qui passe en nous, ou qui passons dans la vie ?<br /> <br /> Nous ne sommes pas la vie, nous n'en sommes qu'un produit parmi d'autres. L'impermanence oblige à développer le sens de l'adaptation, en particulier au présent changeant.<br /> <br /> L'impermanence me semble une dynamique qui ne doit pas être forcément corrélée avec le détachement. L'absence d'attachement est tout aussi source de souffrance, notamment la souffrance d'abandon. Il y a des attachements vitaux en chaque être humain tout au long de sa vie sans lesquels il ne peut vivre. <br /> <br /> <br /> <br /> Tu dis : « Avoir conscience qu'un jour tout peut s'arrêter ». Il convient d'ajouter que tout s'arrêtera définitivement « pour soi-même ».La vie continuera en tant que telle indépendamment de notre petite personne. Donc parallèlement cultivons l'attachement à l'idée de la mort comme une fin attendue aux termes de l'accomplissement de la forme de vie qui nous est accordée temporairement. Voilà le secret du bonheur de l'instant. Et se réjouir qu'elle continuera dans d'autres qui viennent après nous instituant une permanence dans l'impermanence. voila qui donne sens à l'existence.<br /> <br /> D'où ma question initiale :<br /> <br /> est-ce la vie qui passe en nous, ou nous qui passons dans la vie ?
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M
Être et ne plus être d'un moment à l'autre, ce n'est pas une question mais notre fatalité.
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M
C'est dit avec une clarté parfaite. Bravo, j'adhère à 100%. Mais accepter la disparition de ce que l'on aime et accepter sa propre disparition sont des défis très difficiles, qui expliquent toutes les quêtes...
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