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Les voies de l'âme
21 juin 2012

Une petite tradition

Nous avons dans la famille une petite tradition. Chaque printemps, avec mon fils aîné, sa femme et ses enfants, nous partons visiter un lieu de l’Ile de France. Cette année nous avions choisi l’Abbaye de Royaumont qui est située dans le Val D’Oise. Bien que parisien je ne connais pas du tout cette région, une belle région très verdoyante. Après Conflans St Honorine, les forêts sont nombreuses  dont la grande forêt domaniale de Carnelle. Nous sommes à une trentaine de kilomètres de Paris et, déjà les immeubles ont disparu. Nous décidons de déjeuner à Viarmes, charmant petit village dont nous faisons le tour à pied. Nous passons devant l’école Marie Noël où je découvre, sur le mur, une sorte de stèle où est écrit :

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Après un repas agréable et qui ne s’est pas éternisé (je n’aime pas m’attarder trop longtemps à table, cela me coupe l’appétit), nous avons donc visité l’Abbaye de Royaumont. C'est la plus grande abbaye cistercienne d’Ile de France, construite entre 1228  et 1235 sous l'égide de Louis IX. Chargée d’histoire, l’abbaye fut hélas partiellement détruite lors de la révolution. On y retrouve malgré tout l’esprit des cisterciens, bâtisseurs et inventifs. Ils avaient mis au point notamment un système d’irrigation de l’abbaye et des terres avoisinantes très sophistiqué où les eaux usagées étaient recyclées et utilisée pour les champs. Voici quelques photos.

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Le soir en rentrant chez moi, piqué par la curiosité, j’ai cherché sur internet qui était Marie Noël. Marie Noël, de son vrai nom Marie Rouget, est une poétesse et écrivain française, née le 16 février 1883 à Auxerre, décédée le 23 décembre 1967. Femme passionnée et tourmentée, elle n'est souvent connue que pour ses œuvres de « chanson traditionnelle », au détriment de ses écrits plus sombres, dont la valeur littéraire et la portée émotive sont pourtant bien plus fortes. Elle a obtenu en 1962 le Grand Prix de poésie de l'Académie française.

Daniel

Commentaires
D
Un merveilleux poème, très original. Je ne suis guère étonné que tu connaisses Marie Noel dont je n'avais jamais entendu parler.
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E
Étant originaire de l'Yonne, je connaissais l’œuvre de Marie Noël. Je vous copie un de ses poèmes les plus connus, intitulé Chanson.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand il est entré dans mon logis clos,<br /> <br /> J’ourlais un drap lourd près de la fenêtre,<br /> <br /> L’hiver dans les doigts, l’ombre sur le dos...<br /> <br /> Sais-je depuis quand j’étais là sans être ?<br /> <br /> <br /> <br /> Et je cousais, je cousais, je cousais...<br /> <br /> — Mon cœur, qu’est-ce que tu faisais ?<br /> <br /> <br /> <br /> Il m’a demandé des outils à nous.<br /> <br /> Mes pieds ont couru, si vifs dans la salle,<br /> <br /> Qu’ils semblaient, — si gais, si légers, si doux, —<br /> <br /> Deux petits oiseaux caressant la dalle.<br /> <br /> <br /> <br /> De-ci, de-là, j’allais, j’allais, j’allais...<br /> <br /> — Mon cœur, qu’est-ce que tu voulais ?<br /> <br /> <br /> <br /> Il m’a demandé du beurre, du pain,<br /> <br /> — Ma main en l’ouvrant caressait la huche —<br /> <br /> Du cidre nouveau, j’allais et ma main<br /> <br /> Caressait les bols, la table, la cruche.<br /> <br /> <br /> <br /> Deux fois, dix fois, vingt fois je les touchais...<br /> <br /> — Mon cœur, qu’est-ce que tu cherchais ?<br /> <br /> <br /> <br /> Il m’a fait sur tout trente-six pourquoi.<br /> <br /> J’ai parlé de tout, des poules, des chèvres,<br /> <br /> Du froid et du chaud, des gens, et ma voix<br /> <br /> En sortant de moi caressait mes lèvres...<br /> <br /> <br /> <br /> Et je causais, je causais, je causais...<br /> <br /> — Mon cœur, qu’est-ce que tu disais ?<br /> <br /> <br /> <br /> Quand il est parti, pour finir l’ourlet<br /> <br /> Que j’avais laissé, je me suis assise...<br /> <br /> L’aiguille chantait, l’aiguille volait,<br /> <br /> Mes doigts caressaient notre toile bise...<br /> <br /> <br /> <br /> Et je cousais, je cousais, je cousais...<br /> <br /> — Mon cœur, qu’est-ce que tu faisais ?
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A
Oui Marie, l'idée part d'une intuition qui est une pensée induite.<br /> <br /> Le mental s'en saisit et l'homme agit.
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M
Excuse-moi Alain, de te contredire . Comme tu le dis, l'idée est "un concept de création, une base pour des fondations" . Elle est l'origine . Elle ne part donc pas d'une pensée . C'est en descendant dans le mental qu'elle produit des pensées . Les pensées sont alors des intermédiaires qui permettent d'organiser la mise en pratique de l'idée .
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D
Merci pour ce poème. Le soleil est inspirant( dommage qu'il ne soit pas là plus souvent, surtout dans le nord)
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D
Et puis dans le Val d'Oise, il y a de bons restaurants.
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F
Merci beaucoup pour cette visite qui donne envie de découvrir le Val d'Oise, sans oublier cette magnifique citation que je découvre !
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A
L'Idée part d'une pensée.<br /> <br /> On pourrait dire que l'idée est un concept de création, une base pour des fondations.<br /> <br /> Puis elle matérialise les critères de sa naissance.<br /> <br /> Elle façonne, peaufine et imagine sans cesse jusqu'à ce qu'elle devienne réalité et continuum.<br /> <br /> <br /> <br /> Tout vient de l'Esprit
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M
Excellente idée d'avoir photographié la citation !
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P
Comme j'aime ce récit de balade !<br /> <br /> Marcher, tout simplement, en famille, sans autre but que d'être ouvert à l'inconnu.<br /> <br /> Et, cadeau du destin, cette plaque de pierre qui vous offre une si belle réflexion.<br /> <br /> Le nom de Marie Noël ne m'était pas inconnu, mais j'aurais été incapable de vous en citer un poème.
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L
J'adore la citation sur la stèle...<br /> <br /> <br /> <br /> Marie Noël est un auteur qui n'est pas "à la mode" mais qui a écrit des choses très belles et très profondes...je me souviens avoir lu ses livres de poésie il y a vingt ou trente ans...j'avais beaucoup aimé...
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