18 avril 2018
Un empêcheur de tourner en rond
C’est un petit malin, un gros pervers qui vous gâche souvent la vie et qui n’est jamais content. On peut passer toute une vie sans se rendre compte de sa présence et pourtant nous vivons avec lui tous les jours, à chaque instant.
A cause de lui nous avons besoin de prisons, de lois, de clés, de murs, d’anti dépresseurs. A cause de lui nous avons besoin de reconnaissance. C’est un nid de souffrances, un générateur de critiques et de jugements.
Quel noir portrait suis-je en train de dresser de lui !! Mais pourtant je ne suis pas loin de la vérité………C’est de l’égo dont je parle, cette construction mentale qui nous mène par le bout du nez avec son égoïsme à tout crin !! Il a ses habitudes, ses repères, ses propres réflexes. Il n’aime pas être remis en cause car il est persuadé d’avoir toujours raison. Bref c’est un empêcheur de tourner en rond qui nuit à nos possibilités de bonheur.
Bien sûr que quelque part nous avons besoin de lui mais il ne doit pas être notre maître à penser mais plutôt notre serviteur…….
Alors, alors…. Prenons conscience de notre mode de fonctionnement, observons nos comportements, cessons de nous leurrer, quittons les jugements et les critiques, commençons à nous poser les bonnes questions « Est-ce que la vie, c’est souffrir ? Qui suis-je vraiment ? Pourquoi suis-je aussi perturbé par mes émotions ? Pourquoi dans certaines discussions je souhaite avoir raison ? ……etc…. ».
Peut-être, alors, pourrons nous nous libérer. Peut-être apprendrons nous à voir en dehors de tous nos conditionnements . Peut être aurons nous une vision plus objective de la vie.
Personnellement je pense qu'un ego très présent est un signe de faiblesse et un aveu de grande fragilité.
Daniel
Commentaires sur Un empêcheur de tourner en rond
- Coucou Daniel. Je suis d'accord avec toi. L'ego surdimensionné est un signe de faiblesse. J'ai connu cela chez mon ancien boss... et cela a fait des dégâts. Comme tu le dis si bien, la vie ne doit pas être souffrance et si on peut s'éloigner de ce genre de personne et faire en sorte que notre propre ego ne prenne pas des dimensions trop importantes, il faut le faire. Mais aucun ego n'est peut-être pas la bonne chose non plus. Bises alpines.
- ça fait pas longtemps que tu te plaignais que tu sais pas écrire....et voilà un billet excellent! Je suis tout à fait d'accord. L'ego fait que des dégâts. Est-ce que on a vraiment besoin de lui? Lorsqu´on a pas besoin d´un vieux manteau, on le garde? Alors.....? Merci pour ce partage, Daniel! Belle soirée. ZaZa
- "On peut passer toute une vie sans se rendre compte de sa présence". Bien vrai !
En fait, il y a plusieurs egos. L'ego mental qui veut avoir raison. L'ego émotionnel (susceptibilité, jalousie, ambition, goût du pouvoir, coquetterie, peur du regard de l'autre, fausse image de soi, fausse modestie, etc...) et l'ego physique : les peurs dans le corps qui nous préviennent des dangers. Sans parler de l'orgueil spirituel quand on n'a pas résolu l'ego mental.
C'est dire le tas de choses à travailler sur soi au cours de sa vie !
Moi, j'y suis allée par étape. Je décide de travailler une chose puis une autre... C'est sans fin ! Mais on arrive quand même à se transformer au cours des années, à éliminer définitivement certains travers qui font souffrir, en attendant de passer au suivant !
Le plus difficile, c'est de sortir de l'image que l'on se fait de soi-même : je suis gentil, je suis mauvais, je suis bête, je suis intelligent, je suis généreux, je suis égoïste, je suis charitable, je suis cruel, je suis rusé, je suis naïf, etc... Tout peut être faux. Et si c'est faux, on s'oblige constamment à correspondre à l'image qu'on se donne et on viole son être profond. Ca m'inquiète toujours lorsque quelqu'un me dit "que veux-tu, je suis comme ça !".
On se fixe une personnalité et on y croit, alors que rien n'est permanent, rien n'est figé. Mais on peut devenir un être différent. On peut devenir ce qu'on rêve d'être parce que si on rêve d'être un(e) tel(le), c'est qu'on l'est déjà au fond. - Je crois que l'une des meilleures façon de progresser dans ce domaine est d'être observateur de ses comportements. Juste un minimum de lucidité !
Et comme tu le dis: rien n'est figé. Il y a toujours des choses à transformer en nous. Rien de plus terrible que de rester droit dans ses bottes, sur ses acquis sans rien vouloir changer.....La peur sans doute !
- J'aime beaucoup le commentaire de Marie Christine
C'est vrai, il y a du boulot pour passer des blessures d'égo de l'enfance à un âge adulte débarrassé de ses tortures...
Oui il y a du boulot, et je m'y attelle chaque jour.
Merci Daniel pour ces petites balises qui rappellent le chemin à suivre...
.•*`*•.¸¸✿ - Ah, ah, ta réponse m'a fait trop rire !
L'ego est vraiment très difficile à débusquer. On croit toujours qu'il est synonyme d'orgueil et d'arrogance mais il peut se cacher derrière la pitié, la modestie, la charité, la générosité...
Se sous-estimer ou se surestimer sont des résultats de l'ego, et j'en sais quelque chose. Dans les deux cas, on se complaît dans l'image qu'on a de soi, sans doute une image que nous a donnée notre éducation ou qui nous a poussé à réagir en sens inverse.
Je ne dirais donc pas qu'un "loser" manque d'ego, mais je suis d'accord pour dire qu'un dictateur a un ego surdimensionné, un narcissisme maladif qui frise la folie. - Oui Marie-Christine, il faut être rendu loin pour lâcher prise !... lorsque la situation devient intenable l'abandon peut se produire et il n'est même pas sous mon contrôle de le faire arriver. En ce qui concerne le blocage que je vis présentement ça va prendre l'intervention divine. Je suis déjà passée par là pour d'autres blocages et oui quand cela se produit, c'est comme un éclair qui illumine le ciel et on se demande pourquoi cela ne s'est pas produit avant. Il faut d'abord se rendre à la rivière pour enfin la traverser.