Ce matin je me suis levé sans avoir de projets en tête. Aucune contrainte, aucun rendez vous. La liberté totale, la possibilité de ne rien faire, de se laisser porter par le temps et surtout d’être disponible.
Dans cette disponibilité si agréable à mon esprit et qui m’arrive de temps en temps (pas assez à mon gré), mon esprit n’est pas encombré et me permet de faire connaissance avec des ressentis inhabituels. Ainsi mon regard s’est posé sur une rose encore en fleur. Elle est juste derrière la vitre de la véranda, protégée du vent et du froid. Elle est rouge écarlate et tranche avec la grisaille du jardin. Courageuse petite rose qui résiste aux frimas de l’hiver.
Ces moments privilégiés sont aussi l’occasion pour moi de m’installer devant mon écran d’ordinateur et d’écrire. J’apprécie beaucoup ces instants de création. Je m’installe et n’ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir dire. Et pourtant, miracle !, il y a toujours quelque chose à dire. Le silence ou  bien quelques notes de musique m’accompagnent. Le chat dort près de moi et les nuages passent dans le ciel.
Je m’exprime mieux par l’écrit que par la parole car lorsque j’écris, je ne ressens aucune limite à ce moyen d’expression. Les mots s’enchaînent naturellement et, s’ils ne me conviennent pas, je peux les effacer. Les idées germent, vont et viennent. Il m’arrive de travailler sur plusieurs textes à la fois, d’aller de l’un à l’autre et d’ouvrir à chaque fois des brèches nouvelles en approfondissant certains thèmes ou en trouvant de nouvelles rimes.
Le temps s’écoule loin du monde, le temps s’écoule dans mon monde et me permet de puiser au fond de moi des choses inattendues ou insoupçonnées. En cela l’écriture  constitue pour moi une véritable révélation de mon être et un moyen intéressant d’évolution. J’oserais même dire que l’écriture serait en quelque sorte une thérapie pour mon âme. Elle est aussi, grâce à internet, un puissant moyen de faire partager ses ressentis. Et moi j’aime bien partager.
Ces jours là sont donc pour moi de véritables bénédictions. Je prends conscience de l’espace qui m’entoure et je sais, à cet instant, que la vie est là dans sa présence et sa simplicité et qu’il n’est nul besoin de se disperser dans des activités sans fin. C’est donc un temps de richesse intense où j’ai la sensation de m’enfoncer au cœur d’une réalité impalpable mais pourtant proche de mon être. C’est dans cet instant que je suis créateur de vibrations nouvelles.

« La sagesse consiste à penser d’abord à son épanouissement personnel plutôt qu’à sa réussite sociale. »

Daniel