Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les voies de l'âme
30 avril 2016

Quand j'étais petit....

moi

 

-Ma mère me lavait dans une lessiveuse en tôle.

- J'écoutais des disques en vinyle sur un vieux gramophone que l'on remontait avec une manivelle.

-J'avais les cheveux coupés en brosse et me passais , chaque matin, un bâton de gomina afin qu'ils tiennent tout droits.

- Je beurrais mes tartines du petit déjeuner avec du saindoux.

- On quittait la maison en laissant la porte ouverte.

- Lorsque j'étais enrhumé, ma mère me mettait des cataplasmes à la moutarde sur la poitrine.

-  Pendant les vacances, j'étais inscrit au club Mickey sur la plage d'Arcachon.

- J'avais un tablier à carreaux bleus pour aller à l'école et des grosses galoches.

- Le vitrier passait dans les rues avec une cloche pour annoncer son arrivée.

- Mon père, qui était militaire, partait travailler tous les matins en uniforme.

- Tous les dimanches, on allait chez ma grand mère  manger un gigot avec des haricots.

Mais ça c'était avant, il y a bien longtemps. Le monde a beaucoup changé depuis et moi aussi d'ailleurs ! Preuve que nous vivons dans l'impermanence totale.......

 

Commentaires
A
Bien des points en commun , une époque qui avait des sons et des odeurs bien à elle .
Répondre
P
Moi, je me souviens aussi du garde-champêtre avec son vélo et qui criait les annonces de la vie municipale :<br /> <br /> "Avisse à la population !"<br /> <br /> <br /> <br /> Et puis, y'avait les commerçants qui passaient devant nos maisons en klaxonnant.<br /> <br /> Laitier, boulanger, charcutier.<br /> <br /> <br /> <br /> On allait faire les courses à bicyclette, sans craindre de se faire bousculer.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y avait aussi le camion du don du sang qui passait.<br /> <br /> A la fin, on grignotait un sandwich confectionné sur place, salami et beurre : un régal !<br /> <br /> Maintenant, ils n'ont plus le droit de faire eux-mêmes, à cause des infections ...<br /> <br /> Et du coup, c'est moins bon ... et aussi moins convivial.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne sais pas si c'était le bon temps, mais ce que je sais, c'est qu'on prenait le temps !
Répondre
A
Beaucoup de changements dans nos habitudes et nos comportements mais celle qui m'étonne le plus est celle-ci : "on quittait la maison en laissant la porte ouverte"!
Répondre
P
Je me reconnais un peu dans ton texte, un peu dans la réponse de Nikole, beaucoup dans celui de Marie-Christine. Que de souvenirs cette note fait remonter...
Répondre
M
Désolée, ton article m'a fait revenir plein de souvenirs en vrac . Je ne savais pas comment les écrire . J'ai trouvé plus facile de les mettre en vers .<br /> <br /> <br /> <br /> Avant<br /> <br /> C'était les vers luisants<br /> <br /> Brillant le soir le long des chênes<br /> <br /> En rentrant de la fête foraine ;<br /> <br /> C'était les lourds seaux de charbon<br /> <br /> Les boulets ronds comme du savon<br /> <br /> Que ma grand-mère au visage grave<br /> <br /> Remontait vaillamment de la cave ;<br /> <br /> C'était les joies trop prolongées<br /> <br /> Par les jeux d'hivers enneigés,<br /> <br /> Les pieds gelés dans le fourneau,<br /> <br /> Le cataplasme et le sirop ;<br /> <br /> Il y avait le bain complet,<br /> <br /> L'eau fumante dans le baquet,<br /> <br /> Les beaux habits du dimanche,<br /> <br /> Chaussures noires et soquettes blanches ;<br /> <br /> C'était la bonne odeur de café<br /> <br /> Qui embaumait la maisonnée,<br /> <br /> Le moulin coloré sur le mur<br /> <br /> Grésillait bruyamment sa mouture ;<br /> <br /> C'était les mornes veuves de guerre<br /> <br /> Vêtues de noir et de misère<br /> <br /> Hâtant le pas, tête baissée<br /> <br /> Par tant de peines accablées ;<br /> <br /> C'était les éclopés, mutilés des combats<br /> <br /> A qui il manquait une jambe, un bras,<br /> <br /> C'était les orphelins de la nation,<br /> <br /> Résidus de la Déraison ;<br /> <br /> C'était le chiffonnier, le rémouleur,<br /> <br /> Le cordonnier, le ferrailleur, <br /> <br /> La fileuse de laine aux cheveux blancs,<br /> <br /> Assise dehors, quenouille au vent ;<br /> <br /> C'était l'aveugle coupeur de bois<br /> <br /> Qui avait gardé tous ses doigts,<br /> <br /> Mystérieuse dextérité<br /> <br /> D'un homme qui voit les yeux fermés !<br /> <br /> C'était la "fille-mère"<br /> <br /> Jugée d'un oeil sévère,<br /> <br /> Ou la femme divorcée<br /> <br /> Paria de la société ;<br /> <br /> C'était les réfugiés<br /> <br /> Ritals, Espagnols, Polonais,<br /> <br /> Les Algériens nommés "bicots",<br /> <br /> Tel était leur pseudo ;<br /> <br /> C'était la messe et le caté<br /> <br /> Eventuellement buissonniers,<br /> <br /> Les 10 péchés obligatoires<br /> <br /> Pour éviter le purgatoire,<br /> <br /> A noter sur un papier, <br /> <br /> Récités à monsieur le curé<br /> <br /> Dans le secret de la confession,<br /> <br /> Passeport obligé pour la communion ;<br /> <br /> C'était la plume et l'encrier,<br /> <br /> Les taches sur les tabliers, <br /> <br /> Sur les cahiers et les plumiers,<br /> <br /> Pour l'art des pleins et des déliés ;<br /> <br /> C'était la femme sac sur le dos<br /> <br /> Qui ramassait tous les mégots<br /> <br /> Qu'elle revendait pour quelques francs<br /> <br /> A l'hôpital des indigents ;<br /> <br /> C'était le lait dans des bidons,<br /> <br /> Le temps des fruits qui sentaient bon,<br /> <br /> Ou le "bio" n'existait pas <br /> <br /> Ni l'OGM ni le Coca ;<br /> <br /> C'était les bains dans les rivières,<br /> <br /> Les pique-niques dans les clairières,<br /> <br /> Les autos, coffre à l'avant,<br /> <br /> Et les vitesses au volant ;<br /> <br /> C'était le temps des médisances,<br /> <br /> De la morale, des surveillances,<br /> <br /> Ca, ça n'a pas vraiment changé,<br /> <br /> La nature humaine reste ce qu'elle est ...
Répondre
M
Es-tu sûr que c'est bien toi ? Ca veut dire quoi, "avant" ?... <br /> <br /> (Très mignon en tous cas).
Répondre
D
Moi j'ai la sensation d'avoir beaucoup changé. La vie est passée par là et elle n'a pas toujours été clémente. Alors j'ai perdu un peu de mon innocence .....
Répondre
G
comme les façons de vivre, les habitudes ont changé et pourtant, malgré tous les changements... à l'intérieur de nous, avons-nous tellement changé?
Répondre
D
cela fait tout drôle de lire ton texte ... tout drôle ... les années vont si vite et pourtant notre coeur bat toujours aussi fort et au fond de nous, on ne se sent pas si différent. Bises
Répondre
M
je dois être un tantinet plus jeune car je n'ai pas connu certaines de tes choses décrites ... mais dans l'ensemble cela s'avère vrai !<br /> <br /> amitié .
Répondre
N
Pardon pour les fautes-coquilles : j'ai envoyé machinalement sans me relire.
Répondre
N
On pourrait tou(ts)s, enfin les plus "vieux" d'entre nous, faire une telle liste -presque à la Pérec du "Je me souviens"<br /> <br /> Vous me donnez envie de vous imiter, en suivant (un peu) votre exemple :-)<br /> <br /> - Quand j'étais petite, ma mère me baignait (aussi) dans une lessiveuse en tôle<br /> <br /> - Je me souviens avec délices du vieux tourne-disque, qu'on eut très tôt, et que mes parents furent "obligés" d'acheter car, petits, nous l'avions commandé au Père Noël pour toute la famille<br /> <br /> - Dans mon café au lait, je trempais des tartines au camembert<br /> <br /> - À l'école, un jour, l'infirmière, parce que j'avais mal à la gorge, m'a enfourné dans la bouche un coton imbibé de bleu de méthylène<br /> <br /> - Au collège, on devait porter une semaine une blouse rose une semaine une blouse bleue (les filles)<br /> <br /> - Dans mon village, une homme passait régulièrement en criant : "Peaux d'lapins, peaux !" (et moi je ne comprenais pas la phrase, j'entendais une onomatopée : podlapinpo !)<br /> <br /> - Mon père, ouvrier, partait avec une petite gamelle en fer-blanc à la main, avec deux cases, le chaud en-dessous, le frois au-dessus : l'ancêtre du bento à la mode aujourd'hui en somme. Je trouvais ça assez attendrissant et bizarre en même temps, cette boîte : je ne sais pourquoi<br /> <br /> -Souvent, on allait le dimanche chez un couple de vieux fermiers à la campagne : je me souviens très bien du gigot aux haricots dans une grande salle fraîche.<br /> <br /> Vous avez raison, c'était il y a bien longtemps ; et quand je raconte ça, il me semble avoir mille ans.<br /> <br /> Bonne journée à vous.
Répondre
Les voies de l'âme
Archives
Derniers commentaires
Les voies de l'âme
Newsletter