14 octobre 2020
L'évolution ? .......Tout un programme !!
A la suite de mes réflexions sur la tolérance, j'ai reçu plusieurs messages en retour dont celui de Aube 03 que je me permets de diffuser avec son autorisation car il me paraît intéressant car posant le problème de notre évolution sociétale.
J'en profite galement pour donner l'adresse du blog de Aube 03(http://amevivante.canalblog.com/)
Je commencerai par une citation de Victor Hugo :
"La grande erreur de notre temps, cela a été de pencher, je dis même de courber l'esprit des hommes vers la recherche du bien matériel. Il faut relever l'esprit de l'homme, le tourner vers la conscience, le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C'est là, et seulement là, que vous trouverez la paix de l'homme avec lui-même et par conséquent avec la société."
Il semblerait en effet que chaque fois qu'une société base toute sa notion de bien-être, de bonheur, de confort et de sécurité sur le bien matériel, le destin vient la frapper pour lui montrer son égarement en la mettant face à sa fragilité, ses faiblesses, son insécurité, son ignorance.
L'idéal de réussite est devenu l'appât du gain, le confort, la belle voiture, le look, les belles vacances... Nos idéaux sont tombés au ras des pâquerettes, avec quelques soubresauts par ci par là d'antiracisme, d'égalitarisme, de solidarité, de respect des différences, des animaux, de la nature... Tout cela avec un certain relent de sentimentalisme chrétien ; la bonne parole, la bonne conscience et aussi des effets de mode.
Mais où sont les grandes idées, les grands élans, les grands projets, les grandes visions pour l'humanité ? Où est la grandeur, où est la hauteur ?
Le terrorisme islamiste et son lot de violence aurait-il pour origine une sombre frustration, un manque cruel de raison d'être ? Un tel manque qu'il fait sombrer dans le fanatisme et la folie.
Qu'offrons-nous à nos enfants ? Quel aliment donnons-nous à leur esprit et à leur âme ? N'est-ce pas, avec le gîte et le couvert, la première des nécessités ?
Il semblerait que nos civilisations, après chaque enthousiasme aveugle les conduisant aux abus, aux excès, à la surconsommation, doivent à chaque fois retomber dans le chaos pour retrouver un équilibre.
Sommes-nous donc incapables de modération dans l'abondance, de justice dans la paix, de respect dans les relations ? Faut-il toujours exagérer ? Les véhicules ont tous des freins, pourquoi pas nous ?
Pire, les quelques grands personnages de l'histoire ont été assassinés.
Quelle est donc cette mystérieuse mauvaise volonté qui barre le chemin à notre évolution ?
Commentaires sur L'évolution ? .......Tout un programme !!
- Tu reprends le commentaire d'une personne qui développe une philippique globalisante internationaliste et planétaire. Il s'agit d'une affirmation personnelle dans laquelle je ne me reconnais nullement. Donc je ne vois pas pourquoi elle globalise en disant « nous ».
Quelle parle pour elle, et pas pour les autres.
Sinon je peux démonter un à un tous ses arguments, mais ce serait sans intérêt puisque l'intention est à la polémique.
(Est-ce que tu prendrais goût à la castagne sur Internet ?) - La castagne? Ce n'est pas du tout mon genre !! Loin de moi toutes ces querelles. J'ai bien aimé ce texte. Je le diffuse sans arrière pensée.
Bien sûr c'est une affirmation personnelle et tu as parfaitement le droit de ne pas être d'accord et de l'exprimer ! heureusement que tout le monde ne pense pas pareil sinon on s'ennuierait. - Bien sûr! puisque je t'ai dit que j'ai apprécié ce texte....Mais y a t-il mal à ça !!
Et puis je n'ai pas l'impression qu'elle tire sur tout ce qui bouge. Elle donne son point de vue comme toi tu le fais d'ailleurs à travers nos messages.
Tu peux d'ailleurs répondre à son texte et je publierai ta réponse. - Je ne vais pas croiser le fer avec une personne que je ne connais pas, et qui apparaît comme animée par la polémique en choisissant un ton pamphlétaire et accusatoire. Ça ne ferait du bien à personne.
En revanche c'est toi que je préfère interroger : dis-moi EXACTEMENT ce que tu apprécies dans ce texte virulent. En quoi de tels propos peuvent être constructeur d'un meilleur vivre ensemble ? Car là, dans cette descente en flammes de l'humanité où personne n'est épargné, dans l'éternelle tarte à la crème du « c'était mieux avant », je ne vois rien de positif.
Tu ouvres ton billet par « à la suite de mes réflexions sur la tolérance (…) ». Dans ce texte réédité, on en est loin ! D'où mon questionnement ci-dessus. Je cherche à te comprendre. - A mon ami, car tu es mon ami, on ne va pas polémiquer autour de ce texte. Surtout qu'à mon avis on partage pas mal d'idées en commun( pas sur tout évidemment...La preuve) . Que dire ? J'ai trouvé ce texte assez juste, et pas virulent, dans son analyse, non polémique. C'est un constat personnel qu'elle fait. C'est son ressenti et je n'y vois pas d'intolérance.
Je me demande bien ce qu'elle pense de nos propos à son sujet !!
Bien sûr, elle force un peu le trait mais on ne peut pas dire que l'humanité se porte au mieux, qu'elle va bien et que tout le monde est heureux. Mais cela ne doit pas nous rendre fatalistes. En tout cas je ne le suis pas. J'ai espoir pour l'avenir mais disons qu'actuellement ce n'est pas terrible !
Je viens d'écrire un billet sur la situation actuelle' faut pas s'affoler". Je me demande si je vais le diffuser !! Pourtant si ! Je ne dois pas me censurer quand même !! - Oui, tu as raison d'écrire « mon ami » d'autant que c'est réciproque. Je crois que sinon je n'écrirai pas certaines de mes réactions. Si j'étais indifférent à toi, je passerais mon chemin.
Comme je l'ai exposé je réagis différemment au texte en question. Ce fut mon sentiment à la lecture. Et au-delà du sentiment je crois qu'objectivement le texte et polémique et surtout négatif. Je ne vais pas me livrer à une analyse sémantique, mais s'il le fallait j'en apporterai ma démonstration, qui vaudrait ce qu'elle vaut bien entendu.
Ah non ! Ne te censure pas sur ce que tu envisages de publier. D'ailleurs le titre m'intéresse « il ne faut pas s'affoler ». Je pourrais écrire un billet là-dessus et même j'avais cela un peu en tête. Je lirai donc avec intérêt ce que tu écris, ce sur quoi je suis en phase et ce sur quoi je diverge. Car : « s'affoler » mais de quoi ?
Bonne soirée mon ami Daniel.

Bonne question Aube ! Moi aussi je me la pose !
Et en ce qui me concerne celui qui y a le mieux répondu c'est Socrate "Connais toi toi meme". Il s'agit d'une absence de connaissance de soi. Quand l'humain saura qui il est, il saura qu'il est fait pour l'entraide, pour la joie, pour la paix et non pour tout détruire comme il le fait présentement. La loi de la jungle cela fonctionne dans la jungle, elle maintient une harmonie, mais appliquée chez les humains elle est dévastatrice et nous en sommes témoins présentement.

Daniel, je me suis toujours sentie à l'aise pour m'exprimer sur ton blog. je n'ai jamais senti de censure, et tout le monde peut y exprimer des idées divergentes.
Je sais que je suis loin d'être la seule à trouver que nous vivons des restrictions morales sans précédent. les humoristes n'ont plus de grain à moudre, on ne peut plus rien critiquer, on doit faire attention aux moindres mots que l'on emploie sous peine d'être accusé de racisme, d'homophobie, de sexisme, de fascisme, de gauchisme, d'égoïsme, de manque de civisme, de fanatisme, de complotisme, etc... Le politiquement correct est devenu roi.
Seulement, n'oublions pas que nos racines françaises sont foncièrement catholiques. Toutes nos lois, notre éducation, notre morale, nos codes sociaux sont imprégnés de cette religion, même les athées (sans le savoir). Et elle jaillit actuellement puissance 10. Je suis à un âge où j'ai connu les austères dames patronnesses, les curés culpabilisants en soutane, les confessions du samedi et leurs péchés obligatoires, le catéchisme et ses menaces d'enfer, l'hypocrisie des petites filles modèles, ...
Et voilà que je ressens à présent tout cet esprit ressurgir à l'occasion d'un virus.
Le point commun : la peur.
Le spectre de la punition divine n'est jamais loin. il faut obéir, être sage, même si le maître est fou.
Désolée, pour moi Dieu, ce n'est pas ça. On n'achète pas Dieu ni l'au-delà. On n'a rien à lui prouver vu qu'Il sait déjà tout de nous, nos moindres pensées, nos moindres faiblesses. La bonne conscience se trouve plus à l'intérieur de nous que dans nos actes "glorieux". Il connaît notre sincérité profonde, ou pas, quelles que soient nos paroles ou nos actions extérieures.
La bonne parole, la bonne conduite, les téléthons, les oeuvres de charité... d'accord, mais quelle est la réelle motivation derrière ? Et comment juge-t-on ceux qui n'y adhèrent pas ?
La peur engendre la colère, la rigidité et l'intolérance.
Je suis une militante anti-peur.
Quand toute une nation, toute une planète fonctionne avec la peur comme base, c'est une planète malade. Et quand cette peur devient institutionnelle, quand elle devient la référence du bien et du vrai, c'est très préoccupant.
L'amour ignore la peur. La vérité ignore la peur.
Nous pouvons encore choisir entre la sagesse innée et la distorsion de l'âme ; entre la vision de la vérité et l'illusion de sécurité.
- Bonjour Aube. Moi aussi j'ai toujours été à l'aise chez Daniel qui sait ouvrir son site à la discussion et à la réflexion, et j'apprécie ton message. J'ai aussi reçu cette éducation catholique et je suis aussi comme toi, en quête d'authenticité, et du courage d'être soi. Cependant je reste également très consciente que dans une société il y a une nécessité absolue de discipline et d'un gouvernement ferme. Pour moi c'est comme un mur qui a besoin d'être "armé" par des tiges de fer pour bien résister, ou une barque dont la barre doit être tenue fermement pour ne pas chavirer. On sait, tu sais certainement que chacun est différent et que pour être authentique on doit assumer sa différence. Mais sans poigne ferme au sommet d'un état c'est alors l'anarchie la plus parfaite. Ainsi je reconnais qu'en acceptant de se soumettre à la "loi" les chinois ont réussi à éradiquer l'épidémie, et que si nous râlons et revendiquons sans cesse nous perdons du temps et des forces. Dans les exigences des gouvernements, il n'y a pas la peur ! Il y a juste le respect pour les soignants car nous avons obtenu d'être systématiquement non seulement soignés, mais en plus soignés gratuitement ; alors le corollaire est que ces gens sont en droit de crier grâce devant des individus qui se ficheraient totalement de tout risque de maladie, car au bout du compte sur qui ça retombe ? Sur eux ! La vie en société n'est pas la vie individuelle. Ce que tu appelles "la peur", moi j'appelle cela "le respect d'autrui".
J'apprécie ton commentaire tout en franchise et en nuance, et je suis globalement d'accord avec toi.
Toutefois, je m'interroge sur deux points.
Si la plus grosse crainte est l'engorgement des hôpitaux, comment se fait-il qu'on n'ait pas augmenté le nombre de lits tant réclamés par les personnels soignants depuis des mois voire des années ? Surtout compte tenu de la menace de deuxième vague annoncée depuis des semaines par le gouvernement ! C'est assez incompréhensible.
En ce qui concerne la peur, nous savons qu''elle peut conduire aux plus grands délires. Si elle devient une norme, c'est un désastre pour l'humanité. Qui n'est pas rongé par la peur est considéré comme un irresponsable, même s'il respecte les mesures. La peur est magnifiée, élevée au rang de générosité, de civisme. La peur est devenue l'emblème du politiquement correct. On marche sur la tête !

Bises
il y eut de grands penseurs ... on ne les écoute plus ...
amitié .