19 janvier 2021
Je me souviens
Paris: rue de la Huchette
Je me souviens du restaurant. On aimait aller dîner à Paris. On cherchait les bons plans sur Internet. A Paris, ça ne manquait pas les bons restaurants, les français mais aussi les chinois, les mexicains, les libanais. Parfois on était déçus mais c’était rare ! On pouvait dîner à n’importe quelle heure, facile pour aller au spectacle !! Paris grouillait de monde et les touristes venaient se régaler autour des tables parisiennes !!
On réservait une table, si possible un peu éloignée de la porte d’entrée. On aimait voir une belle table, bien dressée avec des belles assiettes et des verres à pied . Alors on s’asseyait et on attendait le serveur qui venait nous présenter le menu. Venait alors le moment du choix du vin. Bordeaux ou Bourgogne ou un petit vin de Loire ? J’aimais quand un sommelier était là. On pouvait discuter des terroirs, de la qualité des vignobles et du caractère des vins.
Autour de nous, il y avait des gens qui conversaient….Des amoureux qui se prenaient la main, des familles avec les enfants qui réclamaient des frites ou des mamies bien pomponnées, visiblement habituées des lieux. Parfois on était un peu tassés mais on se tenait chaud !!
Repus, on sortait de table pour aller faire quelques pas dans le quartier. Il était tard mais Paris continuait à vivre sous les néons comme si la vie ne s’arrêtait jamais !!
Daniel
Commentaires sur Je me souviens
- Je connais et j'aime cet endroit, comme toi cela me rappelle de jolis souvenirs .... qui aurait dit qu'un jour, ces choses toute simples nous seraient enlevées ? Et surtout, comment avons nous pu ne pas les savourer plus ?

Aujourd'hui, là où je vis, cela n'est plus qu'un très lointain souvenir...

amitié solidaire .


On a l'impression que tu parles d'un temps si lointain. Paris, que je regarde à travers ma fenêtre, semble bien engourdi depuis... depuis... depuis que ce mal qui nous menace tous dicte sa loi. Oui, Paris, vidé de ses touristes, ses habitants sont beaucoup moins nombreux à flâner dans ses rues parce que musées, théâtres, restaurants sont fermés, et puis le couvre-feu... Bref ! Vivement que sa vie grouillante reprenne !!!
Mais c'est partout pareil, hélas, pas qu'à Paris...
Tenons bon !
Bon mercredi.
Fabrice

Ah tout comme toi, nostalgie des petits repas entre amis sur les terrasses de notre petit village ou dans le resto gastronomique du village voisin.... Je sens que nous allons tous nous y précipiter - s'ils sont encore là ! - dès que possible....
Je n'ai pas ce plaisir immense d'habiter Paris... C'était mon rêve ! Merci pour cette magnifique image et merci de m'avoir fait rêver...
Bisous

Heureusement que de juin à octobre j ai pu en profiter ... cela ne fait que 3 mois que nous En sommes privés mais si cela nous pèse tant c est surtout que nous ne voyons pas comment et quand nous allons pouvoir retrouver ces simples plaisirs.
J'ai eu un sursaut en voyant la photo : j'ai cru voir une rue de Toulouse qui m'est très familière, la rue des Filatiers. La ressemblance est frappante. Il y a les mêmes bâches plastique, les mêmes chaises...
Tout comme toi, je suis déjà atteint de nostalgie au souvenir des bistrots et restaus que je fréquentais assidûment plusieurs fois par semaine (je vis dans une banlieue paisible, près du terminus tram qui mène au métro).
Ma tournée des bistrots :
http://chansongrise.canalblog.com/archives/00_toulouse___la_tournee_des_bistrots/index.html
Ton image est réussie de plus (jamais facile les différences de luminosité).
Merci !
- Regrets donc.
La rue dont je parle, avec son prolongement, la rue Pharaon, compte (comptait...) 66 bistrots et restaus, dans une densité semblable à celle de la Huchette (que j'aurais aimé connaître !). Elle concourt, comme d'autres, au centre névralgique de Toulouse, La place du Capitole - que je n'ai pas revue depuis début Mars 2020.
Il y avait là mes bouquinistes favoris, et des serveurs sympathiques, presque des amis, que je n'ai pas revus depuis.
Je ne suis pas d'un naturel citadin, je préfère les Pyrénées, les plages océanes ou les rives de Garonne, mais les bistrots du centre-ville sont ce qui me manque le plus.
Mes amis et proches ne comprennent pas mon engouement pour le guéridon ou la table bien servie - je ne peux que dire hélas que ce sont des ignorants.
Nombre des meilleurs moments de ma vie y ont été vécus et nombre de mots inspirés y sont nés (le poème d'Aragon "Les mots m'ont pris par la main").
Reste plus que le vaccin pour nous tirer de là - mais quand...?