22 décembre 2020
Les petites morts
Sur mon bureau, je dispose d’un petit calendrier dont j’arrache les pages chaque jour. Ce geste marque l’arrivée d’un jour nouveau et la fin d’un hier. A chaque fois que je le fais, je pense au temps qui passe, à la mort des jours, à ces petites morts qui jalonnent notre vie. Une rose qui se fâne, une illusion qui s’en va, une relation qui se termine......
Nous vivons ainsi des petites morts qui nous font d’autant plus souffrir que notre attachement est grand. Pourtant elles sont le signe de transformations continuelles qui viennent toucher notre être et peuvent parfois nous aider à évoluer et même à nous transcender.
Toute petite mort génère forcément une renaissance, une ouverture vers un nouveau possible. Ces petites morts sont bien souvent l'expression que rien n’ai jamais acquis et que tout peut être bouleversé en quelques secondes. Lorsque j’arrache la page de mon calendrier je ne sais nullement ce qui va m’attendre dans la journée.
Je ne sais pas non plus à quelles petites morts je vais devoir faire face. C’est la vie ! Et tous les matins je pense aussi que je devrais pratiquer un peu plus le détachement !
Daniel
Commentaires sur Les petites morts
- La vie est si bien faite qu'à chaque petite mort correspond une nouvelle petite vie, c'est tout de même MERVEILLEUX. Merci pour cette réflexion Daniel, elle est riche de sens. Belle fin d'année et des bises étoilées. brigitte
- C'est le courant de la vie, tout simplement... Mais pour nous, tout dépend à quoi nous sommes attachés. Tourner des pages de calendrier est facile, on ne se détache que de choses abstraites et convenues : des numéros... Mais cela sert de symbole, en effet et permet de comprendre que rien n'est "fini". Seul le mental découpe. La vie est une et indivisible.
- Bonjour Daniel,
La vie est un éternel recommencement jusqu'à la dernière des morts (qui, elle, n'est pas petite !). Mais les petites morts, tu as raison de le souligner, nous minent. Heureusement, on s'en relève, généralement, et on finit par mesurer non seulement le temps passé mais aussi et surtout ce qu'on a appris. C'est l'un des privilèges qu'apporte le fait de vieillir.
Bonne journée. - Pas facile le détachement. Il faut bien aimer, non ? Aimer quelqu'un, quelque chose et y être attaché, sinon on serait mort d'une mort lente peut être, mais mort quand même, et plus question d'observer ces petites renaissances qui font que notre vie ait pu échapper à la monotonie et à l'ennui. Remarque, avec le virus, on a souvent l'impression d'être déjà mort. Je suis assez d'accord avec le commentaire de Fabrice, la vie est un éternel recommencement, sauf pour ceux qui sont morts.
- Chaque matin, je fais de même, je tourne les pages de mon agenda, puis, par moment, je retourne en arrière en me disant, comme tous les ans, que je n'ai pas vu l'année passée en repensant à tous ces beaux moments, car c'est surtout ceux-là que je veux garder en mémoire, même si cette fin d'année sera plus triste que les précédentes...
Je te souhaite un joyeux Noël Daniel et de belles fêtes de fin d'année, je t'embrasse.