11 mai 2020
La pandémie de l'information
Les cages viennent de s’ouvrir et les oiseaux s’envolent goutant une liberté retrouvée….. Pourtant le monde s’est refermé comme un parapluie et les frontières séparent à nouveau les pays….Les vols internationaux se font rares. Qui aurait pu imaginer cela il y a seulement trois mois ? On parlait de mondialisation et maintenant seul compte le repli sur soi !
Cette période que nous venons de vivre m’a étonné à plus d’un point. Outre les faits réels qu’ont été le virus, la maladie et aussi la mort, j’ai été frappé par le foisonnement des informations, des avis contradictoires, des prévisions plus ou moins fantaisistes qui ont alimenté les médias. Une folie verbale foisonnante d’hypothèses, d’avis et de diagnostiques s’est emparée des journaux , de la radio et de la télévision sans oublier internet. J’ai découvert avec surprise que notre pays regorgeait d’un grand nombre de spécialistes scientifiques, très au fait des virus et de leur prophylaxie
L’incertitude est grande. Comment bien maîtriser ce virus ?…Et l’homme n’aime pas l’incertitude. Elle le rend vulnérable. Pourtant il devrait savoir qu’il est loin de maîtriser tout ce qui se passe dans l’Univers. Cette incertitude est aussi la porte ouverte à toutes les hypothèses plus ou moins farfelues qui ne font qu’augmenter l’angoisse latente.
Tout au long de cette crise, une petite musique tournait en boucle dans ma tête. Certes la pandémie est bien là, mais n’est-elle pas aussi le fait de tous les médias qui ont mobilisé leurs moyens d’informations pour inonder la planète de news plus ou moins vraies. Il est évident que la peur est un excellent produit sur le marché de l’information et que sur Internet certains s’en sont donnés à cœur joie (théorie du complot, remède miracle) alimentant une crédulité parfois bien naïve !!
Pour être rassurés les gens ont besoin de croire, d’être guidés jusqu’à une certaine infantilisation. Pourtant notre expérience de la vie devrait nous faire comprendre que tout est incertain, souvent imprévisible et que notre force réside dans l’acceptation de ce qui est avec lucidité et un grand sens des responsabilités.
Daniel
Commentaires sur La pandémie de l'information
- Oui, le virus est un excellent client des médias et des experts en tout.
D'un autre côté, je comprends que dans notre Société où tout est fait pour nous prendre en charge et nous rassurer sur tout, tout le monde veut que cela continue et trouver des responsables.
Certes, il y a des responsables nous ne pourrons pas le nier, mais n'avons-nous pas tous une certaine responsabilité à vouloir dépendre autant des autres, de ne pas voir nos propres erreurs, nos dégradations envers la terre, notre désir d'en vouloir toujours plus…
Aller toujours plus loin pour polluer le monde après s'être pollué nous mêmes !
Nous l'avons vu dans le confinement, certains se trouvaient très malins à contourner les règles et en étaient fiers refusant de porter le masque, ne pas respecter les règles d'éloignement, continuer à partir en week-end……
Comme tu le dis, la peur brouille la lucidité, mais la bêtise contamine plus que le virus ! - Une période très surprenante que nous traversons, et sur bien des points.
Entre autre le comportement de nos pays quand nous gardons sous silence les morts bien plus nombreux mais pour de toutes autres raisons...
Je te mets un lien : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/coronavirus/les-catastrophes-aussi-ont-leur-star-system/ar-BB13RDRS?li=AAaCKnE&ocid=mailsignout
Si seulement nous pouvions maintenant, réfléchir autrement.
Bonne journée - Bravo Daniel ! Quelle sagesse !! En ce qui me concerne j'ai tenté de rester en retrait de toutes ces conjectures pour m'en tenir aux simples faits rendus par les journaux télévisés classiques, mais j'ai souvent réagi vertement aux envois massifs d'avis plus ou moins subjectifs que l'on m'a adressés sur facebook, ce qui m'a valu des représailles et colères de la part de expéditeurs.... J'aimerais avoir ta sagesse, moi qui pourtant "travaille sur moi" depuis un moment, et regarder tout cela avec détachement et compassion...
- "Pour être rassurés les gens ont besoin de croire, d’être guidés jusqu’à une certaine infantilisation. Pourtant notre expérience de la vie devrait nous faire comprendre que tout est incertain, souvent imprévisible et que notre force réside dans l’acceptation de ce qui est avec lucidité et un grand sens des responsabilités."
Je suis écœurée par les médias!...Mon mari est accroc, je fais avec mais...J'aimerais un confinement au moins d'un mois de tous les médias: infos, réseaux sociaux etc... pour respirer la liberté!...Ils nous emprisonnent par leurs "blas blas blas " qui vont dans tous les sens ... - Coucou. Au début de la pandémie, je regardais tout le journal télévisé suisse. (30 mn) Maintenant, je regarde les 10 premières minutes histoire d'avoir les nouvelles les plus importantes et ensuite, pouf, j'éteins. Car cela me rend presque nauséeuse d'entendre autant de choses contradictoires, de gens qui savent tout sur tout. Il faut trier et ne pas trop écouter. Et continuer à vivre. Bises alpines et bonne semaine.
- Les sujets de nos billets d'aujourd'hui se rejoignent, quand on observe sans peur, on en vient peut-être aux mêmes questionnements. La prise de conscience de l'insupportable brouhaha des médias va peut-être les pulvériser, ils appartiennent à l'ancien monde. Petit à petit nous allons cheminer vers d'autres valeurs et l'on remerciera ce petit virus. Bel après midi Daniel, à bientôt. brigitte
- J'ai trouvé la période très intéressante pour l'apprentissage ou le développement de la liberté intérieure. Je ne peux parler évidemment que de la mienne.
En matière d'information, c'est la même chose qu'ailleurs : où commence ce qui m'est superflu ?
À mesure que les jours passaient j'observais qu'il n'y avait qu'une information principale : le virus est pandémique il est dangereux, il est là pour longtemps. Il existait des mesures efficaces pour ne pas être contaminé. Je me les suis appliquées strictement.
Tout le reste, les hypothèses, bavardages, élucubrations des uns et des autres ne pouvaient aboutir qu'à installer une insécurité et des peurs factices, puisqu'on ne savait rien sur pas grand-chose…
j'ai donc cessé de me désinformer.
Je ne m'en suis porté que mieux.
Reste que la tentation est forte de s'abreuver de fausses informations. C'est inscrit dans les couches profondes du cerveau reptilien. Ce côté « amateur de ragots » qu'aujourd'hui on appelle fake- news est un virus virulent, excessivement répandu, dont nous avons toujours de la difficulté à nous prémunir, et qui fait la fortune des médias. C'est un processus addictif, à l'instar de l'alcool par exemple.
À chacun de gérer sa liberté personnelle, ainsi que les limites sociales imposées. Rien ne sert d'accuser les autres. C'est de la responsabilité individuelle de chacun de nous. - Bonjour Daniel !
Merci pour ton billet...
Moi aussi, assez rapidement, je me suis débranchée du robinet à mauvaises nouvelles...pour me tourner vers la vraie réalité : un beau printemps et beaucoup plus de gens en santé que de gens malades.
Le mélange "frayeur+confusion" alimenté par les médias est détonnant : c'est la parfait cocktail pour nous faire "tourner la tête" et nous faire faire (ou accepter) n'importe quoi !
Gardons notre sang-froid et nos capacités de réflexion et de discernement : mon petit doigt me dit que nous allons en avoir bien besoin... - Il me semble qu'on va effectivement vers un monde "plus beau", mais qu'on est pile dans le "passage étroit" et plutôt difficile qui précède l'amélioration...un peu comme le nouveau-né, qui , quelques minutes avant de déboucher sur la lumière extérieure, doit se frayer un passage pour sortir !
Espérons que l'"accouchement" se passera bien...

J'aime le commentaire de La Licorne. Elle dit ce que je pense.
Bonne soirée, Daniel.

Sauf que moi j'ai ma vie à expérimenter Tour de Babel ou pas.


Nous avons tous eu besoin d'un Dieu père, ou meneur, président, dictateur qui lui savait, que lui on pouvait contester. Cette science aussi prenait un place de divin certain. Là tout est en l'air. Les scientifiques sérieux reconnaissent leur méconnaissance.
L'incertitude est déstabilisante par moment, mais pour nous quand même moins dangereux qu'en Syrie.
Bises et bon mercredi.
Bonne journée.