28 juillet 2017
Sûr de rien
Je ne suis sûr de rien et j'ai peu de certitudes. Cette attitude me permet d'examiner toutes les hypothèses qui peuvent se présenter à moi sans apriori et en toute décontraction. Je me dis, qu'après tout, tout est possible. Pourquoi pas ? Hein ? Et si c'était vrai ?
Je n'ai pas toujours été dans cet état d'esprit , loin de là. J'avais des convictions, je m'y accrochais et je voulais les partager. Sur certains points j'étais très rigide et je pensais avoir raison.....J'essayais de convaincre. Cela vous tend la vie !! vous crée des obligations et fait naître forcément des ruptures avec ceux qui ne partagent pas votre point de vue.
Maintenant c'est différent, je mène mon petit bonhomme de chemin. Je n'affirme rien, je ne cherche pas à convaincre, je propose parfois et j'accepte les avis contraires. C'est très confortable mentalement et cela procure une ouverture plus grande aux autres. Oh je ne suis pas un saint. Je serais même un peu mécréant !! Mais j'aime bien écouter les avis des autres car , même si je ne les partage pas, je sais qu'ils peuvent m'enrichir et me donner une autre facette du sujet abordé. En ce sens les blogs m'ont permis de beaucoup développer cette attitude dans les réponses que je peux faire aux messages reçus.
J'aime qu'une énergie qui vienne vers moi ne soit pas arrêtée par une parole ou un avis péremptoire........
Daniel
Commentaires sur Sûr de rien
- Comme toi, Daniel, j'ai eu beaucoup plus de convictions par le passé. Il y a une sorte de décantation qui se fait avec le temps.. Finalement, on ne garde que quelques certitudes, quelques valeurs essentielles. Le reste part dans les domaines de la souplesse de caractère, du doute, de la réflexion sur soi ou de l'indifférence...
A quoi bon dépenser tant d'énergie à vouloir convaincre ? Qu'il est doux de ne pas chercher à convaincre !
Même parmi les personnes hautement spirituelles, je vois des rigidités.
Le problème, quand on a des rigidités, c'est qu'on ne s'en rend pas compte. On se voit souple et tolérant. Ce sont les autres qui sont intolérants !
L'image que l'on a de soi, c'est le reflet de notre bulle qui nous est renvoyé.
L'image que les autres ont de nous n'est pas plus juste : c'est le reflet de leur bulle à eux. Tout comme l'image que l'on a des autres.
Moralité, si je vois l'autre rigide, l'est-il vraiment ? Si je le vois souple, l'est-il vraiment ? Qu'est-ce qui en moi fait que je le vois de telle ou telle manière ?
Et qu'est-ce qui fait que je me juge de telle ou telle manière ?
Est-ce que je me vois telle que je voudrais être ?
Est-ce que je me vois telle que je ne veux pas être ?
Est-ce que je me vois telle que les autres me voient ?
Est-ce que je fais tout pour que les autres me voient telle que je voudrais être (ou ne pas être) ?
Toutes ces questions sur l'image de soi sont-elles un produit de l'ego ?
Ah, ah ! Arrêtons le massacre ! Ca attendra la prochaine vague d'interrogations.
Je respire un coup et je rigole. What else ? - Un aphorisme de Sri Aurobindo :
"Quand tu as triomphé dans un débat, ô discuteur acharné, tu es bien à plaindre, car tu as perdu une occasion d'élargir ta connaissance."
Commentaire de la Mère aux disciples :
"Généralement, ceux qui aiment discuter sont ceux qui ont besoin, pour clarifier leurs idées, du stimulant de la contradiction.
C'est évidemment le signe d'un stade intellectuel élémentaire. [...]
Un débat n'est jamais que des opinions qui s'opposent ; et les opinions ne sont que les aspects très fragmentaires de la vérité. Même si l'on réussissait à rassembler et à synthétiser toutes les opinions sur un sujet donné, on n'arriverait encore qu'à une expression très imparfaite de la vérité.
Si tu triomphes dans un débat, cela veut dire que ton opinion a prévalu sur celle de l'autre, non pas nécessairement parce qu'elle est plus vraie que la sienne, mais parce que tu sais mieux manier les arguments ou que tu es un discuteur obstiné. Et tu sors de la discussion convaincu que tu as raison dans ce que tu affirmes ; ainsi, tu perds l'occasion de voir un point de vue de la question autre que le tien et d'ajouter un aspect de la vérité à celui ou à ceux que tu possèdes déjà - tu restes enfermé dans ta propre pensée et refuses de l'élargir."
Ne parle t'on pas alors de lame supérieure, ordinaire ou inférieure ?