01 mai 2019
Mes croyances
Mes croyances tombent les unes après les autres depuis maintenant plusieurs années. Heureusement il m'en reste encore quelque unes pour m'accrocher aux branches. Curieuse sensation ! Beaucoup d'idées reçues sont parties en fumée et je me retrouve nu comme un ver, sans repères comme suspendu dans le vide.
D'acteur de la vie, je deviens plus spectateur et je regarde d'un oeil distancié toute l'agitation du monde. Non, je ne suis pas désabusé, mais certainement plus lucide.
Et pourtant elle m'intéresse cette agitation. Je m'informe, j'essaie de comprendre, je suis les transformations. Je vois le basculement qui est en train de se produire puisque maintenant il faut commencer à rendre des comptes...... Mais ce n'est plus comme avant.... Mes émotions et mes réactions se font plus rares et je m'aperçois que, malgré cela, mon champ de compréhension grandit.
Je vois les riches et les gens de pouvoir se débattre pour conserver leurs acquis. Je vois les peuples s'éveiller et exiger plus de transparence et ils ont bien raison ! Je vois et je regarde mais ne participe plus à aucun mouvement, aucun parti politique, aucune association (Si encore une, la mienne pour les cours de yoga !) .
Bien sûr qu'il en faut mais, moi, tout cela me paraît dérisoire. Beaucoup de paroles, dans les médias, pour refaire le monde !! Mais, à part la violence, où sont les actions concrètes ?
Je vis dans mon coin, loin de toutes ces agitations en me contentant d'appliquer modestement les dernières croyances auxquelles je tiens et qui sont forcément les plus essentielles pour moi: l'authenticité, le partage, l'écoute et la transmission de ce que j'ai pu apprendre.
Mes relations sociales se sont donc profondément modifiées : moins d'actions collectives pour plus de relations individuelles.
Daniel
Commentaires sur Mes croyances
- Bonjour Daniel, il y avait un entretien avec Boris Cyrulnik dimanche au sujet de cette agitation et cette violence - ainsi que celui des revendications pour le moins légitimes - dont tu parles. Il expliquait néanmoins - ce que ressent selon moi tout individu un peu sensé - que la violence et la destruction ne sont pas les bonnes méthodes pour améliorer les choses. Il prenait appui sur des faits historiques, des révolutions, en démontrant que toutes les révolutions faites dans la violence n'ont pas conduit directement aux changements espérés et que souvent il a fallu plusieurs années, voire une dizaine ou une quinzaine, pour qu'enfin une évolution vers un mieux-être apparaisse. Entre les deux, des années de chaos voire de violence. Il insistait sur la dangerosité des actes de violence.
- Coucou. Je croyais dur comme fer à l'action collective. Dans mon ancien travail, je pensais que les collègues allaient me défendre dans une situation litigieuse face à ma direction. Tout le monde disait oui, oui. Et puis quand il a fallu agir, il n'y avait plus personne. Tout comme toi, j'ai perdu quelques croyances au passage. Je me recentre sur moi-même, sur mes intérêts. Je ne sais pas si cela est bien car je me coupe quand même du monde extérieur. Mais cela me semble nécessaire, en tous les cas pour un temps. Merci de partager toutes tes réflexion avec nous. Cela me parle beaucoup. Bises alpines et prends bien soin de toi.
- j'en suis encore à me dire qu'ensemble on est plus fort, j'ai besoin de cet espace humain auquel j'appartiens pour "être", malgré toutes les différences entre tous les hommes, nous sommes tous semblables dans notre volonté de sagesse à prétendre au meilleur pour tout un chacun, là où un combat sera à mener j'irai ...
amitié . - Tu as gardé l'essentiel je trouve Daniel ! "L'authenticité et le partage" sont, selon ma perception, des besoins et n'étant pas pris en compte actuellement par les humains, cette absence engendre la violence. Nous sommes faits pour le partage, c'est pour cela que lorsque nous voyons une personne authentiquement généreuse notre coeur fond littéralement, parce que c'est dans notre nature d'être généreux et solidaires, envers l'humanité toute entière.
- Je suis tout comme toi, Daniel, je n'aime pas la violence, et la violence est très présente en ce moment. Je pense que ce n'est pas une bonne chose pour se faire entendre, et pour faire changer le monde, au contraire. Je pense qu'il vaut mieux envoyer des ondes positives, envoyer de la présence positive, le monde en a davantage besoin et, comme le dirait ma prof de yoga, il nous remerciera.
Belle fin de journée, Daniel. - Eh oui, je sens une tendance à faire comme toi, cher Daniel.
La retraite approchant, je vais me déconnecter du monde des productifs.
Dans lequel j'ai pourtant eu tant de mal à entrer ...
Et devant cette nouvelle société technologique, où les gens ont tous en main leur micro-écran, et certains qui ont même des câbles qui leur sortent des oreilles tels des handicapés, j'ai envie de prendre le contrepied pour montrer qu'une autre vie est possible.
Des métros sans chauffeurs, des péages automatiques, des cartes, des badges, des codes, fini les pièces et les billets !
Allez, faisons face à la modernité !
Nos enfants nous y poussent.
En toute amitié. - Ne t'inquiètes pas ! Le monde des non productifs( dont je fais parti) est très intéressant. C'est une autre vie qui commence. Moins de contraintes d'horaires, du temps pour s'occuper de soi, assouvir ses passions, voyager. Du temps pour écouter le monde......Le problème est qu'on est un peu plus âgé !!
J'espère que tu vas bien. Au fait quand arrêtes tu de travailler ?
Mais dans le bon sens du terme, en grandissant en sagesse...
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