17 février 2021
Collaboration ou compétition
Hélas, depuis la nuit des temps l’homme a choisi sa voie. C’est la compétition ! avec tout son lot de malheurs, d’injustices, de violences et de conflits. Compétition pour être le meilleur, pour posséder plus, pour avoir encore plus de pouvoirs. C’est la loi du plus fort qui s’impose. Certains êtres tentent de renverser la tendance. Il leur faut beaucoup d’énergie pour se faire entendre. La compétition génère la concurrence et la concurrence est la première étape vers la guerre.
Chaque fois qu’on accepte la compétition, on accepte de mépriser quelqu’un, de le détruire. La compétition n’est pas un bon moteur. C’est un moteur destructeur. Il y a toujours un vainqueur et un vaincu !!
Plutôt que de continuer à se battre, les humains devraient enfin commencer à s’unir, partager, collaborer, développer un sens commun. Une répartition plus égale des richesses serait souhaitable.
Les difficultés actuelles rencontrées sur la planète : pollution, famine dans certains pays, raréfaction de l’eau, fonte des glaces, réchauffement climatique, épidémie, devraient constituer des facteurs favorables à une prise de conscience en faveur d’une collaboration planétaire.
Des freins puissants (toujours le pouvoir et l’argent) ralentissent cette évolution inéluctable. Pourtant un jour viendra où l’homme n’aura plus le choix !!
"Il est urgent d’éradiquer ce principe de compétition qui place l’enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s’il n’est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d’une violence qui vise à dominer l’autre, que l’on croit devoir surpasser."
Pierre Rabhi
Commentaires sur Collaboration ou compétition
- Comme l'histoire est écrite par les vainqueurs, la situation n'est pas prête de changer. Beaucoup de catastrophes humanitaires ou géologiques, climatiques, etc, en résultent. Nous ne sommes pas tous des compétiteurs, l'enseignement issu des compétiteurs vainqueurs fait que nous soyons minoritaires. Pourtant le peu que nous sommes arrive tout de même à faire entendre sa voie. L'espoir est donc là, ne le laissons pas se tarir.
- Pierre Rahbi me rassure en indiquant que c'est un apprentissage ; mais j'ai bien peut en ce qui me concerne qu'il en s'agisse là tout simplement que le nature même de l'égo, qui considère tout ce qui n'est pas "lui" comme dangereux pour lui et donc à écraser coûte que coûte. Et pas seulement de l'ego : toute la vie est basée sur la sélection naturelle et la lutte entre les espèces qui se détruisent les unes les autres. Alors si les religions nous enseignent l'amour de l'autre c'est qu'il n'est pas du tout dans la nature de ce monde ci, mais un moyen de se hisser vers "l'autre" monde, celui que l'on n'atteint que bien rarement et ai prix de tant d'efforts !! Oui, même si l'école n'enseignait pas la compétition (ce qu'elle fait d'ailleurs de moins en moins), vous verriez toujours un gamin vantard dire à son voisin : "regarde ce que j'ai ait, moi ! Même pas cap' d'en faire autant !" Il y a tant de différences entre les êtres... Le loup et l'agneau existeront toujours...
- La compétition est dans l'ADN de tout être humain.
Ça commence à la conception : quel sera le spermatozoïde le plus compétitif pour arriver jusqu'à pénétrer l'ovule ! Les autres se feront niquer !
Pierre Rabhi reprend les théories de ses prédécesseurs, en particulier le célèbre génétitien Albert Jacquard qui a maintes et maintes fois développé cette théorie dans ses bouquins et ses conférences. (J'ai assisté à l'une d'elles).
Cependant, Jacquard et les autres n'ont pas défini, concrètement, comment se bâtit une société sans compétition.
Force est de constater que toute organisation sociale fondée sur la collaboration égalitaire (communisme en particulier) a démontré ses échecs flagrants.
Chassez la compétition elle revient au galop…
mais on confond compétition et domination ; collaboration et compétition.
Hélas, la mode est aux visions binaires et simplistes.
On ne progressera qu'en développant par une formation appropriée, et des pratiques analysées, les attitudes de complémentarité positive et d'émulation dans une dynamique gagnant/gagnant encadrée par un système légal et judiciaire réparant les excès.
Les états, les organismes, les entreprises qui ont fait ce choix gagnent du terrain. C'est lent, ça ne fait pas de bruit, mais c'est de ce côté-là qu'il faut savoir regarder.
Pas en voulant éradiquer… ce qui ne peut pas l'être… c'est comme si on voulait favoriser la vie… en la supprimant…
C'est l'exemple de l'arbre de la forêt qu'on estime trop grand et gagnant la compétition au détriment des petits arbres auxquels il fait de l'ombre. Alors on abat le grand arbre pour permettre aux petits de grandir. Et les petits autour meurent… parce que le grand arbre les nourrissait et les protégeait pour grandir. Mais l'humain, toujours quelque peu imbécile, ignorait cette loi de développement du vivant. - Ta phrase"On ne progressera qu'en développant par une formation appropriée, et des pratiques analysées, les attitudes de complémentarité positive et d'émulation dans une dynamique gagnant/gagnant encadrée par un système légal et judiciaire réparant les excès." résume très bien ce qu'est un processus de collaboration.
Pour conclure C'est quand même mieux de vivre en paix que de vivre en guerre. C'est quand même mieux de passer son temps à construire qu'à détruire ! Et tout cas, c'est plus positif !!
- Du fond de la nuit des temps polaires, les manchots ont développé une extraordinaire technique de survie aux températures extrêmes : la thermorégulation sociale. Afin de résister contre le froid, ils se serrent les uns contre les autres, et forment une sorte d'amas compact que les scientifiques appellent la « tortue ».
Un mouvement semblable à la houle déplace imperceptiblement chaque manchot, de sorte de remplacer continuellement ceux qui sont sur le bord.
Au centre de la tortue, plus un souffle d'air : la température avoisine les 37 degrés.
Et aucun manchot ne meurt de froid.
Tous en rond, c'est une extraordinaire leçon de vie en groupe qu'ils nous donnent.
La solidarité est la seule condition de la survie. Mais les hommes atteindront-ils un jour la sagesse des manchots ? - Bonjour Daniel,
Je pense qu'il est utopique de rêver à un monde sans compétition. L'être humain est un animal, et TOUT dans la nature est en compétition. La loi du plus fort, ce n'est pas le propre de l'Homme, c'est la même loi dans la nature, les plus faibles ne vont pas loin. Ainsi les espèces s'adaptent, voilà pourquoi par exemple une tortue marine pond autant d'oeufs, c'est parce que la nature a prévu que les trois quarts des petites tortues qui vont en sortir se feront bouffer par les prédateurs. Le nombre garantit un minimum la continuité de l'espèce.
Il en est de même pour la guerre. Toutes les espèces animales, on l'oublie parfois, mais défendent leurs territoires et attaquent les intrus. Pour moi, c'est de la guerre. Je ne vois pas comment qualifier ça autrement. L'Homme, encore une fois, ne l'a pas inventée, la guerre. Donc, c'est aussi une utopie de rêver à un monde sans conflits, sans guerres. Parce que c'est dans la nature humaine. Et ça ne se change pas, ça.
Mais l'Homme, par son intelligence, a inventé la morale, la loi, l'éthique, qui, n'en déplaise, permettent de limiter les dérives. Ce sont des cadres nécessaires, aussi parce qu'il faut continuer à condamner les horreurs perpétrées, mais ces cadres ne peuvent ni enrayer la guerre, ni le crime, ni tout ce que l'humain peut faire de mal, la preuve, depuis la nuit des temps, ça continue.
Pour toutes ces raisons, je ne rêve plus d'un autre monde, je me dis qu'il faut vivre avec et dans celui-ci et davantage promouvoir ce que l'Homme fait de bien, davantage se concentrer sur ses qualités, renforcer la solidarité, le partage, l'altruisme, en sachant que ça n'éradiquera jamais son côté sombre.
Bonne journée à toi.
Fabrice - Pas grand chose à rajouter à ton texte, Fabrice. Oui la violence a toujours existé. Oui il y a toujours eu des vainqueurs et des opprimés. Chaque être évolué peut toutefois agir dans sa propre sphère pour développer de belles vertus. Certaines voix s'élèvent en ce sens et c'est très bien. Il en faut encore plus.

J'apprécie ce texte et cet homme. J'ai offert à ma fille un livre de Julien VIDAL (ça va changer avec vous (365 actions et outils pour avancer).
Bises et bonne soirée



Bisous