Le temps du stylo plume
PLV m’a envoyé ce joli texte, tout en sensibilité comme il sait le faire. Et cela m’a rappelé des souvenirs…….
Ah le papier à lettres, et le stylo-plume !
Comme j'aimais ouvrir le bloc et en sortir la jolie feuille immaculée. Sans savoir dans quel ordre j'allais développer mes idées. Mais ce que je savais, c'est que j'allais faire plaisir à quelqu'un.
Bon, le courriel fait plaisir aussi, mais on l'efface si vite ...C'est le côté "éphémère" qui me déplaît. Les lettres avec le timbre, je les conservais dans une boîte à chaussures. Je les regardais, je les sentais, je les mettais contre mon cœur. Souvent, ah qu'ils étaient beaux ces timbres de collection !
Et l'oblitération permettait d'en connaître la provenance. Avec la flamme de la ville, on faisait du tourisme pour pas cher ! Et puis, il y avait le geste du coupe-papier, l'attente, la surprise, la déception, ..
Maintenant le courriel, c'est anonyme. Et en plus, c'est moi qui imprime la page
PLV
Le temps du stylo plume
Qu’il est loin le temps du stylo, de l’encrier et du papier. Maintenant nous avons internet, un bel outil pour communiquer presque en temps réel. Rendez vous compte, on peut facilement s’écrire des quatre coins du monde sans problème. Un clavier, un écran et c’est parti !
Moi je suis de l’ancienne génération, celle du porte plume et du stylo.
J’attachais un soin particulier à mon stylo. Le prendre dans ma main puis écrire sur une feuille de papier était un acte presque sensuel. L’odeur de l’encre, le crissement de la plume sur le papier, l’enveloppe à coller et pour finir choisir un timbre. Tout cela me rappelle des temps un peu anciens. On trempait les premiers stylos dans l’encrier. Parfois la plume bavait et on se retrouvait avec un gros pâté sur la feuille. Ma grand-mère avait un magnifique encrier, tout en verre, avec une rainure pour poser le stylo. Je rêvais qu’elle me le donne ! Puis on inventa le stylo à recharge.
J’avais un bel étui que je sortais fièrement chaque fois que je voulais écrire. Je me rappelle aussi des buvards dont je faisais collection et qu’on s’échangeait à l’école.
Poser les mots sur le papier, faire parfois quelques ratures, pencher le corps en avant pour bien s’appliquer et terminer avec une belle signature. Et pourquoi un PS ?
Un jour, à la suite d’une dispute avec ma femme, celle-ci m’a écrit une longue lettre pour me faire part de sa tristesse. Je l’ai ouverte le cœur palpitant et l’ai lue avec émotion. Pratiquement impensable aujourd’hui avec internet
Je me suis mis à internet comme tout le monde. Je tape sur mon clavier, c’est devenu une habitude. Je n’écris pratiquement plus au stylo. De temps en temps je prends le crayon. Je sens l’odeur de la mine et le taille avec un couteau comme un bon artisan. Des gestes du passé…..
Daniel